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Explication linéaire Texte 14 Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne Olympe de Gouges Préambule

Analyse Oral Français Commentaire linéaire
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Français

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Bac Général

Première
Année académique : 2021/2022
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Lycée - France

Commentaires

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  • GL
    Merci ça me fera une lecture de moins à faire : )
  • Student
    nice is good
  • LA
    Top ! Merci. Si besoin je vais publier le postambule

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Aperçu du texte

Explication linéaire Texte 14 : Déclaration des droits de la femme et de la

citoyenne Olympe de Gouges : Préambule

I- Rappel de la situation historique (lignes 1 à 8)

● Le texte s’ouvre sur une apostrophe (implication du destinataire) => Olympe de Gouges prend directement la femme à parti. Le ton est véhément : <Femme= (l) est suivi d’un verbe à l’impératif présent : <réveille-toi= (l). Cette manière d’interpeller la femme n’est pas sans rappeler celle du texte précédent. ● Le mot <femme= (l) a ici un sens général => elle s’adresse à toutes les femmes et critique leur comportement : elles ont une part de responsabilité dans le traitement qu’elles subissent de la part des hommes. ● 3ème proposition est bâtie sur un verbe à l’impératif présent : <reconnais tes droits= (l) => injonction faite aux femmes. ● Le mot <droits= (l) s’oppose à "usurpation" (l). ● La métaphore <Le tocsin de la raison= : la raison est vue comme une alarme, alertant la femme d’une situation intolérable. Le <tocsin= est une cloche suffisamment bruyante pour permettre le réveil de la femme. ● Les expressions et choix des mots utilisés par Olympe de Gouges <raison=; <préjugés=; <fanatisme=; <superstition=; <mensonges=; <flambeau de la vérité=; montrent qu’elle est précurseure de son époque. ● L’adverbe de négation <ne= montre que l’époque ancienne est révolue => c’est un appel universel, adressé aux femmes du monde entier. ● Succession de termes péjoratifs pour caractériser cette époque ancienne: "préjugé"; <fanatisme=; <superstition=; <mensonges=; <sottise=; <usurpation= et une attaque masquée contre l’Église. ● Olympe de Gouges fait une analogie avec le cheminement de l’homme pour parvenir à se libérer et s’affranchir de son statut d’esclave. Ainsi, <l’homme esclave= a pu atteindre la liberté en unissant les forces de tous mais aussi de toutes. L’expression <avoir besoin= montre combien l’homme est redevable à la femme. ● Le parallélisme de construction <devenir libre, il est devenu injuste= met en évidence l’opposition entre les mots <libre= (l) et <injuste= (l).

Ce parallélisme montre combien le rapport de causes à effets est immédiat => l’homme ici est directement accusé.

II- Une remise en question des avantages que les femmes pensent avoir

acquis pendant la Révolution Française (l à 20).

● Ponctuation forte : six phrases interrogatives, souvent oratoires et une phrase exclamative => forte expressivité du texte qui a tout d’un discours oral au ton vif. ● Interjection <Ô= (l) qui donne au texte un ton emphatique => comme au début du texte, la femme est au banc des accusés. ● Le mot <femmes= (l) est au pluriel et répété deux fois : insistance sur sa part de responsabilité. ● Malgré le caractère oratoire de la question : <Quels sont les avantages que vous avez recueillis dans la Révolution ?= (l-10), Olympe de Gouges propose deux réponses peu flatteuses à l’égard des femmes construites sur deux groupes nominaux qui se répondent par leur parallélisme de construction. Ainsi, <mépris= (l) et <dédain= (l) ont un sens proche => Olympe de Gouges a voulu insister sur la place de la femme dans la société. ● Le verbe <régné= (l) et le nom <empire= (l) expriment la puissance de la femme, réduite à néant par le milieu qui l’environne puisqu’il s’agit d’un monde de <corruption= (l) caractérisé par la <faiblesse de l’homme= => la négation exceptive <vous n’avez régné que sur la faiblesse des hommes= (l-12) souligne le caractère insignifiant de cet empire. ● La succession de questions montre que la femme est en état de faiblesse, subissant <l’injustice de l’homme= qui l’empêche d’accéder à son <patrimoine=. ● La question finale fait allusion à l’épisode de la vie du Christ lors des noces de Cana => il s’agit d’une interprétation des paroles du Christ qui aurait déclaré à sa mère Marie qu’il était de nature divine quand elle n’était qu’humaine. Olympe de Gouges montre ici son esprit anticlérical en soulignant un certain mépris du Christ envers les femmes.

