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Logistique et approvisionnement avec exo et corrigés

Supply Chain Management, cours complet avec exercices et corrections p...
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Supply Chain (supplychain1)

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Année académique : 2016/2017
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Technische Universiteit Delft

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  1.  Logistique	aval	encore	appelée	logistique	de	soutien	qui	regroupe	les	activités	de	distribution,	de

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La LogiStique et L’aPPRoViSionneMent

cette séquence regroupe les deux chapitres suivants :

  • chapitre 10 – La logistique.
  • chapitre 11 – L’approvisionnement.

cHaPitRe 10 – La Logistique

RéFéRentieL La logistique – Définir la logistique et caractériser ses différentes composantes PLan Du cHaPitRe connaissances i. L’approche de la logistique

1. Définitions
2. Logistique dans le domaine militaire et en entreprise

– La logistique dans le domaine militaire – La logistique dans l’entreprise

II. LES DIFFÉRENTS TYPES DE LOGISTIQUE
  1. Logistique	 amont	 liée	 à	 la	 logistique	 de	 production	 et	 aux
    approvisionnements – Définition – Les deux composantes de la logistique amont
    1. Logistique	aval	ou	logistique	de	soutien
      – Définition – Composantes de la logistique aval iii. Les éléments essentiels de la logistique
      1. Le	transport
        1. La	manutention
          1. L’entreposage	et	le	stockage
            1. La	circulation	de	l’information	et	l’apport	de	la	technologie
              iV. enjeux de la fonction logistique pour l’entreprise et pour une région
              1. Les	enjeux	de	la	logistique	pour	l’entreprise
                1. Les	enjeux	de	la	logistique	pour	une	région
                  V. Le supply chain management
                  1. Définition
                    1. Conditions	de	réussite	d’un	SCM
                      Savoir-faire – Analyse d’un document profession : logisticien (introduction) – Analyse d’un document : la logistique e-mail Eurostaff DuRée Étude du cours : 3 heures Réalisation des exercices : 1 heure

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une demande captée à la source

La « demand chain » est sensible au marché, c’est-à-dire qu’elle est capable de comprendre et de répondre à une vraie demande. En effet, la plupart des organisations industrielles actuelles sont pilotées par la prévision plutôt que par la vraie demande. Ainsi, parce qu’elles ont peu de contacts avec le marché, peu de connaissances sur les exigences réelles du client, elles sont contraintes de faire des prévisions fondées sur les ventes ou les expéditions, et de convertir ces prévisions en stocks. Les avancées de la dernière décennie dans le domaine de l’ECR (Efficient Consumer Response) et dans l’utilisation des technologies de l’information ont permis de saisir les informations sur la demande à partir du point de vente ou du point d’utilisation. Ces informations transforment maintenant la capacité de l’organisation à comprendre la demande réelle du marché et à lui répondre directement.

une demande partagée plutôt qu’une demande propagée

Une autre caractéristique de la demand chain est l’échange rapide d’informations entre les acteurs. L’utilisation des technologies de l’information pour partager des données entre les clients, les industriels et leurs fournisseurs créent, en effet, une supply chain virtuelle. Les supply chains virtuelles reposent sur l’information plutôt que sur les stocks. Quand un client passe sa commande, l’engagement sur le délai de livraison est important. Pour s’engager, l’agent commercial a pour habitude de consulter ses stocks de produits finis à proximité du lieu de vente. Les outils modernes de supply chain management permettent d’aller faire une réservation sur les stocks dans l’ensemble de la supply chain ou même sur les capacités industrielles ou logistiques. Ainsi, il n’est plus nécessaire d’augmenter les stocks de produits finis pour améliorer le taux de satisfaction du client. Dans les versions avancées, il est même possible, lors de la configuration de son produit par le client, de voir l’impact de son option ou variante sur le délai final. Le client peut ainsi modifier sa demande s’il tient à être servi plus rapidement.

Les systèmes conventionnels de logistique s’appuient sur un paradigme qui cherche à identifier la localisation et les quantités optimales des stocks. Des formules et des algorithmes complexes existent pour assister ce modèle reposant sur une logique de stockage. Paradoxalement, pour une demand chain, la visibilité sur la demande avec l’information partagée rend caducs les principes sur lesquels ces formules étaient fondées. L’échange de données électroniques (EDI) et maintenant Internet permettent aux partenaires de la supply chain d’agir sur la même vraie demande, plutôt que de dépendre de l’image floue et biaisée qui émerge quand des ordres sont transmis d’un point à l’autre de la supply chain.

