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Dissertation HGGSP : Le rôle de la connaissance dans les relations internationales

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Matière

Géopolitique

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Année académique : 2020/2021
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Sujet : Le rôle de la connaissance dans les relations internationales

En 1527, le philosophe anglais Francis Bacon, considéré comme l’un des pères fondateurs des sciences politiques, écrivait « Le vrai pouvoir, c’est la connaissance ». Ainsi, dans les relations internationales, la connaissance joue un rôle fondamental. En effet, elle représente un processus mental de compréhension, d’appropriation, de questionnement pour transformer cette information en savoir. Puis, comme les relations internationales se caractérisent par les liens entre les nations qui se développent à travers des disciplines tel que le droit, la politique ou encore l’économie, la connaissance apparaît comme un enjeu central dans les relations entre les Etats. Par conséquent, il s’agira de se questionner à propos du rôle que joue la connaissance au sein des relations internationales. Pour répondre à cela il faudra donc s’intéresser à l’enjeu de puissance dans les relations internationales, puis des contraintes qu’apporte l’accès à la connaissance dans ces relations.

Premièrement, la connaissance représente un enjeu de puissance au sein des les relations internationales. En effet, l’accès à la connaissance est un enjeu majeur car elle permet aux Etats d’affirmer et de renforcer leur puissance. Elle permet aussi d’être acteur dans le monde et puissant dans le jeu géopolitique. D’une part, la puissance d’un pays se fait en grande partie grâce à son économie et la connaissance joue un rôle fondamental pour le développement de celle-ci. Ainsi, selon Peter Drucker, nous sommes dans une société de la connaissance car c’est une ressource déterminante de l’économie. C’est aussi pour cela que nous parlons aujourd’hui d’une économie de la connaissance car la puissance des Etats repose en grande partie de leur capacité à financer et maintenir une recherche en développement suffisante pour supporter la concurrence des autres Etats. De plus, maîtriser la connaissance permet à un Etat d’imposer sa puissance économique, voire d’asseoir son homogénéité comme les Etats-Unis au XXème siècle. Les pays émergents ont donc conscience que la connaissance est au service de cette puissance, ainsi ils font des investissement massifs dans la connaissance; par exemple l’Inde investi près de 30 millions de dollars par an pour financer la mobilité de leurs étudiants vers des pays développés, cela s’appelle du « brain gain » et consiste à former les étudiants à l’étranger pour qu’ils reviennent dans leur pays d’origine avec les connaissances du pays d’accueil. Ainsi cela permet un transfert de connaissance des pays développés vers les pays émergents. De ce fait, la connaissance favorise le développement économique et donc la puissance des pays dans les relation internationales car à travers leur coopération certains pays tel que l’Inde peuvent gagner en puissance notamment grâce à leurs étudiants. D’autre part, la connaissance permet aux Etats d’affirmer leur pouvoir dans les relations internationales de par l’aspect militaire. En effet, cette puissance peut armer les Etats pour faire, faire faire ou refuser de faire. Cela peut s’exprimer à travers le hard power d’un pays reposant sur sa capacité à s’imposer face à ses voisins et se caractérise principalement grâce à ses forces armées dépendant de sa maîtrise des sciences et des technologies afin de déployer une puissance militaire suffisante. Par exemple, pendant la Seconde Guerre Mondiale les Etats-Unis ont réalisé des investissements colossaux dans le projet Manhattan effectuant des recherches sur la bombe atomique afin de prendre de vitesse l’Allemagne nazie et son projet Uranium lancé en 1941. Dans ce cas ci la connaissance scientifique permet d’affirmer sa puissance militaire. Un Etat est puissant dès lors qu’il est capable de montrer sa capacité de contrôle, cela s’observe dans le domaine de la connaissance qui, quand elle est considérée comme stratégique, est étroitement surveillée. En effet, quand la radioactivité est passé de la théorie à la pratique, avec la bombe atomique, est devenue un enjeu de puissance géopolitique sensible; elle est alors passée sous le contrôle des Etats, notamment des Etats-Unis et leur a ainsi permis de devenir plus puissant politiquement car ils détenaient une arme supplémentaire. Les connaissances, plus particulièrement dans le domaine de la science, permettent d’affirmer la puissance militaire d’un pays et donc d’avoir plus de pouvoir au sein des relations internationales. Puis, l’accès à l’éducation favorise la connaissance des pays. Les études vont favoriser les innovations et développer la Recherche & Développement des Etats ce qui va entraîner une puissance plus importante, notamment sur le plan économique. Les relations internationales autour des études s’organisent et plusieurs programmes d’échange scolaire, tel qu’Erasmus, permettent de facilité la mobilité étudiante. Ainsi, l’alphabétisation est un enjeu mondial afin que

