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Lecture linéaire rédigée de l'œuvre de La Bruyère

Lecture linéaire rédigée de l'œuvre de La Bruyère Texte qui est au ba...
Matière

Anglais

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DiplômeClasse

Bac Général

Première
Année académique : 2020/2021

Commentaires

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    c'est cool, merci beaucoup.

Aperçu du texte

LL LA BRUYERE T

« La Cour »

INTRODUCTION :

Jean de La Bruyère = écrivain moraliste français

Les Caractères ou les Mœurs de ce siècle - 1688  + d'un millier de portraits ou maximes d'une grande variété formelle observations impitoyables concernant la nature humaine = esprit sagace, critique et indépendant, participent de l'intemporalité.

Extrait : présentation « région » insolite- mœurs étranges - narrateur semble avoir entendu parler, sans la connaître vraiment. La Bruyère = présentat° critique de la Cour à travers regard qui semble étranger  Cour apparaît = monde à part Registre satirique utilisé= annociat° esprit des Lumières

Pbq : Comment, par le subterfuge (=stratagème) de la peinture d’une « région » prétendument étrangère, le narrateur démystifie-t-il la vie à la cour de Louis XIV?

I. L’OBSERVATION OBJECTIVE DES MŒURS ET COMPORTEMENTS A LA COUR (de : "L'on parle d'une région ... " à : "... à leur visage.") II. LA PEINTURE CRITIQUE DU SYSTEME POLITIQUE ET RELIGIEUX (de : "Ces peuples d'ailleurs ... " à : "... des Iroquois et des Hurons.")

I. L’OBSERVATION OBJECTIVE DES MŒURS ET COMPORTEMENTS A LA COUR

La nécessité de l'illusion de la prise de distance, donc de l'introduction de l'étrange ou étranger

  1. Un narrateur soi-disant étranger pour reléguer la Cour dans un lointain extraordinaire L'indétermination du narrateur propre à la relation de voyage, au ouï-dire
  • Expressions suggérant la distance entre le locuteur et le pays dépeint au fil du texte : « une région », « chez eux », « pays », « cette contrée »

  • Ignorance/incompréhension du narrateur suggérées : quel est ce monde qui l’entoure? :

des indéfinis « on », « une région » ; des pluriels : « vieillards », « jeunes gens », « repas, des viandes et des amours ridicules » ; de nombreuses périphrases descriptives et évasives (=vagues) : « Celui-là chez eux », « Ceux qui habitent cette contrée » = les courtisans + « Une épaisseur de cheveux étrangers » = les perruques 2. L’opposition entre l’ancienne et la nouvelle générations Le jeu d’antithèse entre l’honnêteté et la grossièreté à travers l’opposition des âges de la vie

  • L’honnêteté/ probité de l’ancienne génération : « les vieillards sont galants, polis et civils » : énumération de qualités sur thème de la civilisation + rythme ternaire (classicisme) = suggestion de l’ordre chez l’ancienne génération. OPPOSITION :

  • La perversion de la nouvelle génération : idée que l’homme est un loup pour l’homme : « les jeunes gens, au contraire, durs, féroces, sans mœurs ni politesse » : accumulation sur le thème de la sauvagerie, rythme quaternaire = synonyme de désordre

  • nouvelle génération/jeunesse = âge de tous les excès : « ils préfèrent des repas, des viandes et des amours ridicules » : énumération des abus, évoqués au pluriel, sur rythme ternaire
  1. La fausse distinction entre homme et femme La dénonciation de leur point commun : la réalité de la sauvagerie sous le masque de la civilisation La confusion propice à la fusion entre l’être et le paraître
  • L’absence de naturel des femmes : le goût de l’illusion : Le recours à des artifices, le rappel de la mode du teint laiteux donc de la volonté de blanchir la peau à tout prix : « Les femmes du pays précipitent le déclin de leur beauté par des artifices qu’elles croient servir à les rendre belles » : lexique de l’illusion ; paradoxe du résultat de leurs efforts : « le déclin de leur beauté » opposition avec « les rendre belles »

  • Le sens du déguisement des hommes : leur vie sous le signe de la dissimulation... Les perruques des hommes : cultivation de la méprise : « Ceux qui habitent cette contrée ont une physionomie qui n’est pas nette, mais confuse, embarrassée dans une épaisseur de cheveux étrangers ». : lexique de l’informe ; comparaison : « et dont ils font un long tissu pour couvrir leur tête » soulignant le goût pour les faux semblants des hommes ;

disproportion en raison de la chevelure artificielle, dénoncée par l’hyperbole « il descend à la moitié du corps » = métamorphose inquiétante des hommes, soulignée par lexique de l’entrave : « change les traits », « empêche qu’on ne connaisse » De plus, le fait qu’on ne désigne pas la perruque, alors qu’est le sujet principal de cette partie du texte, souligne encore + l’absurdité de cette coutume, et donc son ridicule.