Plus qu’un partage d’informations, une collaboration au sein d’un réseau de partenaires

L’information partagée entre les partenaires de la supply chain réalisée par l’intégration des processus, le fonctionnement en collaboration entre acheteurs et fournisseurs, le codéveloppement de produits ou systèmes, toutes ces formes de coopération au sein la supply chain sont de plus en plus répandues : les sociétés se recentrent sur leurs compétences clés et externalisent toutes les autres activités. Dans ces formes modernes d’organisation, une plus grande confiance doit être donnée aux fournisseurs et les alliances deviennent inévitables : un nouveau modèle de relations est essentiel. Dans « l’entreprise étendue », il ne peut y avoir aucune frontière et la confiance et la franchise doivent régner. L’intégration des processus s’obtient par la détermination commune de la stratégie, la mise en place d’équipes mixtes d’acheteurs et de fournisseurs, la transparence de l’information et même la comptabilité à livre ouvert.

Cette idée de la supply chain comme une confédération de partenaires liés ensemble au sein d’un réseau fournit le dernier élément clef de l’agilité. Il y a une reconnaissance croissante du fait que les entreprises ne peuvent plus concourir comme des entités autonomes, mais plutôt comme des supply chains. Nous entrons dans l’ère de la concurrence des réseaux où la victoire ira aux organisations qui peuvent coordonner et contrôler les relations entre les partenaires d’un réseau engagé pour des relations meilleures, plus étroites et plus agiles avec leur client final. L’optimum sera atteint quand le réseau sera organisé de manière à exploiter au mieux les forces et les compétences de chacun des partenaires, de façon à avoir une plus grande réactivité aux besoins du marché. L’art du management de l’information 4/12-22/10/ Jacques Le Ny (lesechos) (Jacques Le Ny est directeur au sein d’Ernst & Young Conseil)

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DocuMent 2

La supply chain

Dans le contexte économique actuel de globalisation des échanges et d’intensification de la concurrence, la plus grande attention est portée à l’objectif de réduction continue des prix de revient. La maîtrise de la chaîne logistique (Supply Chain en anglais) doit permettre d’atteindre un tel objectif mais également de respecter les cibles en terme de délais et de qualité de service. L’apparition des notions de juste-à-temps, flux tendus, 0 stock.. une Supply Chain toujours plus efficace.

La Supply Chain correspond à la vision globale des flux logistiques de l’entreprise mais aussi de ses fournisseurs et de ses clients. Le Supply Chain Management permet de gérer cette «chaîne élargie» dans une logique de collaboration entre tous les intervenants.

L’idée générale est que l’optimum globale n’est pas obtenu en sommant des optimums locaux mais grâce la coordination entre acteurs qui ont parfois des intérêts divergents.

On passe d’une logique de clients / fournisseurs / concurrents à une logique de partenaires. La mise en application d’un tel credo s’appuie sur le développement des NTIC et des systèmes d’informations (EDI, ERP, etc.).

Citons quelques champs d’action de la supply chain : - la gestion de production et les approvisionnements, - la gestion de stock et des entrepôts, - le transport / la distribution, - la traçabilité / la gestion des retours (reverse logistics), - la gestion des évènements imprévus (Supply Chain Event Management), - etc. faq-logistique

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4. La « demand chain » permet d’être en contact réel avec le marché. Il est nécessaire de bien connaître les consommateurs en évitant de faire des prévisions fondées sur des ventes passées. Il faut partir des points de vente pour récupérer des informations sur les clients grâce aux technologies de l’information et de la communication. Les partenaires de la chaîne s’échangent des informations en temps réel. Conséquences en termes d’organisation : notion « d’entreprise étendue » avec une collaboration entre les partenaires de la chaîne, des relations de confiance, des équipes mixtes (par exemple acheteurs et fournisseurs), un fonctionnement en réseau, une organisation plus intégrée.

i. aPPRocHe De La LogiStique

1. Définitions

L’ASLOG (Association française pour la logistique) définit la logistique comme étant : – « L’art et la manière de mettre à disposition un produit donné au bon moment, au bon endroit, au moindre coût et avec la meilleure qualité. » – « L’organisation, le planning, le contrôle et l’exécution des flux de biens depuis le développement et les approvisionnements jusqu’à la production et la distribution vers le client final pour satisfaire aux exigences du marché avec le coût minimal et l’utilisation d’un capital minimum. »

Ces définitions sont intéressantes. On peut les synthétiser ainsi : la logistique regroupe toutes les activités permettant de gérer les flux physiques et les flux d’information, de l’amont à l’aval de la « chaîne logistique » de façon à satisfaire le client : c’est lui livrer le bon produit de qualité, à l’endroit voulu, au moment voulu, au prix voulu.