tous les pays aient accès à la connaissance. Des textes de lois mondiaux sont donc mis en place afin que tous les Etats soient sur un pied d’égalité; c’est pourquoi la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme considère, en 1948, le droit à l’éducation comme un droit humain fondamental. Enfin certains pays tel que l’Inde investissent massivement dans l’éducation car elle possède un fort potentiel étudiant représentant 35 millions de ses habitants, le pays parie donc sur un « brain gain » afin de permettre l’accélération de l’innovation dans le pays grâce au transfert de connaissance des pays d’accueil des étudiants. L’éducation permet donc aux pays d’affirmer leur puissance dans les relation internationales car c’est cet accès à l’éducation qui va déterminer le capital de connaissance des pays. La connaissance joue ainsi un rôle de puissance dans les relations internationales car elle favorise l’économie des Etats, permet de développer la puissance militaire mais aussi l’éducation des populations à travers le transfert de connaissance. Cependant certaines limites concernant l’accès à la connaissance peuvent entraver les relations internationales.

Deuxièmement, la connaissance peut être facteur de contraintes au sein des relations internationales car l’accès à cette ressource n’est pas toujours égalitaire selon les pays et les enjeux sont d’une telle importance que la volonté d’acquérir du savoir est infinie. Dans un premier temps, la connaissance peut être source de concurrence dans les relations internationales. En effet, la maîtrise de cette dernière créée une hiérarchie entre les Etats et plus un Etat possède de la connaissance, plus il va avoir une position de supériorité face à certains qui pourraient en posséder moins. Les pays vont donc chercher à devenir les leaders en terme de connaissance. Par exemple, les Etats-Unis est le premier pays émetteur de brevets et investisseur dans la recherche, il se retrouve donc en situation de supériorité dans ces domaines; or la Chine a pour objectif de devenir le leader en terme d’innovation d’ici 2030. Cela impulse donc une concurrence entre les Etats avec une course au savoir dans le but d’être le premier dans ce domaine. De plus, la concurrence s’observe aussi à travers les étudiants car bien que le « brain gain » permette aux pays émergents de rattraper leur retard au niveau des connaissances, un autre mouvement apparaît avec le « brain drain ». Certains étudiants partis étudier dans un pays développé vont y rester car les conditions de vie et de travail y sont meilleures que dans leur pays d’origine; en Afrique subsaharienne un quart des médecins n’exercent pas sur place. Cela crée donc une concurrence entre le pays d’accueil et celui d’origine car les pays émergents investissent beaucoup dans la mobilité de leurs étudiants. Cependant, quand ceux-ci ne reviennent pas le manque à gagner pour le pays d’origine est important car le financement mis en place dans cette stratégie n’aura pas abouti. C’est pourquoi la connaissance est à l’origine de concurrence au sein des les relations internationales car les Etats veulent sans cesse avoir le plus de connaissance possible et investissent massivement pour cela. Dans un deuxième temps, la connaissance apparaît comme une source de conflit entre les pays. Outre le fait qu’elle soit à l’origine de concurrence, elle crée certaines tensions. En effet, des services d’espionnage sont mis en place afin de récupérer des données car comme nous l’avons dit, plus les pays acquièrent de la connaissance plus ils sont puissants. Ainsi, tous les moyens sont utilisés allant parfois au delà du cadre légal. Par exemple, les Etats-Unis accusent la Chine de voler leurs données en les copiant et utilisent cet argument pour refuser les produits en provenance de Chine. Dans ce cas ci, la connaissance entrave les relations internationales car lorsque des pays utilisent des techniques illégales afin d’obtenir du savoir, cela est souvent contesté par les pays qui en sont victimes et installe donc des conflits dans ces relations. De plus, dans un contexte où les tensions existent déjà la connaissance va permettre d’affirmer sa puissance face au pays rival et va donc devenir un réel enjeu de finalité. Par exemple, durant la Guerre Froide où s’affrontait les Etats-Unis et l’URSS des services de renseignements sont nés avec la CIA pour les Etats-Unis et le KGB pour l’URSS. L’objectif était de détenir un maximum de renseignement sur l’adversaire afin de l’utiliser contre ce dernier et ainsi avoir une avance sur celui-ci. La volonté d’acquérir de la connaissance va alors créer des conflits dans les relations internationales et parfois renforcer des tensions déjà existantes. Enfin, l’accès à la connaissance dévoile de nombreuses inégalités entre les Etats, cela vient renforcer davantage la hiérarchie entre les pays et complique l’affirmation de la puissance face à des pays avec un capital en connaissance plus important. D’autant plus qu’il est moins facile pour les pays émergents d’investir dans l’éducation car leur économie est plus fragile, ce qui complique de nouveau l’accès à l’égalité dans ce domaine. Par exemple, l’Inde connaît une grande pauvreté avec 600 millions de ses habitants qui sont pauvres et les plus démunis subissent l’implantation des entreprises étrangères, ainsi cela montre la difficulté des pays les plus pauvres à s’imposer face aux plus riches; le fossé de la connaissance est donc plus difficile à

