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Techniques-bancaires

Année académique : 2018/2019
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leTechniques bancaires

Objectif du cours

Comprendre comment les banques :

  • déterminent les mensualités sur les prêts bancaires (immobiliers...)
  • déterminent les intérêts versés sur les livrets bancaires
  • calculent les agios sur les découverts
  • pratique l’escompte
  • gèrent leur bilan

Chapitre I : Le rôle des banques dans l’économie

Les banques jouent un rôle fondamental dans le fonctionnement de nos économies.

  • Pourquoi les banques existent?
  • A quoi servent les banques?

I - Les banques mutualisent les coûts de transaction

Définition : Les coûts de transaction sont les coûts liés à la réalisation d’une transaction sur un marché.

Exemple : Si vous souhaitez acheter une action à la bourse :

  • nécessité de rechercher des informations sur les différentes actions que vous souhaitez vous procurer
  • passer un ordre en bourse a un coût
  • nécessité de surveiller l’évolution de la santé des entreprises dont vous avez acheté des actions  Coût en temps et en argent

Les banques :

  • ont des employés spécialisés dans la recherche d’informations financières et la surveillance des produits financiers (moins onéreux que si chaque épargnant faisait ces recherches individuellement)
  • passent d’importants ordres en bourse (moins onéreux que si chaque épargnant passait des ordres individuellement)  Il peut être économe en temps et financièrement de confier son épargne à une banque.

II – Les banques peuvent bien davantage diversifier leur portefeuille de titres financiers

Définition : La diversification consiste à acheter des titres financiers variés afin de limiter les risques (ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier).  Si un épargnant place son argent, il ne pourra acheter que quelques titres financiers et si l’un de ces titres perd de la valeur, il risque de perdre une grosse partie de son épargne.

 La banque, en collectant l’épargne de nombreux clients, peut acheter des titres variés (actions, obligations...)

 Chaque client de la banque devient ainsi propriétaire d’une portion de chacun des titres détenus par la banque pour le compte des épargnants.

III – Les banques facilitent l’accès à la liquidité pour ses épargnants

Définition : La liquidité d’un titre financier ou d’un portefeuille est sa capacité à pouvoir être échangé rapidement et à moindre coût contre de l’argent.

Exemple : Une action est généralement un actif très liquide, un immeuble n’est pas un actif liquide.

Il peut être difficile pour un épargnant de liquider ses actifs en cas de besoin. Cela est beaucoup moins difficile si cet épargnant est client d’une banque  possède actifs + ou – liquides. Cas particulier  ruées bancaires

IV – Les banques financent l’économie

Les banques constituent toujours aujourd’hui le principal acteur du financement de nos économies (entreprises, ménages, États). Elles financent l’économie en prêtant l’argent de leurs clients et en créant de l’argent ex nihilo (à partir de rien). Sans banques  pas de monnaie  pas d’échanges économiques Les banques connaissent bien leurs clients car elles gèrent leurs dépôts, elles sont donc bien placées pour décider ou non de leur accorder des prêts.

Tous ces éléments font que les banques jouent un rôle central dans le fonctionnement de nos économies (collecte de l’épargne, financement de l’économie, création de la monnaie, collecte d’informations). Les faillites ont le plus souvent des effets catastrophiques sur les économies. Aujourd’hui, le rôle des banques est partiellement remis en cause (marchés financiers, internet, crypto monnaies), mais elles continuent toujours à jouer un rôle absolument central.

Exemple : Crise de 2008  panique bancaire et blocage total des économies

Un tableau de remboursement permet de consigner l’ensemble des données importantes dans l’analyse du remboursement d’un capital. Il se présente sous la forme suivante.

