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Préparation au CAPEPS
Université de Montpellier
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Définitions et références
Adolescent = il est dans une période marquée par des transformations importantes et diverses d’ordre physiques, physiologiques, morphologiques, cognitives, psychologiques, sociales et relationnelles ( LAFONT, 2011 )
« L’apprentissage en EPS peut se définir comme l’acquisition de pouvoirs moteurs nouveaux, articulant savoir-faire et savoirs sur le faire, et s’exprimant dans des habiletés motrices plus efficaces pcq plus rapides et plus stables » ( C. AMADE-ESCOT , Stratégie d’enseignement en EPS, 1989 ) DEVELAY en 1992 , « la fonction de l’enseignant n’est pas d’enseigner, elle est de veiller à ce que les élève apprennent » « Il y a apprentissage lorsqu’un organisme placé plusieurs fois dans la même situation modifie son comportement -> REUCHLIN 1977 O. REBOUL (" Qu’est-ce qu'apprendre. 1980) : "L'apprentissage se défini comme "l'acquisition d'un savoir-faire, c'est-à-dire d'une conduite utile au sujet ou à d'autres que lui, et qu'il peut reproduire à volonté si la situation s'y prête". Il existe trois catégories d’ apprentissage. L’apprentissage moteur qui permet d’acquérir des habiletés motrices. L’apprentissage méthodologique qui permet d’acquérir des outils et des méthodes de façon à apprendre plus efficacement par la suite. L’apprentissage social qui permet d’acquérir des moyens, des façons de communiquer et d’échanger avec autrui. SCHMIDT ("Apprentissage moteur et performance". 1993) : " L'apprentissage moteur est un ensemble de processus associés à la pratique ou l'expérience et conduisant à des modifications relativement permanentes du comportement habile"
« Le climat scolaire renvoie à la qualité et au style de vie à l’école » ( J et al., 2009 ). Selon ces auteurs il serait composé de cinq éléments en interaction : les relations, la qualité de l’enseignement et l’efficacité des apprentissages, la sécurité, l’environnement physique, et le sentiment d’être relié à la communauté scolaire. Au final, la tonalité du climat scolaire détermine la qualité du vivre ensemble au sein de l’établissement. A l’inverse, un climat scolaire négatif génère souvent de la souffrance scolaire ( N, Souffrances à l’école, 2016 )
Citoyen = « être citoyen, c’est vivre dans une démocratie et participer à son maintien, pour le bonheur de tous » ( M. MÉTOUDI et C. VOLANT, L’EPS éduque-t-elle à la citoyenneté? , 2003 ). Il a des devoirs et des droits civils et politiques. C’est un terme qui présente un sens évolutif lié à une pluralité d’enjeux (politiques, moraux, sociaux) ( P. ARNAUD, 2000 ). BLAIS (2002) perçoit 3 niveaux de citoyenneté : _éducation à la civilité (respect) _éducation à la socialisation (intégration dans un groupe) _éducation à la citoyenneté (agir pour le bien commun)
Citoyenneté = Jean SAINT-MARTIN 2001 , La notion de citoyenneté présent 4 composantes : - Civisme : dévouement de l’individu à une cause commune - Civilité : respect d’autrui - Responsabilité : agir en connaissance de cause - Jugement : développer une appréciation pertinente et personnelle
DELIGNIÈRES 2016 , « la citoyenneté peut être conçue comme la capacité à s’engager positivement dans des projets communautaires » « Transmettre des savoirs, apprendre à vivre ensemble, former à l’exercice plein et entier de la citoyenneté sont, depuis toujours, les missions de l’école » S. ROYAL, BOEN 1998.
Compétence = « l’aptitude à mobiliser ses ressources (connaissances, capacités, attitudes) pour accomplir une tâche ou pour faire face à une situation complexe ou inédite » ( Le socle commun de connaissance, de compétence et de culture, BO n°17 du 23/04/2015 ). Si l’on se place dans le contexte de l’EPS, selon le BO n°1 du 22 janvier 2019 les capacités permettent à l’élève de réaliser des actions efficaces, on est là dans l’ordre du moteur, les connaissances lui permettent d’analyser, de comprendre, d’identifier.... elles sont d’ordre cognitives, et les attitudes lui permettent de s’engager dans des relations de différentes natures sur la base de valeurs morales et civiques, c’est de l’ordre du sociale. P (1990) : " Savoir identifié mettant en jeu une ou des capacités dans un champs notionnel ou disciplinaire déterminé". D- C (Revue EPS n° 242, 1993) : "Ensemble cohérent et structuré de ressources qui permettent d'être efficace dans un domaine social donné". G (Cahiers pédagogiques n°280, 1990) : "Nous appellerons compétence la maîtrise des savoirs et des savoir-faire qui permettent d'effectuer les tâches scolaires dans une discipline donnée et qui constituent le niveau d'expertise de chacun."
