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Chapitre 5 Comment expliquer l engagement politique dans les sociétés démocratiques

Cours terminal
Matière

Economie

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Année académique : 2020/2021
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Université Côte d'Azur

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Comment expliquer l'engagement politique dans les sociétés

démocratiques?

1) Comment et pourquoi s'engage-t-on?

a. Les formes de l'engagement politique

● La forme la plus évidente d'engagement politique est constituée par le vote et les activités militantes qui l'entourent. On parle alors de participation conventionnelle. Il existe aussi une participation non conventionnelle. Généralement protestataire, elle a pour but d'influencer le pouvoir politique (manifestation, pétition, etc.). Elle peut être légale ou illégale, violente ou non violente. ● L'engagement ne se fait pas que dans des partis politiques et des syndicats. L'engagement associatif représente une part importante de l'engagement des Français. L'engagement politique peut aussi être individuel. La consommation engagée est le fait d'orienter ses pratiques de consommation pour des motifs politiques (produits « équitables », boycott, etc.).

Ressource complémentaire : Dossier 1 A

b. Les déterminants sociodémographiques de l'engagement

● Il n'y a pas de différence significative dans la fréquence de l'engagement entre hommes et femmes. En revanche, les hommes sont plus impliqués dans les partis et les syndicats, les femmes dans l'action caritative. L'engagement varie toutefois selon le niveau de diplôme. Le taux d'engagement des diplômés du supérieur est deux fois plus élevé que celui des Français dont le diplômé est inférieur au CAP. ● L'engagement associatif des 65 ans et plus est supérieur à la moyenne. Cela est toutefois moins vrai si l'on exclut les associations centrées sur les loisirs et la convivialité. Par ailleurs, le temps passé à s'engager est supérieur pour les retraités. ● Il s'agit d'un effet d'âge et non de génération. Les nouvelles générations ne sont pas moins portées à l'engagement. Elles trouvent, au contraire, la participation non conventionnelle de plus en plus légitime et se détournent du vote.

Ressource complémentaire : Dossier 1 B

c. Les causes de l'engagement

● Le paradoxe de l'action collective est l'idée selon laquelle s'engager est a priori irrationnel car les coûts de la participation sont individuels mais les

bénéfices collectifs. De plus, la participation n'est généralement pas déterminante pour le succès du mouvement. Le choix rationnel est de ne pas supporter les coûts et d'adopter un comportement de passager clandestin. ● La solution à ce paradoxe vient de l'existence d'incitations sélectives et de rétributions symboliques. Les incitations sélectives sont des avantages réservés à ceux qui participent à l'action collective ou des représailles contre ceux qui adoptent un comportement de passager clandestin. Les rétributions symboliques sont des avantages non matériels que l'on retire de sa participation à l'action collective (sociabilité, estime de soi...). ● Le succès d'un mouvement dépend aussi de la structure des opportunités politiques. En fonction entre autres du moment ou de l'existence ou non de relais politiques, la probabilité de succès d'un mouvement est plus ou moins forte et cela influence la mobilisation.

Ressource complémentaire : Dossier 1 C

2) Les objets de l'action collective évoluent

a. L'évolution des conflits du travail

● Le recours à la grève et le taux de syndicalisation sont en déclin. Cela peut s'expliquer par la crise économique qui limite les espoirs de progrès social lié à l'action syndicale et par le développement du chômage et des emplois précaires, peu propices à la syndicalisation. ● La conflictualité au travail ne disparaît pas pour autant. Le rôle des syndicats demeure central dans de grandes mobilisations ou dans la défense de salariés menacés de licenciement. Par ailleurs, d'autres formes de conflictualité existent, qu'elles soient collectives (débrayage, pétitions, etc.) ou individuelles (recours au conseil des prud'hommes).

Ressource complémentaire : Dossier 2 A

b. Les nouveaux objets de l'action collective

● Le déclin des syndicats a amené certains auteurs à parler de nouveaux mouvements sociaux (NMS) qui seraient davantage tournés vers des revendications non matérialistes (défense de minorités, de l'environnement, ...). Toutefois, les conflits du travail demeurent importants et certaines mobilisations non matérialistes (comme le féminisme) sont anciennes. ● On a pu cependant constater l'apparition de nouvelles revendications, comme les mouvements de « sans » en faveur des exclus, ou la croissance de luttes minoritaires, tournées autour d'enjeux locaux (comme le phénomène NIMBY) mais avec parfois une portée plus large.

Ressource complémentaire : Dossier 2 B

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Matière: Economie

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démocratiques ?
1) Comment et pourquoi s'engage-t-on ?
a. Les formes de l'engagement politique
La forme la plus évidente d'engagement politique est constituée par le vote et
les activités militantes qui l'entourent. On parle alors de participation
conventionnelle. Il existe aussi une participation non conventionnelle.
Généralement protestataire, elle a pour but d'influencer le pouvoir politique
(manifestation, pétition, etc.). Elle peut être légale ou illégale, violente ou non
violente.
L'engagement ne se fait pas que dans des partis politiques et des
syndicats. L'engagement associatif représente une part importante de
l'engagement des Français. L'engagement politique peut aussi être individuel.
La consommation engagée est le fait d'orienter ses pratiques de
consommation pour des motifs politiques (produits « équitables », boycott,
etc.).
Ressource complémentaire : Dossier 1 A
b. Les déterminants sociodémographiques de l'engagement
Il n'y a pas de différence significative dans la fréquence de l'engagement
entre hommes et femmes. En revanche, les hommes sont plus impliqués
dans les partis et les syndicats, les femmes dans l'action caritative.
L'engagement varie toutefois selon le niveau de diplôme. Le taux
d'engagement des diplômés du supérieur est deux fois plus élevé que celui
des Français dont le diplômé est inférieur au CAP.
L'engagement associatif des 65 ans et plus est supérieur à la moyenne. Cela
est toutefois moins vrai si l'on exclut les associations centrées sur les loisirs et
la convivialité. Par ailleurs, le temps passé à s'engager est supérieur pour les
retraités.
Il s'agit d'un effet d'âge et non de génération. Les nouvelles générations ne
sont pas moins portées à l'engagement. Elles trouvent, au contraire, la
participation non conventionnelle de plus en plus légitime et se détournent du
vote.
Ressource complémentaire : Dossier 1 B
c. Les causes de l'engagement
Le paradoxe de l'action collective est l'idée selon laquelle s'engager est a
priori irrationnel car les coûts de la participation sont individuels mais les