l’avantage est grand pour tous d’adopter jusqu’au bout et de manière cohérente les principes de la Révolution. ● La périphrase <Être suprême= (l) désigne dieu et rappelle une nouvelle fois les idées révolutionnaires d’Olympe de Gouges sur la question de dieu et de l’Église. ● Les verbes <pouvoir= et <vouloir= (l-29) se font écho dans la dernière phrase : assonance en <ou= et <oi=. Ces deux verbes sont liés à une même action. L’exceptive <vous n’avez qu’à le vouloir= (l) montre à quel point Olympe de Gouge minimise l’ampleur de la tâche que représente ce soulèvement en utilisant un ton méprisant et négatif.

Conclusion

Le début de ce postambule appelle avec force les femmes à se soulever mais, contrairement à la position victimaire attendue qui voudrait que les femmes soient les victimes des hommes oppresseurs, Olympe de Gouges signale aussi avec force la grande part de responsabilité des femmes dans leur propre situation. En plaçant les femmes du côté des accusés, l’autrice souhaite réveiller les consciences pour obtenir le mouvement de révolte qui aboutira à une société vraiment idéale, dans laquelle les deux sexes finiront par conclure au <partage=.

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citoyenne Olympe de Gouges : Préambule
I- Rappel de la situation historique (lignes 1 à 8)
Le texte s’ouvre sur une apostrophe (implication du destinataire) => Olympe
de Gouges prend directement la femme à parti. Le ton est véhément :
<Femme= (l.1) est suivi d’un verbe à l’impératif présent : <réveille-toi= (l.1).
Cette manière d’interpeller la femme n’est pas sans rappeler celle du texte
précédent.
Le mot <femme= (l.1) a ici un sens général => elle s’adresse à toutes les
femmes et critique leur comportement : elles ont une part de responsabilité
dans le traitement qu’elles subissent de la part des hommes.
3ème proposition est bâtie sur un verbe à l’impératif présent : <reconnais tes
droits= (l.2) => injonction faite aux femmes.
Le mot <droits= (l.2) s’oppose à "usurpation" (l.5).
La métaphore <Le tocsin de la raison= : la raison est vue comme une alarme,
alertant la femme d’une situation intolérable. Le <tocsin= est une cloche
suffisamment bruyante pour permettre le réveil de la femme.
Les expressions et choix des mots utilisés par Olympe de Gouges <raison=;
<préjugés=; <fanatisme=; <superstition=; <mensonges=; <flambeau de la vérité=;
montrent qu’elle est précurseure de son époque.
L’adverbe de négation <ne= montre que l’époque ancienne est révolue => c’est
un appel universel, adressé aux femmes du monde entier.
Succession de termes péjoratifs pour caractériser cette époque ancienne:
"préjugé"; <fanatisme=; <superstition=; <mensonges=; <sottise=; <usurpation= et
une attaque masquée contre l’Église.
Olympe de Gouges fait une analogie avec le cheminement de l’homme pour
parvenir à se libérer et s’affranchir de son statut d’esclave. Ainsi, <l’homme
esclave= a pu atteindre la liberté en unissant les forces de tous mais aussi de
toutes. L’expression <avoir besoin= montre combien l’homme est redevable à
la femme.
Le parallélisme de construction <devenir libre, il est devenu injuste= met en
évidence l’opposition entre les mots <libre= (l.7) et <injuste= (l.7).