Date Capital restant Intérêts Capital remboursé Annuités

Les relations suivantes permettent de construire un tableau d’amortissement : Intérêts = Taux d’emprunt x Capital restant Annuité = Capital remboursé + intérêts

I – Les remboursements in fine

Le remboursement in fine consiste à rembourser le capital en une seule fois, à la date de maturité de l’emprunt. Les intérêts sont le plus souvent versés périodiquement (annuellement ou mensuellement). Cas le plus fréquent pour les obligations (morceaux de dettes d’entreprises). Existe aussi pour le crédit aux entreprises.

Exemple 1 : Cas d’un emprunt de 10 000€ à 3% sur 5 ans remboursé en in fine

Date Capital restant Intérêts Capital remboursé Annuité Année 1 10 000 300 (10 000 x 3%) 0 300 Année 2 10 000 300 0 300 Année 3 10 000 300 0 300 Année 4 10 000 300 0 300 Année 5 10 000 300 10 000 10 300

Coût total de l’emprunt?  Total des intérêts payés : 5 x 300 = 1 500€  Ou Somme des annuités – Capital emprunté : 11 500 – 10 000 = 1 500€

Exemple I bis : Cas d’un emprunt de 6 000€ à 2% sur 3 ans remboursé en in fine

Date Capital restant Intérêts Capital remboursé Annuités Année 1 6 000 120 0 120 Année 2 6 000 120 0 120 Année 3 6 000 120 6 000 6 120

Coût total de l’emprunt = 3 x 120 = 360€

II – Les remboursements par amortissements constants

Le remboursement par amortissements constants consiste à rembourser le capital à parts égales sur toute la durée de l’emprunt. Les intérêts continuent d’être versés périodiquement. Les flux de remboursement (annuités ou mensualités) vont alors varier d’une période à l’autre. Type de remboursement moins fréquemment utilisé. Exemple 2 : Cas d’un emprunt de 10 000€ à 3% sur 5 ans remboursé par amortissements constants.

Date Capital restant Intérêts Capital remboursé Annuité Année 1 10 000 300 (3% x 10 000) 2 000 2 300 Année 2 8 000 240 (3% x 8 000) 2 000 2 240 Année 3 6 000 180 2 000 2 180 Année 4 4 000 120 2 000 2 120 Année 5 2 000 60 2 000 2 060

Le montant de mes annuités diminue progressivement

Coût total de l’emprunt?  Total des intérêts payés : 300 + 240 + 120 + 60 = 900€  Ou Somme des annuités – Capital emprunté : 2 300 + 2 240 + 2 180 + 2 120 + 2060 – 2 000 = 900€

Comparaison coût de l’emprunt :

  • remboursement in fine  1 500 €
  • remboursement par amortissements constants  900€

Comment l’expliquer?

  • Remboursement in fine : Le capital n’est remboursé qu’à la fin. L’emprunteur paie donc des intérêts sur l’intégralité du capital tout au long de la période du prêt.

  • K : le montant emprunté

  • im : le taux d’intérêt mensuel

  • n : la durée de l’emprunt (en années)

La formule qui permet de passer d’un taux d’intérêt annuel à un taux d’intérêt mensuel est

la suivante : im = (1 + ia¿

1 12 − 1

 Taux d’intérêt mensuel équivalent

Exemple 7 : cas d’un emprunt de 10 000€ à 3% sur 5 ans remboursé par mensualités constantes

im = (1 + 0,03¿ 1 / 12 – 1 = 0,002466 = 0,2466%

m =

10000 ∗0,

1 −¿ ¿ = 179,5€

Coût de l’emprunt = 179,5512 – 10 000 = 770€

Comparaison coût de l’emprunt :

  • remboursement par annuités constantes  917,
  • remboursement par mensualités constantes  770€

Comment l’expliquer? Le coût d’un emprunt par mensualités constantes est moins élevé que celui d’un emprunt par annuités constantes car les remboursements commencent dès le premier mois. Les charges d’intérêt sont donc moins élevées car le capital commence à être remboursé plus rapidement.

