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Note de synthèse : La réalité de la réalité, P. Watzlawick.

Note de synthèse d'un extrait de l'ouvrage de P. Watzlawick, "La réali...
Matière

Psychologie de la communication 

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Année académique : 2014/2015
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Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis

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Note de synth è se

P. Watzlawick, La réalité de la réalité, Editions du Seuil, chapitre 2, La désinfor- mation.

Une chose primordiale relie les Hommes entre eux: la communication. Elle existe chez tout être humain, Homme ou animal. Cette communication nous permet de faire passer un message - soit une information - à un récep- teur, ou permet encore de mettre en commun quelque chose, d’un émetteur à un récepteur. Mais sans cette communication il nous serait tout bonnement im- possible d’échanger des informations quelconques, pourtant indispensables.

Dans ce livre où l’auteur présente l’idée qu’il n’y pas de réalité unique - une réa- lité dites « absolue » - mais qu’il en existerait en fait plusieurs étant à la fois subjectives et opposées, le second chapitre intitulé « La désinformation » que nous étudierons ici nous apprend que cette technique de la communication a deux sens possibles. On peut parler de désinformation en cas de non-informa- tion, mais également en cas de fausse information. Elle vise donc à donner une fausse image de la réalité dans différents buts: se protéger des menaces, de pays ennemis, etc., et c’est ce à quoi renvoie cette partie du livre découpée en dix sous-chapitres que nous traiterons. Mais quelles sont ces réalités et en quoi les distingue-t-on?

Nous allons donc nous demander à quels aspects de la réalité appar- tiennent les exemples de désinformation présentés et quel est leur rapport avec la désinformation. Afin de répondre à cette question, nous montrerons dans un premier temps quels sont les différents aspects de ce qu’on appelle la réalité, puis nous verrons ceux qui correspondent au premier aspect et enfin, nous verrons ceux appartenant au second.

La désinformation est l’objet de la seconde partie de l’ouvrage La réalité de la réalité de Watzlawick, mais on apprend que cette désinformation peut réunir plusieurs aspects très différents - deux aspects selon lui- de la réalité.

Tout d’abord, c’est seulement au dernier chapitre que l’on comprend vrai- ment la thèse principale de l’auteur pour ce chapitre et ce sur quoi il voulait faire référence au cours de cette partie du livre. En effet, le chapitre 14 pré- sente deux différents aspects de la “réalité”, le premier étant la réalité « de pre- mier ordre ». La réalité de premier ordre concerne ce qui est répétable, logique ainsi que vérifiable et prouvable ou réfutable par une ou des expériences, ou encore scientifiquement, ce qui rend cette réalité objective. Elle tient compte de propriétés purement physiques, elle est liée à la perception sensorielle (le toucher) et à des vérités métaphysiques.

La réalité de second ordre est quant à elle fondée sur la communication, au contraire de celle de premier ordre. Elle porte la signification et la valeur at- tribuée à une chose quelconque, à une situation ou un évènement, d’un point de vue à un autre. Car chacun attribue un sens différent à tout dans la vie quo- tidienne. Cette réalité regroupe des règles subjectives et arbitraires. Ces règles font donc qu’il n’y a pas de « réelle » réalité puisque si tout est subjectif et arbi- traire et de ce fait personnel et propre à chaque individus, personne ne com- muniquera la même chose car chaque point de vue et perception d’évènement ou de situation sera différent.

Il faut bien retenir en tête qu’il y a deux réalités et non pas une réalité ab- solue, et que ces réalités n’ont rien en commun, qu’elles s’opposent complète- ment. Mais le fait qu’il y a deux réalités ne veut pas dire que ceux qui voient autrement que nous sont fous ou autre. Nous sommes aussi conscients que ceux qui ne partagent pas notre réalité. Dans ce chapitre « Les deux réalités », P. Watzlawick met en ordre l’idée principale de sa partie et l’explique plus en profondeur, afin de mieux comprendre les exemples qu’il a développé au court de son second chapitre. En outre, c’est ce sur quoi nous avons étudier et que nous allons montrer.

douter et les suivre en s’accordant sur leur réponse commune et en faisant abstraction à son propre jugement de valeur. Il va être amener à douter de son esprit et de sa perception jusqu’à les réfuter complètement. La réalité « réelle » qui s’impose à son esprit est opposée à celle qu’il défendait au départ, d’où le fait qu’il rejoint maintenant celle des autres; ce n’est donc de plus pas un choix arbitraire. L’exemple de « La chanson de Herr Slossen Boschen » de ce même chapitre rejoint l’idée de l’exemple précédent. L’ensemble du public a suivi les deux personnes qui semblaient en savoir plus sur la chanson alors qu’ils ne connaissaient pas l’artiste et ont reproduit leur réaction au lieu de rester propre à eux-même et se laisser guider par leur émotion. Ils ont rejoint la réalité des deux jeunes. Ils n’étaient pas subjectifs. Ce chapitre et les exemples précédents de celui-ci montre qu’il est très facile de douter de nous-même (« La caméra candide »).

La désinformation tenait une place importante dans ces exemples et a perturbé l’image de la réalité, amenant les sujets des exemples à changer de comportement, d’avis, de vision des choses. Elle les a amener à douter d’eux. La désinformation a réellement perturbée leur réalité au point que les individus vus au cours de ces exemples passaient d’une réalité à l’autre.

Rappelons que la réalité de second ordre est fondée sur la communica- tion et qu’elle correspond à des règles subjectives et arbitraires, au contraire de la réalité de premier ordre. De même qu’elle dépend de l’attribution d’une signi- fication et d’une valeur à une chose.