2. Logistique dans le domaine militaire et en entreprise

À l’origine, le terme logistique était réservé au domaine militaire. Depuis la deuxième moitié du XXe siècle, ce terme a été transposé dans l’entreprise. Si toutes les entreprises n’ont pas encore intégré un service logistique, tous les managers conviennent que c’est une composante importante de leur compétitivité.

a. La logistique dans le domaine militaire

Dans le cours sur la décision nous avons vu les décisions stratégiques, tactiques et opérationnelles ; les deux termes stratégie et tactique sont empruntés au langage militaire. Le terme logistique est également un nom tiré du domaine militaire. C’était l’art de combiner tous les moyens de transport, de ravitaillement et de logement des troupes et le rapatriement des blessés. On voit l’importance de la logistique dans les deux dernières guerres du Golfe : le transport des hommes, du matériel militaire, des munitions, de la nourriture, l’hébergement des militaires et le rapatriement des blessés. Si le coût ne semble pas être le maître mot, c’est la qualité de ces actions qui permet à l’un des belligérants d’être vainqueur et de rester en vie.

b. La logistique dans l’entreprise

Parallèlement, la logistique est un élément moteur de la vie de l’entreprise. La logistique concerne non seulement tous les services de l’entreprise même si une fonction logistique a été créée mais aussi ses partenaires extérieurs. Elle concerne également de nombreuses sous-fonctions.

Au sens large, on parle de chaîne logistique. Certains parlent de colonne vertébrale de l’entreprise car la logistique relie l’entreprise à ses fournisseurs et à ses clients.

Au sens plus restreint (l’entreprise), on parle de logistique intégrée. Elle couvre de nombreux flux d’activités puisqu’elle s’étend de la mise à disposition des intrants jusqu’au service après-vente et même le retrait (retrait des véhicules anciens contre versement d’une prime à l’achat d’un nouveau véhicule selon la loi de M. Juppé).

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chaîne logistique

C’est l’ensemble des entreprises interdépendantes (considérées comme les différents maillons de la chaîne) se coordonnant dans la réalisation des activités (approvisionnements, production et distribution) pour assurer la circulation des produits ou services, de leur conception à leur fin de vie (service après-vente et logistique de retrait).

La « chaîne logistique » doit prendre en compte un maximum de facteurs pour rationaliser les flux de produits et d’informations et gagner en productivité.

Logistique intégrée

Dans l’entreprise, la logistique concerne tous les services même s’il existe une fonction logistique. La logistique doit être pensée de façon systémique et doit permettre de regrouper dans un même objectif de réussite et de rentabilité de l’entreprise tous les services autour de la fonction logistique. Il faudra mettre en place un système de communication permettant de gérer les flux physiques et d’informations entre les services.

Flux logistiques

Nous pouvons toutefois distinguer les activités logistiques concernant les flux : – La conception. – L’approvisionnement. – La fabrication. – Le conditionnement. – L’emballage. – Le groupage/dégroupage. – La conservation. – Le transport. – Le stockage.

Nous étudierons les domaines suivants : – le transport, – la manutention, – l’entreposage et le stockage, – l’importance de la circulation des informations et des nouvelles technologies.

ii. LeS DiFFéRentS tYPeS De LogiStique

On peut regrouper les types de logistique selon certains critères.

Citons une première classification : – logistique industrielle, – logistique d’entreposage et de stockage, – logistique de distribution.

Nous approfondirons les deux types de logistique selon la seconde classification : – logistique amont encore appelée logistique de produit, – logistique aval encore appelée logistique de soutien (distribution et après-vente).

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– Une implantation judicieuse pour la circulation des intrants (pas trop loin des entrepôts de stockage ou accès facile des camions de livraison). – Les moyens de manipulation en fonction des différentes natures de composants.

2. Logistique aval encore appelée logistique de soutien qui regroupe les activités de
distribution, de service après-vente et de maintenance des produits

a. Définition

On appelle logistique aval l’ensemble des activités qui ont pour objectif d’assurer la mise à disposition dans les délais souhaités pour le client et/ou le consommateur final des produits finis en quantité et dans les meilleures conditions de coût ainsi que le suivi après-vente.