Exemple de pub : prêt de 5 000€ à 0,99% sur 2 ans

im = (1 + 0,0099¿ 1 / 12 – 1 = 0,00082 = 0,2466%

m =

5000 ∗0,

1 −¿¿ = 210,475€ = 210,47€

Coût du crédit = 210,47 * 24 – 5 000 = 51,28€

V – Les remboursements différés

Dans le cas d’un remboursement différé, l’emprunteur ne procède pas pendant une certaine période (généralement au début du crédit) au remboursement de sa dette. Différé partiel : le différé ne concerne que le capital emprunté Différé total : le différé concerne aussi bien le capital que les intérêts

Exemple 4 : cas d’un emprunt de 10 000€ à 3% sur 5 ans remboursé par annuités constantes avec un différé de remboursement partiel de 2 ans.

Date Capital restant Intérêts Capital remboursé Annuité Année 1 10 000 300 0 300 Année 2 10 000 300 0 300 Année 3 10 000 300 1 883,55 2 183, Année 4 8 116,45 243,49 1 940,06 2 183, Année 5 6 176,39 185,29 1 998,26 2 183, Année 6 4 178,13 125,34 2 058,21 2 183, Année 7 2 119,92 63,60 2 119,95 2 183, Montant de l’annuité = 10 000 x 0,03 / 1 – (1+0,03¿− 5 = 2 183, 54 Coût total de l’emprunt  1 517,73€

Comparaison coût de l’emprunt :

  • remboursement par annuités constantes  917,73€
  • remboursement partiel différé de deux ans par annuités constantes  1 517,73€

Comment l’expliquer? Un remboursement différé augmente le coût de l’emprunt car il augmente la durée de l’emprunt et retarde le remboursement du capital.

Exemple 5 : cas d’un emprunt de 10 000€ à 3% sur 5 ans remboursé par annuités constantes avec un différé de remboursement total de 2 ans.

Date Capital restant Intérêts Capital remboursé Annuité Année 1 10 000 0 0 0 Année 2 10 300 0 0 0 Année 3 10 609 318,27 1 998,25 2 316, Année 4 8 610,75 258,32 2 058,20 2 316, Année 5 6 552,55 196,58 2 119,94 2 316, Année 6 4 432,60 132,98 2 183,54 2 316, Année 7 2 249,06 67,47 2 249,05 2 316,

Coût total de l’emprunt  973,62 + 609 = 1 582,

Comparaison coût de l’emprunt :

  • remboursement différé partiel de deux ans  1 517,73€
  • remboursement différé total de deux ans  1 582,62€

 Un remboursement avec différé total coûte plus cher qu’un remboursement avec différé partiel.

II – La rémunération des livrets bancaires pour des durées supérieures à un an

Pour les comptes sur livrets (comme pour la plupart des placements), les intérêts sont capitalisés et rapporteront eux aussi des intérêts les années suivantes  intérêts composés.

Pour une somme VA placée initialement, la valeur acquise du placement au bout de n années est donnée par la formule suivante : VF = VA * (1 + i¿n Avec :

  • i : le taux d’intérêt en vigueur sur la période
  • n : la durée depuis laquelle la somme a été placée (en années)

Exemple 1 : Je place 10 000€ sur un livret A, rémunéré actuellement à 0,75%. Quelle somme aurais-je sur mon livret à la fin de la 5ème année?

VF = 10 000 * (1 + 0,0075¿ 5 = 10 380,67€

Exemple 1 bis : A ma naissance, mes parents ont placé 5 000€ sur un compte épargne rémunéré à 2,5%. Je souhaite récupérer cet argent 18 ans plus tard pour financer mes études. Combien ai-je alors sur mon compte?

VF = 5 000* (1 + 0,025¿ 18 = 7 798,29€

Pour un versement constant et régulier d’une somme S sur une période de n années, la valeur acquise du placement après le dernier versement est donnée par la formule : VF = S* ¿ ¿ Avec :

  • i : le taux d’intérêt en vigueur sur la période
  • n : la durée pendant laquelle la somme a été placée chaque années (en années)

Exemple 2 : Je place 2 000€ par an pendant 5 ans sur mon LDD, rémunéré à 1,25%. Quelle somme aurais-je sur mon livret à la fin de la 5ème année?