Consigne : « Avant tout apprentissage, l’élève dispose d’un mode d’explication (...) qui oriente la manière dont il organise les données de la perception, dont il comprend les informations et dont il oriente son action » (GIORDAN, Une pédagogie pour les sciences expérimentales, 1978).
Coopération = « la coopération entre pairs désigne le travail en petit groupe lorsque l’atteinte d’un but par un individu est corrélé positivement à l’atteinte d’un but par les autres membres du groupe » (Lafont, 2010, p. 26 ) « action de participer à une œuvre commune » (Larousse) « politique d’entente et d’échanges ». Peut être verbale ou non verbale.
« Coopérer c’est reconnaître la compétence de l’autre (...). C’est accepter l’autre tel qu’il est, dépasser les préjugés et composer avec lui, lui faire confiance » ( Jérôme Lehmann, L’intelligence collective, pilier de l’entreprise du futur, 2019 )
Conception = « Théorie non spontanée de la pratique qui accompagne les pratiques » ( Y. Gougeon, L’identité de l’EP scolaire au 20ème siècle, 1993). Les conceptions sont à l’interface des finalités (valeurs, vision de l’homme à former) et des conduites au sens de pratique. Dans le même sens, J-P. Clément (1993) , les définit comme des : « productions proposant d’établir des relations cohérentes entre finalités, objectifs et moyens pour être théoriquement et politiquement acceptables et généralisables dans le domaine de l’EP scolaire ». La conception s’incarne, elle est relative à une personne identifiée.
Courant = Ensemble plus vaste, plus anonyme car il regroupe plusieurs concepteurs autour d’idées fédératrices, de théories générales
Culture = « Ensemble des normes, des valeurs et des pratiques communément partagées par les membres d'une société, ainsi que les institutions qui véhiculent ces valeurs » ( SOROKINE cité par A HEBRARD, Réflexions et perspectives, 1986 )
Discipline d’enseignement = « Ensemble de savoirs constitués sous une forme transmissible pour la scolarisation » ( CHERUEL, 1986 ) "Il y a trois critères indispensables à la constitution d'une discipline d'enseignement : la représentativité culturelle, l'utilité des savoirs dispensés, l'intégration dans les programmes » ( P ARNAUD, Le corps en mouvement, 1981 )
Différenciation = MEARD 1993 = « continuellement confronté au regard des autres : la différence s’exprime de façon manifeste. Or pour dépasser cet obstacle et faire progresser tout le monde, il est impératif de faire progresser les moins performants, donc de leur proposer des objectifs et des tâches adaptés.
L’EP = « discipline exerçant une action normative à l’égard du corps dont les valeurs dépendent d’un contexte culturel, idéologique et politique. Toute approche du corps implique des enjeux métaphysiques et philosophiques qui divisent inévitablement les acteurs du champ » ( Y. LE POGAM, 1995 ). Elle a ainsi été, tout au long de son histoire, l’objet de multiples débats et les orientations prises au fil des décennies en sont le fruit.
EPS = Pineau 1990, « discipline d’enseignement, l’EPS permet l’acquisition de connaissances et la construction de savoir permettant la gestion de la vie physique aux différents âges de son existence, ainsi que l’accès au domaine de la culture que constituent les pratiques sportives »
Éducation = « L’action de développer un ensemble de connaissances et de valeurs morales, physiques, intellectuelles, scientifiques qui sont, selon les époques, considérées comme incontournables pour atteindre les niveaux d’autonomie et de culture souhaités » ( RDJ CAPEPS EXTERNE 2014 ). « On peut définir l’éducation comme l’ensemble des processus généralement dirigés par les adultes qui, volontairement et intentionnellement, développent les potentialités de l’être humain pour jouer un rôle actif et responsable dans la société où il vit » ( Dictionnaire de pédagogie et de l’éducation, Bordas, Paris, 3e édition, 2007 ) En EPS des capacités (nouveaux pouvoirs moteurs), des connaissances (règles, vocabulaire, méthodes...) et des attitudes (respect, solidarité, entraide...)