La logistique aval porte essentiellement sur la livraison des commandes aux clients et notamment sur l’organisation du transport.

b. composantes de la logistique aval

La réalisation de ce processus implique la définition d’une politique de distribution : – méthode de gestion des stocks de produits finis, – entreposage, emballage, conservation, – délais de livraison, – gestion du transport aval pour livraison des commandes aux clients. Il s’agit de choisir un moyen de transport adapté en termes de coût, de délai et de sécurité, – SAV et maintenance.

Se posent alors les questions suivantes : – Qui emballe, entrepose, livre : l’entreprise ou un sous-traitant en logistique ? – Qui assure l’entretien des produits : l’entreprise de production ou un service spécialisé du distributeur ?

iii. LeS éLéMentS eSSentieLS De La LogiStique

1. Le transport

Concernant la logistique amont, de nombreuses entreprises de production s’installent près de leurs fournisseurs de matières premières ou de produits semi-finis. De petits sous-traitants s’installent près de leurs donneurs d’ordre (les équipementiers des fabricants de véhicules automobiles). Cela permet d’éliminer partiellement le problème des transports. Mais de nombreuses entreprises ne peuvent pas s’implanter près de leurs sources d’approvisionnement.

Pour la logistique aval, le problème des transports se pose de façon encore plus cruciale car la clientèle est souvent nationale, voire internationale.

Le transport est donc souvent un casse-tête car il engendre un coût et des contraintes en terme de durée et parfois de qualité (produits périssables).

Les entreprises doivent se poser trois questions :

  • Quel moyen de transport utiliser? Les critères à prendre en compte pour le choix du moyen de transport sont : le type de produit, le coût du transport, les délais de livraisons.

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En France, les transports routiers constituent le moyen le plus utilisé même s’ils font souvent l’objet de critiques surtout lorsque surviennent des accidents (le tunnel sous le Mont Blanc). Le transport ferroviaire qui a connu ses heures de succès (lignes ferroviaires dans certaines zones industrielles) rencontre des difficultés pour deux raisons : une difficulté pratique liée à l’acheminement entre l’entreprise et la gare de départ et entre la gare d’arrivée et le destinataire et une défiance de la part des entreprises déçues par les grèves des cheminots. Nous verrons dans un document extrait des exercices autocorrectifs que le distributeur Auchan privilégie les voies fluviales, ce qui permet de réduire la circulation terrestre et la pollution. – Faire ou faire faire le transport : l’entreprise doit-elle avoir sa propre flotte et effectuer le transport ou faire sous-traiter le transport par une entreprise spécialisée ? Cela dépendra de l’importance des livraisons à effectuer car il est souvent difficile de rentabiliser sa flotte. – Acquérir ou louer sa flotte ? En cas d’acquisition peut-on s’associer avec d’autres entreprises pour amortir les frais et rentabiliser la dépense ? Certaines entreprises acquièrent le matériel mais à condition de rentabiliser la dépense. La location ou le crédit-bail peuvent être plus avantageux si l’entreprise n’a pas de gros besoins de transport. Le partage avec d’autres entreprises peut être intéressant car il permet une utilisation maximale (trajet aller de transports pour une entreprise et trajet retour pour une autre entreprise afin de ne pas avoir un camion vide). Ce partage peut prendre la forme d’un partenariat ou d’un GIE (Groupement d’intérêt économique).

2. La manutention

Il s’agit des opérations d’acheminement des produits, matières premières jusqu’à un poste de travail, un lieu de stockage ou un moyen de transport. Pour limiter et optimiser la manutention, l’entreprise devra procéder à des études sur l’emplacement de tous les services partenaires (stockage et production) et sur le mode de production. La manutention mal pensée à l’intérieur de l’entreprise peut immobiliser des fonds et du temps selon la distance entre les différents services et les moyens pour entreposer la marchandise. L’entreprise a intérêt à automatiser et à mécaniser la manutention. On parle de transitique.

La transitique permet d’utiliser les nouvelles méthodes informatiques (tique de transitique) pour améliorer les différentes opérations de transit (robots de manutention, chariots élévateurs automatisés, étiqueteuse automatique, ponts roulants automatisés).

3. L’entreposage et le stockage

L’existence d’entrepôts se justifie selon le type de produits. Dans tous les cas, la fonction entreposage représente un poste important dont les performances et les coûts doivent être suivis en permanence.

