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Lecture analytique - Rhinocéros (acte II, tableau 2)

Lecture analytique pour le bac de Français (S) de Rhinocéros (acte II,...
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Français

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Bac Général

Première
Année académique : 2019/2020
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Lycée - France

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Rhinocéros, acte II, tableau 2 – Eugène Ionesco, 1959

- Eugène Ionesco, Slaina (Roumanie) – Parisdramaturge et écrivain roumano- **français du XXème siècle

  • Il est représentant majeur théâtre de l'absurde France
  • Notamment Rhinocéros**  Œuvre emblémaique théâtre de l'absurde. La pièce met en œuvre épidémie imaginaire « rhinocérite », maladie efraie tous habitants d'une ville et transforme bientôt rhinocéros.

I. Une théâtralisaion de la monstruosité A. Mise en scène de la métamorphose

  1. Un espace scénique duel - (l-3) Jean entre dans la chambre »  didascalies indiquent deux espaces scéniques disincts, d’une part la chambre de Béranger entre dès le début scène et rejoint par Jean  Béranger se ient dans cete pièce tout au long de la scène, face au public, visible et ideniiable par les spectateurs alors que Jean est souvent dans salle de bains, dissimulé, lieu de transformaion
  2. Un personnage en mouvement permanent - « entre / entrant » (l,17) ; « allant et venant » (l,30) ; « sortant » (l. 17) mais aussi « se précipite..... » (l)  didascalies avec verbes de mouvement  Jean est constamment en mouvement alors que Béranger semble relaivement staique
  3. Une métamorphose en cours ; les étapes de la métamorphose manifestées deux façons : d’une part par didascalies et donc mise en scène, d’autre part par l’évoluion de l’élocuion de Jean. - Dès le début, des signes se manifestent puisque l’on apprend que « Jean est encore plus vert » (l) et la transformaion se conirme à la in : « Jean est devenu tout à fait vert » et « la bosse de son front est presque devenue une corne de rhinocéros » (l-63)  didascalies  elles annoncent une progression dans la métamorphose de Jean. - (l-41) « brrr.... »  altéraion de la parole de Jean  Progressivement son élocuion est altérée comme l’indique la citaion mais aussi par la diiculté de construire des phrases o « ne pas être rhinocéros » (l) ; « Démolir tout cela » (l)  verbes à l’ininiif o « chaud... trop chaud » (l) ; « Les marécages! Les marécages » (l)  phrases nominales o « vêtements, ça grate » (l-68)  absences de déterminants

- La in de la scène montre que Jean n’est plus en mesure de parler  didascalies  « soulant bruyamment » (l) ; « il parle avec beaucoup de peine... » (l) ; « d’une voix très rauque » (l) ; « il barrit presque » (l) ; « fait entendre des sons inouïs » (l)  Le processus d’animalisaion de Jean afecte progressivement sa sociabilité et sa capacité de s’exprimer. Il devient bête y compris dans la formaion de sa pensée au point de susciter l’incompréhension, au sens propre comme au sens iguré, de Béranger. Sa monstruosité prend un tour aussi bien moral que physique.

B. Un dialogue impossible

  1. L’incompréhension de Béranger qui ne comprend pas son ami - « parlez plus disinctement, je ne vous comprend pas. Vous ariculez mal » (l) ; « Comment? » (l)  problèmes d’élocuion  Béranger lui demande à plusieurs reprises - « je suis étonné de vous entendre dire cela » (l) ; « je ne vous reconnais plus » (l)  Béranger s’étonne de la nature surprenante de ses propos
  2. Des intervenions autoritaires avec le ton de Jean profondément polémique qui exprime ; - La colère : « Parlons-en de la morale! J’en ai assez de la morale! » (l) - L’autorité :  phrases injoncives  « Démolissons tout cela » (l) ; « Ne prononcez plus ce mot! » (l)

L’incommunicabilité qui s’installe indique l’incompréhension des personnages qui ne partagent plus rien désormais. Ce type de dialogue est tout à fait caractérisique du théâtre de l’Absurde qui dénonce une société gouvernée par l’impossibilité de communiquer.

II. Un débat d’idée A. Une opposiion des valeurs

  1. Un contraste dans le ton - « je ne vous prends pas au sérieux. Vous plaisantez... » (l) ; « Enin, tout de même » (l) ; « Parlez plus disinctement... » (l)  courtoisie dans l’échange  Béranger est très poli dans ses échanges, il reste toujours respectueux même lorsqu’il ne comprend plus son ami - Un ton autoritaire  Jean adopte au contraire un ton sentencieux et dogmaique. Il a recours non seulement à des injoncions mais aussi à des formes autoritaires avec la tournure « il faut » (l, 30, 31) - Un ton péremptoire  Les airmaions catégoriques de nature dogmaique : « l’humanisme est périmé » (l) ; « la morale est aninaturelle » (l) ; ...
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Rhinocéros, acte II, tableau 2 – Eugène Ionesco, 1959
-Eugène Ionesco, Slatina (Roumanie) – Paris dramaturge et écrivain roumano-
français du XXème siècle
-Il est représentant majeur théâtre de l'absurde France
-Notamment Rhinocéros Œuvre emblématique théâtre de l'absurde. La pièce met
en œuvre épidémie imaginaire « rhinocérite », maladie effraie tous habitants d'une
ville et transforme bientôt rhinocéros.
I. Une théâtralisation de la monstruosité
A. Mise en scène de la métamorphose
1) Un espace scénique duel
-(l.2-3) Jean entre dans la chambre » didascalies indiquent deux espaces
scéniques distincts, d’une part la chambre de Béranger entre dès le début scène
et rejoint par Jean Béranger se tient dans cette pièce tout au long de la scène,
face au public, visible et identifiable par les spectateurs alors que Jean est
souvent dans salle de bains, dissimulé, lieu de transformation
2) Un personnage en mouvement permanent
-« entre / entrant » (l.2,17) ; « allant et venant » (l.17,30) ; « sortant » (l. 17) mais
aussi « se précipite…jette… » (l.64) didascalies avec verbes de mouvement
Jean est constamment en mouvement alors que Béranger semble relativement
statique
3) Une métamorphose en cours ; les étapes de la métamorphose manifestées
deux façons : d’une part par didascalies et donc mise en scène, d’autre part
par l’évolution de l’élocution de Jean.
-Dès le début, des signes se manifestent puisque l’on apprend que « Jean est
encore plus vert » (l.3) et la transformation se confirme à la fin : « Jean est
devenu tout à fait vert » et « la bosse de son front est presque devenue une
corne de rhinocéros » (l.62-63) didascalies elles annoncent une
progression dans la métamorphose de Jean.
-(l.39-41) « brrr…. » altération de la parole de Jean Progressivement son
élocution est altérée comme l’indique la citation mais aussi par la difficulté de
construire des phrases
o« ne pas être rhinocéros » (l.59) ; « Démolir tout cela » (l.67) verbes à
l’infinitif
o« chaud… trop chaud » (l.67) ; « Les marécages ! Les marécages » (l.70)
phrases nominales
o« vêtements, ça gratte » (l.67-68) absences de déterminants