Les émotions sont un « ensemble de réactions corporelles (dont certaines sont très complexes) face à certains stimuli. De telles réactions sont automatiques et inconscientes » ( DAMASIO in Cerveau et psychologie n°6, 2004). Le sentiment est une émotion dont on a pris conscience ( DAMASIO , ibid)
Enseignement = M (Revue Française de pédagogie n°107. 1994) : "L'enseignement est un processus interactif, interpersonnel et intentionnel qui utilise les interactions verbales et non verbales pour atteindre un objectif d'apprentissage"
L’enseignant d’EPS = « C’est un praticien réflexif, en posture de recherche, qui fonde et ajuste son action sur l’évaluation des besoins et des progrès des élèves. Il utilise les outils numériques et les démarches de projet pour renforcer l’individualisation, l’interaction, la créativité et la collaboration entre les élèves. (...). C’est un humaniste, un ingénieur, un bâtisseur : en donnant du sens à son métier, il ouvre la porte de l’avenir à ses élèves » ( F. ROBINE , DGESCO 2019). « L’enseignant d’EPS est un professionnel de l’apprentissage moteur à des fins éducatives ». TEMPRADO, Revue EPS n°267, 1997
Enseigner = « créer des conditions externes (matérielles, informationnelles, relationnelles) dans le but de permettre aux élèves de s’engager dans un processus interne et individuel à partir duquel ils construiront de nouvelles compétences » ( Rapport de jury de l’agrégation externe EPS. 2001. p. 23.)
Épanouissement = D’après la définition de l’Académie Française de 1986 , l’épanouissement est défini comme un « développement complet et harmonieux ». L’épanouissement de l’adolescent concerne donc l’évolution de ses capacités intellectuelles pour raisonner et juger, psychoaffectives pour affirmer son identité de façon autonome et responsable, sociale pour interagir avec autrui, et motrices pour agir physiquement dans l’environnement. Mais la notion d’épanouissement suppose aussi une forme de plénitude, voire de bonheur : être épanoui, c’est avoir confiance en soi, se réaliser, se connaître, se sentir en sécurité, s’aimer soi-même.
La motricité correspond à « l’ensemble des mécanismes permettant à un organisme de se mouvoir ainsi que l’étude des fonctions produisant le mouvement » ( Y , Thèse de doctorat, 2008 ).
Méthode = Pour J. Ulmann (1965) « Le mot méthode désigne un système d’EP dans son ensemble, c’est-àdire comportant :
- une spécification des buts
- une détermination des principes permettant celle des exercices
- l’enseignement des exercices physiques retenus
- des prévisions concernant la MEO des exercices »
Parcours de formation = PDF = trajet d’un élève au cours de sa scolarité, ensemble des apprentissages et expériences que construit et qui construisent l’élève. 3 PDF :
- institutionnel (textes) dont la finalité actuelle est l’EPS a pour ambition de « former un citoyen lucide, autonome, physiquement et socialement éduqué dans le souci du vivre ensemble ».
- planifié (établissement ou projet d’établissement)
- réel (vécu de l’élève)
Une représentation est une « conception que le sujet a à un moment donné, d’un objet ou d’un phénomène » ( MEIRIEU et GIORDAN , 1990 ). D. DENIS (1989) : "Les représentations constituent des modèles intériorisés de l'environnement du sujet et de ses actions dans cet environnement".
Les ressources sont un « l’ensemble des outils dont dispose un sujet pour satisfaire aux exigences des tâches auxquelles il est confronté » ( D. DELIGNIÈRES , 1995). Classification selon B. DURING : _biomécaniques : coordination, dissociation, équilibration, latéralisation _informationnelles : traitement de l’information (extéroceptive/proprioceptive), prise d’informations et de décisions _affectives : émotionnelles (appréhension, peur, prise de risque...), motivation, relationnelles (communication, groupe...) _énergétiques : vitesse, résistance, endurance _sémiotrices : projet, planification, intentions, anticipation, représentations, attention, concentration mémorisation, méthodologiques (ex : réflexif, instinctif...)
Réussir = « Réussir à l’école c’est d’abord apprendre à penser, apprendre à exercer son intelligence sur des objets, apprendre à collaborer avec autrui et apprendre à exercer une solidarité qui permet d’être plus intelligent. » ( P. MEIRIEU, 2010 ) C’est obtenir un résultat favorable, satisfaire des exigences. Réussite à l’échelle de la tâche, de la leçon, de la séquence/année (AFC au collège, AFL au lycée), obtenir son brevet ou son bac, puis réussir à s’intégrer dans la société et dans sa vie professionnelle future.