Le stockage de produits se fait à l’aide de matériel de stockage adapté aux produits mais aussi du type de gestion dans l’entrepôt.

Il existe deux grands principes d’organisation des emplacements de stockage : – l’affectation : chaque référence est affectée à un emplacement, cet emplacement lui sera toujours réservé. C’est une méthode facile à mettre en place qui convient aux petits entrepôts mais qui fait perdre beaucoup de place dès que l’entrepôt commence à être important ; – la deuxième méthode consiste à banaliser les emplacements. C’est l’ordinateur qui choisit l’emplacement du produit que l’on vient de recevoir.

La fonction entreposage nécessite des investissements importants en bâtiments et matériels de manutention, s’amortissant sur des périodes assez longues.

Le coût d’exploitation d’un entrepôt se compose principalement des amortissements, des frais financiers, des salaires et des charges, du chauffage et de l’éclairage.

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2. Les enjeux de la logistique pour une région

Selon le document ci-après extrait du site de la région d’Alsace, la logistique est un domaine important car : – c’est un secteur d’activités économiques important en termes d’emplois car il permet de créer de nouveaux emplois (estimés à 12 000 d’ici 2010) ; – c’est un secteur au service de la vie économique et sociale qui permet : de conforter et de stimuler le secteur industriel en améliorant son fonctionnement, d’élever la région au rang de carrefour international et industriel, de générer de nouvelles activités et de disposer d’une structure économique plus équilibrée.

Pour cela, les acteurs publics se sont regroupés au sein d’un pôle logistique composé du conseil régional d’Alsace, des conseils généraux des départements du Bas et du Haut-Rhin, de la communauté urbaine de Strasbourg, des chambres de commerce et d’industrie, des ports de Strasbourg et Mulhouse, de l’aéroport de Mulhouse-Bâle, de la direction régionale de l’équipement.

Les enjeux de la logistique pour l’alsace L’étude menée par le cabinet d’études Buck en 1998 a permis de mettre en évidence les enjeux de la logistique pour l’Alsace. La logistique est : – un secteur d’activités économiques important en termes d’emplois ; – un secteur au service de la vie économique et sociale et des mutations actuelles que vivent les secteurs de production et de services. Le développement des activités logistiques en Alsace permettrait : – de conforter et de stimuler le secteur industriel en améliorant son fonctionnement ; – de générer de nouvelles activités et de disposer d’une structure économique plus équilibrée ; – de créer des emplois nouveaux (estimés à 12 000 d’ici 2010) ; – d’élever la région au rang de carrefour international et industriel. Il faut alors localiser des sites logistiques nouveaux, les inscrire dans des documents de planification et les aménager pour accueillir au mieux les entreprises. Pour prolonger la dynamique créée par l’étude initiale de 1998 et mettre en œuvre le programme d’actions validé, les acteurs publics se sont regroupés au sein du pôle logistique. – Les partenaires initiateurs d’un plan logistique Alsace – Un plan d’actions logistiques coordonnées Les partenaires initiateurs d’un plan logistique Alsace : – Le Conseil Régional d’Alsace – Les Conseils Généraux du Bas-Rhin et du Haut-Rhin – La Communauté Urbaine de Strasbourg – Les Chambres de Commerce et d’Industrie de Colmar et du Centre-Alsace, Sud-Alsace Mulhouse et de Strasbourg et du Bas-Rhin – Le Port Autonome de Strasbourg – Les Ports de Mulhouse-Rhin La collaboration technique a en fait rassemblé un groupe plus large : – L’État : la Direction Régionale de l’Équipement Alsace, Voies Navigables France, la SNCF – Les Départements du Bas-Rhin et du Haut-Rhin – La Communauté Urbaine de Strasbourg – L’Agence de développement et d’urbanisme de l’agglomération strasbourgeoise (ADEUS) – L’Agence de développement du Bas-Rhin (ADIRA) – Les Chambres de Commerce et d’Industrie de Colmar et du Centre-Alsace, Sud-Alsace Mulhouse et de Strasbourg et du Bas-Rhin – Le Port Autonome de Strasbourg – Les Ports de Mulhouse-Rhin – L’aéroport de Mulhouse-Bâle Service Départemental d’Aménagement et d’Urbanisme Hôtel du Département – Place du Quartier-Blanc – 67964 STRASBOURG CEDEX 9 – 03 88 76 67 67

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V. Le SuPPLY cHain ManageMent (ScM)

1. Définition

Le SCM a pour but d’augmenter la rentabilité de l’entreprise en réduisant les cycles de fabrication des produits, en réduisant les stocks, en organisant les flux d’informations, en supprimant les goulots d’étranglement et en assurant une livraison au bon moment en quantité, en qualité, au bon endroit et au bon moment entre les mains des clients.