Le chapitre 6, « Ponctuation » présente parfaitement cette réalité de se- cond ordre. L’exemple présenté du rat de laboratoire pensant avoir agi sur l’homme et inversement montre que les réalités sont différentes pour chacun. Tous deux pensent être la cause de l’effet, le « stimulus » de l’expérience. Tout comme l’exemple de la femme et du mari fait dans ce même chapitre, c’est en fait une question de point de vue (on peut penser à la Théorie de Gestalt). Contrairement à ce que peuvent penser les individus, il n’existe pas qu’une réa- lité et qu’une seule vision qui serait la leur et non celle d’autrui ayant un avis différent (que le premier individu pensera fou ou autre pour le contredire et ne pas penser comme lui). Comme vu dans l’exemple du feu rouge (chapitre 14)

avec un adulte et un enfant, les individus voient ou vivent un même évènement mais n’en n’ont pas la même valeur et n’en tirent pas la même signification ni la même interprétation: les points de vue sont divergents. Le chapitre de la ponc- tuation donne aussi l’exemple d’un soldat américain et d’une jeune anglaise et de leurs visions différentes sur la manière de faire la cour qui varie selon la culture, les normes culturelles (les Anglais sont moins directs que les Améri- cains). Ces règles sont subjectives et arbitraires, ce qui souligne encore plus l’opposition avec la réalité de premier ordre. Dans le chapitre 7, l’exemple de la nouvelle d’Akutagawa (Dans le fourré) démontre qu’on ne peut pas se fier aux différentes perceptions et témoignages de diverses personnes puisqu’il serait impossible de faire de dissolution afin de savoir quelle réalité (quel témoin) sera la bonne. Dans Les Frères Karamazov, le conflit d'interprétation concerne ce que pense le Grand Inquisiteur des choix de Jésus: alors qu’il pensent avoir fait les bons, le Grand Inquisiteur ne voit pas les choses de la même façon, il pense le contraire et y voit un paradoxe, c’est pourquoi il l’a condamné. Ils n’ont pas la même réalité et la même valeur des choses. On ne peut pas communiquer sa propre perception et représentation des choses et des évènements car elle sera en réalité différente d’une autre car propre à nous-même. De même pour la ponctuation sémantique (chapitre 7): selon les intonations, gestes et pauses (points, virgules, etc.), et la façon dont on va lire une phrase, on y accordera des sens différents, donnant à la phrases plusieurs univers perceptuels diffé- rents.

Ces exemples confirme que chaque interprétation est personnelle et crée donc pour chacun des réalités différentes et parfois opposées selon les points de vue, la culture, l’âge, l’éducation et autre (ce qui colle encore à la réalité de second ordre).

Le chapitre 10 argumente le fait qu’un ordre des choses, des situations et des évènements est nécessaire et indispensable, à tel point qu’il se réalise au- tomatiquement, sans que l’on puisse le vouloir ou s’en apercevoir. L’exemple du garçon ayant rendez-vous avec la fille en retard montre que -dans le cas pré- sent- le retard s’installe dans la relation comme une règle et devient une chose normale pour la fille à tel point que même lui ni prêtera plus attention. C’est de

sonnels, l’interdépendance conduit les individus à des visions très différentes du monde où ils doivent essayer de penser comme autrui pour faire un choix, né- cessitant de la réflexion sur une réflexion. En outre, c’est aussi ce à quoi les menaces dépendent. En effet, l’exemple des menaces (chapitre 12) constitue une figure de modèle spécifique de la communication, et notamment de l’inter- dépendance car les conséquences dépendent de comment l’autre personne voit la menace de la première.

En somme, ce que P. Watzlawick a cherché à démontrer par de nombreux exemples aux cours des différents chapitres de cette seconde partie d’ouvrage est le fait que malgré ce qu’on peut penser, il y a plusieurs réalités et non une. Il a mit en relation cette thèse et la désinformation qui par l’absence de com- munication d’informations donne une fausse image d’une des réalités, ou du moins une image erronée. De même que cette désinformation est parfois utile et nécessaire (dans le cas de menaces, ou pour le dilemme des prisonniers par exemple) pour associer une réalité à une situation.

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mation.
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Elle existe chez tout être humain, Homme ou animal. Cette communication
nous permet de faire passer un message - soit une information - à un récepteur,
ou permet encore de mettre en commun quelque chose, dun émetteur à un
récepteur. Mais sans cette communication il nous serait tout bonnement
impossible déchanger des informations quelconques, pourtant indispensables.
Dans ce livre où lauteur présente lidée quil ny pas de réalité unique - une
réalité dites « absolue » - mais quil en existerait en fait plusieurs étant à la fois
subjectives et opposées, le second chapitre intitulé « La désinformation » que
nous étudierons ici nous apprend que cette technique de la communication a
deux sens possibles. On peut parler de désinformation en cas de non-
information, mais également en cas de fausse information. Elle vise donc à
donner une fausse image de la réalité dans diférents buts: se protéger des
menaces, de pays ennemis, etc., et cest ce à quoi renvoie cette partie du livre
découpée en dix sous-chapitres que nous traiterons. Mais quelles sont ces
réalités et en quoi les distingue-t-on?
Nous allons donc nous demander à quels aspects de la réalité
appartiennent les exemples de désinformation présentés et quel est leur
rapport avec la désinformation. Afin de répondre à cette question, nous
montrerons dans un premier temps quels sont les diférents aspects de ce
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