Les savoirs professionnels = Selon Yéziard (Les savoirs professionnels en EPS, Contrepied n°20, 2007 ), ces savoirs « regroupent des savoirs scientifiques parcellarisés, des souvenirs des pratiques physiques et sportives vécues, des connaissances techniques et technologiques sur les APS, et surtout une forte part d’expérience professionnelle ». Il s’agit donc de savoirs théoriques et pratiques, issus de la formation initiale et de l’expérience capitalisée, qui portent à la fois sur les gestes professionnels, sur les élèves, sur les APSA, et sur le cadre réglementaire de l’exercice de la profession. Mobilisés ensemble ils doivent permettre d’agir, c’est-à-dire de concevoir, mettre en œuvre, animer, réguler et évaluer une séquence d’enseignement encadrée par des programmes. Ils portent à la fois sur la didactique (la transposition d’un objet d’enseignement pour le rendre « enseignable »), la pédagogie (les aspects relationnels et organisationnels), et l’éducation (mettre les apprentissages au service d’un type d’Homme à former).
Santé = "Plus que l'absence d'infirmités ou de maladies, la santé est une qualité de vie comportant une dimension sociale, mentale, morale et affective tout autant que physique » (CONSEIL DE L'EUROPE 1988) O : « La santé est un état complet de bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité. »
Savoir = ( C. PINEAU, Introduction à la didactique de l'EP, 1990 ) "Si les connaissances sont extérieures au sujet, les savoirs, eux sont une construction essentiellement individuelle qui fait intervenir l'expérience. Cette démarche est un acte personnel. Nous sommes acteurs des savoirs que nous construisons. ( DOUGLAS, 1984 ) « Construction sociale et culturelle, qui vit dans une institution » ( P. LIOTARD, 2012 ) « Les savoirs de l’EP ne sont pas totalement autonomes vis-à-vis des manières de penser et de dire de la société. Ils s’ancrent dans les idées et les connaissances d’une époque »
Les savoirs font partie intégrante d’un triangle pédagogique entre l’enseignant et l’élève. Les savoirs se déclinent en plusieurs étapes : le savoir savant est appartenant et caractéristique de différents domaines de la vie civile, et participant à la notion de culture, il est la base de tous les savoirs ; le savoir à enseigner correspond aux savoirs qui sont décrits dans les textes officiels et qui définissent des contenus et des méthodes ; le savoir enseigné qui après une transposition didactique désigne les savoirs que
l’enseignant construit et met en œuvre dans ses classes, l’enseignant fait des choix sur son enseignement ; enfin, le savoir appris désigne ce qu’il reste des pratiques pédagogiques, c’est ce qu’a réellement transmis l’enseignant à l’élève et ce que l’élève a véritablement construit.
Savoirs enseignés = on peut distinguer les savoirs à enseigner, autrement dit les savoirs prescrits dans les textes officiels qui régissent la discipline. Ils sont considérés comme légitime, au regard des évolutions politiques, sociales et culturelles. Puis il y a les savoirs réellement enseignés sur le terrain par les enseignants. On peut attacher aux savoirs les contenus d’enseignement, les méthodes, les supports...
Le sport est ( D. GUAY , 1993 ) « une activité physique compétitive et amusante, pratiquée en vue d’un enjeu selon des règles écrites et un esprit particulier, l’esprit sportif, fait d’équité, de désir de vaincre et de loyauté »
Sport scolaire = P. ARNAUD 1993 , « c’est le rassemblement volontaire des élèves dans l’association multisports de leur établissement scolaire pour pratiquer régulièrement des activités physiques et sportives dans un cadre le plus souvent compétitif. » CANDY ET GAILDRY 2019, SP est à entendre comme « l’ensemble des pratiques sportives et artistiques proposées dans le cadre scolaire à tous les élèves désireux de s’adonner à une pratique physique volontaire, en plus des horaires obligatoires d’EPS. »
Une tâche motrice (JP. FAMOSE Dossier EPS n°1, 1983) est « une série de conditions, antérieures à la mise en œuvre de l’habileté, qui déclenchent et organise le comportement moteur », elle « permet de mettre au premier plan, non pas la manière d’atteindre le but projeté, mais ce qui doit être atteint ainsi que les exigences à satisfaire »
« Les Technologies de l’Information et de la Communication pour l’Enseignement (TICE) regroupent l’ensemble des outils et produits numériques pouvant être utilisés à des fins d’enseignement et d’apprentissage » (JP. BOCAHUT et JL. MOURRIER, Utilisation des TICE en EPS, 2008).
Definitions et références Ecrit 1 capeps EPS
Matière: Préparation au CAPEPS
Université: Université de Montpellier
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