L'accumulation de négations et de termes dévalorisants focalise l'attention du lecteur sur l'occultation volontaire, la dissimulation délibérée. L'hypocrisie du mode de vie des hommes est donc tout aussi manifeste que celle des femmes. Le tableau ethnologique, qui se dessine, révèle une société, au sein de laquelle les femmes sont à moitié nues, et les hommes sont couverts de poils (perruques) = image de la vie sauvage : société de Louis XIV en réalité un monde de sauvagerie?

habitants présentent des coutumes insolites. L'optique d'une telle description réside dans la stimulation de la curiosité et de la critique du lecteur à l'égard de la cour de Louis XIV.

CONCLUSION :

Le Caractère est un récit plaisant, car vif, simple, vivant qui peut apparaître comme un plaidoyer, un réquisitoire, ou une caricature au service de la modification du regard du lecteur sur la réalité dépeinte. La Bruyère déclare : "Je rends au public ce qu'il m'a prêté ; j'ai emprunté de lui la matière de cet ouvrage ; il est juste que, l'ayant achevé avec toute l'attention pour la vérité dont je suis capable, et qu'il en mérite de moi, je lui en fasse la restitution".

Dans le Caractère à l'étude, non content de dresser le portrait physique des habitants de la cour de Louis XIV, alors que Versailles connaît une période de décadence morale, La Bruyère dépeint leurs mœurs dans un tableau perçu comme "profondément pessimiste" par Emmanuel Bury dans L'Introduction des Caractères. Quant à Bernard Roukhomovsky, dans l'Esthétique de La Bruyère, il identifie une "poétique de la difformité" dans la galerie de personnages plus ou moins monstrueux, propres à une transposition morale.

Par le subterfuge du regard étranger, La Bruyère critique le manque de naturel et de modération dans les apparences, les comportements, et l'organisation politique et religieuse de la cour de Louis XIV. Il met tout en œuvre pour créer la distance à partir du renvoi dans un lointain historique et géographique une situation présente trop proche du lecteur pour être surprenante, de sorte que l'accent est porté sur les obstacles éthiques et politiques afin d'interroger les questions politiques et sociales. C'est ainsi que l'évocation d'un pays lointain et la critique de l'absurdité, de l'arrogance et de l'ethnocentrisme sont autant de prétextes à souligner le ridicule de Versailles. La satire cultive l'image opposée à la cour pour inviter le lecteur à prendre conscience de la nécessité de changements, afin de fonder une société plus conforme à la morale

OUVERTURE :

Point de vue original pour l’époque = rapprochement avec l’esprit des Lumières et donc avec le texte de Montesquieu des Lettres persanes (XVIIIe S).

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LL LA BRUYERE T1
« La Cour »
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Jean de La Bruyère = écrivain moraliste français
Les Caractères ou les Mœurs de ce siècle - 1688 + d'un millier de portraits ou maximes d'une
grande variété formelle observations impitoyables concernant la nature humaine = esprit sagace,
critique et indépendant, participent de l'intemporalité.
Extrait : présentation « région » insolite- mœurs étranges - narrateur semble avoir entendu parler,
sans la connaître vraiment. La Bruyère = présentat° critique de la Cour à travers regard qui semble
étranger Cour apparaît = monde à part
Registre satirique utilisé= annociat° esprit des Lumières
Pbq : Comment, par le subterfuge (=stratagème) de la peinture d’une « région » prétendument
étrangère, le narrateur démystifie-t-il la vie à la cour de Louis XIV ?
I. LOBSERVATION OBJECTIVE DES MŒURS ET COMPORTEMENTS A LA COUR (de : "L'on
parle d'une région … " à : "… à leur visage.")
II. LA PEINTURE CRITIQUE DU SYSTEME POLITIQUE ET RELIGIEUX (de : "Ces peuples
d'ailleurs … " à : "… des Iroquois et des Hurons.")
I. LOBSERVATION OBJECTIVE DES MŒURS ET COMPORTEMENTS A LA COUR
La nécessité de l'illusion de la prise de distance, donc de l'introduction de l'étrange ou
étranger
1. Un narrateur soi-disant étranger pour reléguer la Cour dans un lointain extraordinaire
L'indétermination du narrateur propre à la relation de voyage, au ouï-dire
- Expressions suggérant la distance entre le locuteur et le pays dépeint au fil du texte : « une
région », « chez eux », « pays », « cette contrée »
- Ignorance/incompréhension du narrateur suggérées : quel est ce monde qui l’entoure ? :
des indéfinis « on », « une région » ;
des pluriels : « vieillards », « jeunes gens », « repas, des viandes et des amours ridicules » ;
de nombreuses périphrases descriptives et évasives (=vagues) : « Celui-là chez eux », « Ceux
qui habitent cette contrée » = les courtisans + « Une épaisseur de cheveux étrangers » = les
perruques
2. Lopposition entre l’ancienne et la nouvelle générations
Le jeu d’antithèse entre l’honnêteté et la grossièreté à travers l’opposition des âges de la vie