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Le conflit Tamouls-Cingalais au Sri Lanka
Matière: géopolitique des religions
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Université: Institut Catholique de Paris
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Le conflit entre Tamouls et Cingalais au Sri Lanka
Bibliographie!et sitographie.
•E. MEYER et D. MADAVAN, Sri Lanka!: les séquelles de la guerre, Hérodote, 2015.
•D. MADAVAN, Sri Lanka!: la lutte contre le terrorisme et la catastrophe humanitaire.
•E. PAVEY, Les Kamikazes sri-lankais.
•P. PRAKASH, Chassée avec les Tigres, Vavuniya, 2009.
•N. WICKRAMASINGHE, Tamoul séparatisme, encyclopédia universalis.
Introduction.
Le Sri Lanka, une île au sud de l’Inde, a connu pendant près de trente ans une guerre
entre Tamouls et Cingalais. Causant entre 70!000 et 80!000 morts, elle a officiellement pris fin
en 2009, lorsque le gouvernement de Mahinda Rajapaksa écrasa les guérillas de son opposant.
L’île connaissait depuis 1945 des tensions entre les différentes communautés résidant en son
sein, et l’équilibre entre la majorité cingalaise et la minorité tamoule était difficile à trouver.
Dès 1956, des violences éclatent entre les deux opposants, à Colombo, la capitale de l’île. En
1957 un accord est signé, mais il est rompu seulement un an plus tard, provoquant un
envenimement des relations. Le conflit semble imminent. La nouvelle constitution de 1972
n’améliore pas la situation, puisqu’elle favorise la population cingalaise, qui est majoritaire
sur l’île. En réponse à cela, les Tamouls décident de créer un parti séparatiste, les Tamil New
Tigers, dont Velupillai Prabhakaran est le président. Il souhaite un Etat indépendant et laïque,
permettant ainsi de réduire l’influence cingalaise et bouddhiste sur l’ensemble du Sri Lanka.
Ce conflit semble donc entremêler plusieurs problématiques. D’un côté des envies
d’émancipations, tant sur le plan religieux que culturel, et de l’autre une volonté
d’indépendance, de créer un véritable «!Etat tamoul!» au sein d’un pays qui ne leur est pas
familier. Il est difficile de chiffrer de manière précise les combattants, le nombre de blessés ou
encore de morts, car ce conflit se fit en grande partie à l’écart des médias et de la communauté
internationale. On peut réellement parler d’une «!guerre!», dépassant les limites de la simple
guérilla. Le développement du terrorisme et les moyens de répression mis en place par le
gouvernement ont été à de nombreuses reprises ambiguës et ont pour la plupart du temps
franchi les limites vis-à-vis des populations civiles, impliquées malgré elles dans le conflit.
= Comment ce conflit aux revendications idéologiques et identitaires s’est-il transformé en
véritable «!huis clos!» entre le LTTE et le gouvernement!?
Les revendications d’une minorité.
Un conflit d’une apparente nature idéologique et identitaire...
Le Sri Lanka est majoritairement composé de Cingalais, population bouddhiste qui, en
1981, peuple 74% de l’île. Dans une société dominée par le système de castes, ils se trouvent
tout en haut de l’échelle et dominent les intouchables, les Tamouls. Ces derniers sont
majoritairement hindouistes, et par définition «!ennemis!» des bouddhistes. Cependant c’est
plus compliqué que cela, car cette communauté est hétérogène, également peuplée de
musulmans et de chrétiens. Le conflit dépasse donc la notion de religion, même si les tensions
naissent en partie à cause de ce facteur.