2. conditions de réussite d’un scM

Les conditions de réussite d’un SCM : – Une communication de l’information rapide et de qualité depuis le client final jusqu’aux partenaires amont (entreprises de fabrication et fournisseurs de matières premières). – Un véritable partenariat constant et dynamique entre tous les intervenants. – Des instruments de contrôle et d’amélioration aux modifications d’un environnement de plus en plus turbulent. – Une production du travail en juste-à-temps qui repousse aux finitions la différenciation du produit fini afin de bénéficier des avantages de la standardisation (économies d’échelle et effet d’expérience).

eXeRcice D’entRaîneMent à ne PaS enVoYeR à La coRRection

exercice

Dans un développement structuré, vous mettrez en évidence l’évolution de modes de gestion de la production et l’importance de la fonction logistique actuellement dans les entreprises.

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cHAPITRE 11 – L’APPROVISIONNEMENT

RéFéRentieL L’approvisionnement – Mettre en évidence la problématique de l’approvisionnement en caractérisant : – Les objectifs de la politique d’approvisionnement – Le processus d’achat et l’importance du rôle de l’acheteur – Les choix possibles pour la gestion des stocks et des flux PLan Du cHaPitRe connaissances i. Les achats 1. Politique d’approvisionnement 2. Les intervenants dans l’achat, le rôle de l’achat et le processus d’achat – Les intervenants à l’achat – Rôles de l’acheteur – Le processus d’achat proprement dit 3. L’évolution de la fonction achat ii. La gestion des stocks 1. L’importance de la gestion des stocks 2. La gestion des stocks selon le mode de production et importance des produits à commander – Méthode à flux poussés – Méthode en flux tendus Savoir-faire Les normes et les fournisseurs DuRée Étude du cours : 3 heures Réalisation des exercices : 2 heures MotS cLéS et Lien aVec D’autReS couRS – Méthode ABC – Méthode 20/ – Juste-à-temps

Néant

           -
  • La Logistique et L’aPPRoVisioNNeMeNt......................................................................................
    • cHAPITRE 10 – LA LOGISTIQUE ......................................................................................................
      • I. APPROcHE DE LA LOGISTIQUE
          1.  Définitions
          1.  Logistique	dans	le	domaine	militaire	et	en	entreprise
      • II. LES DIFFÉRENTS TYPES DE LOGISTIQUE
          1.  La	logistique	amont	liée	à	la	logistique	de	production	et	aux	approvisionnements
          • service après-vente et de maintenance des produits
      • III. LES ÉLÉMENTS ESSENTIELS DE LA LOGISTIQUE
          1.  Le	transport
          1.  La	manutention
          1.  L’entreposage	et	le	stockage
          1.  La	circulation	de	l’information	et	l’apport	de	la	technologie
        • ET POUR UNE RÉGION IV. LES ENJEUX DE LA FONcTION LOGISTIQUE POUR L’ENTREPRISE
          1.  Les	enjeux	de	la	logistique	pour	l’entreprise
          1.  Les	enjeux	de	la	logistique	pour	une	région
      • V. LE SUPPLY cHAIN MANAGEMENT (ScM)
          1.  Définition
          1.  Conditions	de	réussite	d’un	SCM
    • EXERcIcE D’ENTRAîNEMENT à NE PAS ENVOYER à LA cORREcTION .....................
    • cORRIGÉ DE L’EXERcIcE D’ENTRAîNEMENT
    • cHAPITRE 11 – L’APPROVISIONNEMENT
      • I. LES AcHATS
          1.  Politique	d’approvisionnement
          1.  Les	intervenants	dans	l’achat,	le	rôle	de	l’acheteur	et	le	processus	d’achat
          1.  L’évolution	de	la	fonction	achat
      • II. LA GESTION DES STOcKS
          1.  L’importance	de	la	gestion	des	stocks
          1.  La	gestion	des	stocks	selon	le	mode	de	production	et	l’importance	des	produits	à	commander
    • EXERcIcES D’ENTRAîNEMENT à NE PAS ENVOYER à LA cORREcTION ...................
    • cORRIGÉ DES EXERcIcES D’ENTRAîNEMENT
  • L’USINE NOUVELLE n°3021 7 septembre

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Consommation matières, fournitures et services : 40 Autres charges : 52 Marge nette : Consommation matières, fournitures et services : 38 Autres charges : 52 Marge nette :

Pour obtenir une augmentation de marge équivalente, il faudrait augmenter les ventes de 25 % (125 × 8 % = 10).

