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Locke il suo pensiero filosofico (francese)
Materia: CLIL Filosofia in Francese
Scuola: Scuola superiore - Italia
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Idées simples et complexes
Pour Locke, l'idée simple produit dans l'âme une conception entièrement uniforme qui ne
peut pas être distinguée en différentes idées. Elles « sont les matériaux de toutes nos
connaissances, et sont suggérées à l'âme par la sensation et par la réflexion. Locke donne
des exemples d’idées simples : celles des qualités sensibles des objets, celles de la
réflexion. Les idées simples des qualités sensibles des objets (couleurs, sensation de chaud,
de froid, de dur, d'amère, de doux) sont transmises à l'esprit par les sens. Il existe aussi des
idées simples qui ne viennent ni purement des sens, ni purement de la réflexion, mais d'un
mélange des deux comme les idées de plaisir, d'unité, de pouvoir, d'existence. Il est
important de noter que pour Locke toute idée simple trouve sa source dans l'expérience.
Les idées complexes sont composées de plusieurs idées simples. Elles peuvent s'imposer à
notre esprit par les sens. Par exemple, l'idée qu'on se fait d'une pomme est complexe car
elle est composée des idées de couleur, taille etc. L’esprit est aussi actif parce qu’il peut
produire des idées complexes qui n'ont pas une réalité préexistante : par exemple l'idée
de fabuleux. Pour Locke, l'esprit peut créer des idées complexes selon deux processus, celui
de composition (qui conduit aux idées complexes de substances ou de modes) et celui de
mise en relation d'idées simples.
Idées abstraites et générales
L'esprit procède aussi par abstraction, ce qui conduit à une généralisation. Locke tient le
raisonnement suivant : si les mots sont le signe extérieur des idées et si ces idées
correspondent uniquement à des choses particulières alors le nombre de mots serait infini.
Mais, « pour prévenir cet inconvénient, l'esprit rend générales les idées particulières, ce
qu’il fait en considérant ces idées comme des apparences séparées de toute autre chose :
c'est ce qu'on appelle abstraction, par où des idées tirées de quelque être particulier
devenant générales, représentent tous les êtres de cette espèce, de sorte que les noms
généraux quoi leur donne, peuvent être appliqués à tout ce qui dans les être actuellement
existants convient à ces idées abstraites ».
Pour Locke, les généralisations sont purement un processus mental : dans la nature il n'y a
que du particulier. Pour Locke, les idées générales tiennent le rôle que jouent
les universaux et les formes ou essences chez ses prédécesseurs. Locke distingue deux
manières de procéder à l'abstraction qui conduisent à deux sortes d'idées abstraites. Dans
le premier cas l'idée abstraite est l'idée simple d'une qualité sensible tandis que dans le
second cas une idée abstraite est une idée complexe obtenue en éliminant nombre d'idées
simples. Par exemple, quand on parle d'un homme, il s'agit d'une idée complexe obtenue
en enlevant toutes les idées simples qui permettent de distinguer un homme d'une autre.