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Sujet : Le rôle de la connaissance dans les relations internationales!
"En 1527, le philosophe anglais Francis Bacon, considéré comme l’un des pères fondateurs
des sciences politiques, écrivait «#Le vrai pouvoir, c’est la connaissance#». !
Ainsi, dans les relations internationales, la connaissance joue un rôle fondamental. En eet, elle
représente un processus mental de compréhension, d’appropriation, de questionnement pour
transformer cette information en savoir. Puis, comme les relations internationales se caractérisent
par les liens entre les nations qui se développent à travers des disciplines tel que le droit, la
politique ou encore l’économie, la connaissance apparaît comme un enjeu central dans les
relations entre les Etats. !
Par conséquent, il s’agira de se questionner à propos du rôle que joue la connaissance au sein
des relations internationales. !
Pour répondre à cela il faudra donc s’intéresser à l’enjeu de puissance dans les relations
internationales, puis des contraintes qu’apporte l’accès à la connaissance dans ces relations. !
"Premièrement, la connaissance représente un enjeu de puissance au sein des les relations
internationales. En eet, l’accès à la connaissance est un enjeu majeur car elle permet aux Etats
d’armer et de renforcer leur puissance. Elle permet aussi d’être acteur dans le monde et
puissant dans le jeu géopolitique. !
D’une part, la puissance d’un pays se fait en grande partie grâce à son économie et la
connaissance joue un rôle fondamental pour le développement de celle-ci. Ainsi, selon Peter
Drucker, nous sommes dans une société de la connaissance car c’est une ressource
déterminante de l’économie. C’est aussi pour cela que nous parlons aujourd’hui d’une économie
de la connaissance car la puissance des Etats repose en grande partie de leur capacité à financer
et maintenir une recherche en développement susante pour supporter la concurrence des
autres Etats. De plus, maîtriser la connaissance permet à un Etat d’imposer sa puissance
économique, voire d’asseoir son homogénéité comme les Etats-Unis au XXème siècle. Les pays
émergents ont donc conscience que la connaissance est au service de cette puissance, ainsi ils
font des investissement massifs dans la connaissance; par exemple l’Inde investi près de 30
millions de dollars par an pour financer la mobilité de leurs étudiants vers des pays développés,
cela s’appelle du «#brain gain#» et consiste à former les étudiants à l’étranger pour qu’ils
reviennent dans leur pays d’origine avec les connaissances du pays d’accueil. Ainsi cela permet
un transfert de connaissance des pays développés vers les pays émergents. De ce fait, la
connaissance favorise le développement économique et donc la puissance des pays dans les
relation internationales car à travers leur coopération certains pays tel que l’Inde peuvent gagner
en puissance notamment grâce à leurs étudiants.!
"D’autre part, la connaissance permet aux Etats d’armer leur pouvoir dans les relations
internationales de par l’aspect militaire. En eet, cette puissance peut armer les Etats pour faire,
faire faire ou refuser de faire. Cela peut s’exprimer à travers le hard power d’un pays reposant sur
sa capacité à s’imposer face à ses voisins et se caractérise principalement grâce à ses forces
armées dépendant de sa maîtrise des sciences et des technologies afin de déployer une
puissance militaire susante. Par exemple, pendant la Seconde Guerre Mondiale les Etats-Unis
ont réalisé des investissements colossaux dans le projet Manhattan eectuant des recherches sur
la bombe atomique afin de prendre de vitesse l’Allemagne nazie et son projet Uranium lancé en
1941. Dans ce cas ci la connaissance scientifique permet d’armer sa puissance militaire. Un
Etat est puissant dès lors qu’il est capable de montrer sa capacité de contrôle, cela s’observe
dans le domaine de la connaissance qui, quand elle est considérée comme stratégique, est
étroitement surveillée. En eet, quand la radioactivité est passé de la théorie à la pratique, avec la
bombe atomique, est devenue un enjeu de puissance géopolitique sensible; elle est alors passée
sous le contrôle des Etats, notamment des Etats-Unis et leur a ainsi permis de devenir plus
puissant politiquement car ils détenaient une arme supplémentaire. Les connaissances, plus
particulièrement dans le domaine de la science, permettent d’armer la puissance militaire d’un
pays et donc d’avoir plus de pouvoir au sein des relations internationales.!
"Puis, l’accès à l’éducation favorise la connaissance des pays. Les études vont favoriser
les innovations et développer la Recherche & Développement des Etats ce qui va entraîner une
puissance plus importante, notamment sur le plan économique. Les relations internationales
autour des études s’organisent et plusieurs programmes d’échange scolaire, tel qu’Erasmus,
permettent de facilité la mobilité étudiante. Ainsi, l’alphabétisation est un enjeu mondial afin que

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