En d’autres termes, l’effort de l’entreprise ne doit pas se concentrer uniquement sur la vente ; les achats constituent aussi un gisement de profit.

La logistique intègre tous les services mais également les partenaires jusqu’au service après-vente. L’approvisionnement concerne une partie de la logistique amont mais toujours dans un objectif tourné vers la satisfaction de la clientèle.

L’approvisionnement est la fonction qui doit procurer à chaque service de l’entreprise les biens et services nécessaires au fonctionnement de l’entreprise dans le but de satisfaire ses clients.

Il s’agit pour chaque service de disposer de biens et services : – en quantité voulue, – en qualité souhaitée, – dans les délais prévus, – aux meilleures conditions de prix.

Pour respecter ces exigences, le service approvisionnement aura deux missions : – l’achat, – la gestion des stocks en collaboration avec les services concernés.

I. LES AcHATS
1. Politique d’approvisionnement

au niveau stratégique , les dirigeants devront fixer quelques règles d’approvisionnement : – Nombre de fournisseurs pour une famille de produits. – Stratégie de mise en concurrence des fournisseurs ou au contraire de partenariat ou recherche de fournisseur proposant des produits innovants. – Fabrication de produits semi-finis ou sous-traitance (faire ou faire-faire). – Traitement des achats ou externalisation (confier la fonction à un spécialiste des achats ou passer par une centrale d’achat).

au niveau tactique , les cadres devront fixer les règles d’approvisionnement suivantes en collaboration avec le service production : – déclenchement des achats selon que la production soit à flux poussés (on achète les matières premières et on produit sur stock) ou à flux tendus (juste-à-temps), – politique de réapprovisionnement (niveau de stock, nombre de commandes) afin d’optimiser les coûts.

au niveau opérationnel , les exécutants devront mettre en place les actions d’approvisionnement des biens et services nécessaires selon les procédures prévues par les niveaux supérieurs.

2. Les intervenants dans l’achat, le rôle de l’acheteur et le processus d’achat

Dans les grandes entreprises, les achats peuvent être gérés à différents niveaux. Dans les petites entreprises, l’acheteur peut intervenir aux trois niveaux stratégique, tactique et opérationnel (approvisionnements proprement dits sur le court terme).

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a. Les intervenants dans l’achat

Néanmoins, avant d’analyser les rôles de l’acheteur selon les trois niveaux, il est important de mettre l’accent sur les intervenants dans l’acte d’achat industriel.

On recense 5 intervenants :

  • L’acheteur proprement dit qui va optimiser l’acte d’achat en servant d’interface entre l’entreprise et les fournisseurs. Il doit également exercer une veille sur les nouveaux produits et sur les nouvelles technologies en matière de biens de production, de manutention et autres investissements.
  • L’utilisateur : c’est celui qui va utiliser la matière première ( ex. : le responsable de production) et les biens de productions. Il connaît mieux que les autres intervenants le produit fini qu’il veut obtenir et donc les qualités des matières premières à incorporer. Il connaît également le fonctionnement des machines. Il doit bien sûr avoir accès à l’information sur les technologies innovantes en matière de biens de production ou de manutention.
  • Le prescripteur : le service recherche et développement, le bureau des études, le bureau des méthodes peuvent donner leur avis sur les matières premières et les matériels à utiliser.
  • Le décideur : c’est la personne qui engage financièrement l’entreprise par ses décisions. Pour les acquisitions de capital technique, le service financier est également concerné.
  • Les autres intervenants informels : ce sont toutes les personnes dans ou hors de l’entreprise qui peuvent influencer l’acte d’achat.

b. Rôles de l’acheteur

au niveau stratégique , le commercial amont devra : – faire une étude des besoins des différents services, matières premières pour la production, fournitures pour les services administratifs, investissements pour les services production (biens de production) et pour les autres services (matériel de distribution pour les services de vente, matériel de bureau pour les services administratifs). Pour cela il pourra demander aux différents services les quantités standard, les normes (par exemple pour un grand restaurant, la quantité de matières premières pour chaque plat) ; – faire une étude du marché amont (fournisseurs, concurrents, produits substituables et nouveaux concurrents entrants selon les quatre des cinq forces de Porter) ; – faire la synthèse entre les besoins des services et l’étude du marché amont pour identifier les forces et les faiblesses de l’entreprise face aux fournisseurs (selon ses parts de marché entre autres il pourra être en position de force s’il est leader et pourra plus facilement négocier des tarifs).

au niveau tactique , le commercial amont devra : – rechercher les fournisseurs sur des critères de qualité, de rapidité, de coût, – recueillir et analyser les offres et soumissions, – choisir le fournisseur, – négocier les conditions d’achat : - Pour les futures commandes répétitives de matières premières, négocier avec un ou plusieurs fournisseurs en l’(les) informant de ses plans de production afin que le (les) fournisseur(s) puisse(nt) prévoir les ressources à fournir à l’entreprise en terme de quantité et de cadence d’achat. - Pour les achats de fournitures, négocier un volume de transactions. - Pour les acquisitions d’investissements, négocier selon la quantité ; pour les acquisitions de biens de production, c’est le commercial tactique qui passera la commande et qui suivra avec le responsable production l’installation, la mise en service, les litiges éventuels.

au niveau de l’approvisionnement proprement dit , l’acheteur devra : – passer les commandes de matières premières standard dès que le besoin se fait sentir dans le service, – passer les commandes de fournitures, – suivre la livraison de la commande, – contrôler la réception.

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Logistique et approvisionnement avec exo et corrigés

Matière: Supply Chain (supplychain1)

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Séquence 08
La Logistique et L’aPPRoVisioNNeMeNt......................................................................................34
cHAPITRE 10 – LA LOGISTIQUE ......................................................................................................34
I. APPROcHE DE LA LOGISTIQUE ........................................................................................................ 39
1. Définitions ........................................................................................................................................... 39
2. Logistiquedansledomainemilitaireetenentreprise ........................................................................ 39
II. LES DIFFÉRENTS TYPES DE LOGISTIQUE ...................................................................................... 40
1. Lalogistiqueamontliéeàlalogistiquedeproductionetauxapprovisionnements ........................... 41
2. Logistiqueavalencoreappeléelogistiquedesoutienquiregroupelesactivitésdedistribution,de
serviceaprès-venteetdemaintenancedesproduits ........................................................................... 42
III. LES ÉLÉMENTS ESSENTIELS DE LA LOGISTIQUE ........................................................................ 42
1. Letransport ......................................................................................................................................... 42
2. Lamanutention ................................................................................................................................... 43
3. L’entreposageetlestockage ............................................................................................................... 43
4. Lacirculationdel’informationetl’apportdelatechnologie ............................................................. 44
IV. LES ENJEUX DE LA FONcTION LOGISTIQUE POUR L’ENTREPRISE
ET POUR UNE RÉGION ........................................................................................................................ 44
1. Lesenjeuxdelalogistiquepourl’entreprise ...................................................................................... 44
2. Lesenjeuxdelalogistiquepourunerégion ....................................................................................... 45
V. LE SUPPLY cHAIN MANAGEMENT (ScM) ...................................................................................... 46
1. Définition ............................................................................................................................................ 46
2. Conditionsderéussited’unSCM ....................................................................................................... 46
EXERcIcE D’ENTRAîNEMENT à NE PAS ENVOYER à LA cORREcTION .....................46
cORRIGÉ DE L’EXERcIcE D’ENTRAîNEMENT ....................................................................47
cHAPITRE 11 – L’APPROVISIONNEMENT .....................................................................................48
I. LES AcHATS ........................................................................................................................................... 51
1. Politiqued’approvisionnement ........................................................................................................... 51
2. Lesintervenantsdansl’achat,lerôledel’acheteuretleprocessusd’achat ....................................... 51
3. L’évolutiondelafonctionachat ......................................................................................................... 53
II. LA GESTION DES STOcKS .................................................................................................................. 54
1. L’importancedelagestiondesstocks ................................................................................................ 54
2. Lagestiondesstocksselonlemodedeproductionetl’importancedesproduitsàcommander ....... 55
EXERcIcES D’ENTRAîNEMENT à NE PAS ENVOYER à LA cORREcTION ...................56
cORRIGÉ DES EXERcIcES D’ENTRAîNEMENT ...................................................................59