VF = 2 000 * ¿ ¿ = 10 253,14€

Exemple 2 bis : Mes parents placent 1 000€ par an depuis ma naissance sur un livret bancaire rémunéré à 1,75%. Quelle somme aurais-je sur mon livret pour financer mes études au bout de 18 ans?

VF = 1 000 * ¿ ¿ = 20 944,63€

III – La rémunération des livrets bancaires pour des durées inférieures à un an

Pour les durées inférieures à un an, les intérêts sur les livrets sont décomptés par quinzaine civile avec capitalisation par année civile.

Chaque quinzaine (1 au 15 / 16 au 30/31 du mois), la banque verse des intérêts en fonction de la somme la plus basse enregistrée sur le compte pendant la période.

Ces intérêts ne rapportent pas d’intérêts avant le début de la prochaine année civile  intérêts simples.

Pour déterminer le taux d’intérêt d’une quinzaine, on divise le taux d’intérêt annuel par 24 (car il y a 24 quinzaines dans une année).  Un taux d’intérêt annuel de 1% donne un taux d’intérêt par quinzaine de : 1/24 = 0,042%

Pour une somme VA placée initialement sur un livret, la valeur acquise du placement au bout de n quinzaines est donnée par la formule suivante :

VF = VA * (1 + n * iq)

Avec :

  • iq : le taux d’intérêt en vigueur sur la quinzaine
  • n : le nombre de quinzaines

Le montant des intérêts touchés sur la période est donc de : VA * n * iq

Exemple 3 : Au 1er septembre, j’ai 1 500€ sur mon livret A, rémunéré à 0,75%. Quelle somme aurais-je sur mon livret le 2 décembre?

VF = VA * (1 + n * iq)

iq= 0,75% / 24 = 0,03125% = 0, VF = 1 500 * (1 + 6 * 0,0003125) = 1 502,81€

Exemple 4 : Au 1er septembre, j’ai 8 500€ sur mon livret A (rémunéré à 0,75%). J’effectue un versement de 1 500€ supplémentaire le 13 septembre. Combien d’intérêt vais-je toucher sur la quinzaine 1-15 septembre?

1 au 13 septembre  8 500€ 13 au 15 septembre  10 000€

Somme la plus basse sur la quinzaine : 8 500€ iq= 0,75% / 24 = 0,03125% = 0, Intérêts perçus = 8 500 * 1 * 0,0003125 = 2,66€

Exemple 5 : Au 1er septembre, j’ai 1 500€ sur mon livret jeune (rémunéré à 1,5%). J’effectue un retrait de 300€ le 14 septembre. Combien d’intérêt vais-je toucher sur la quinzaine 1- septembre?

1 au 14 septembre : 1 500€ 14 au 15 septembre : 1 200€

Somme la plus basse sur la quinzaine : 1 200€ iq= 1,5% / 24 = 0,0625% = 0, Intérêts perçus = 1 200 * 1 * 0,000625= 0,75€

Le fournisseur accepte de recevoir un effet de commerce plutôt qu’un règlement immédiat car cela lui permet de conserver son client. Si le fournisseur a un besoin urgent de liquidité avant l’échéance de l’effet de commerce, il peut escompter son effet de commerce auprès de sa banque. La banque lui versera le montant de l’effet de commerce, déduction faite des frais qu’elle perçoit.

4 1 Banque Fournisseurs Supermarché 3 2

1 – Vente de marchandises 2 – Effet de commerce (ex : règlement dans 60 jours) 3 – Escompte de l’effet de commerce (ex : au bout de 30 jours) 4 – Versement

Les frais perçus par la banque vont dépendre : -du taux d’escompte

  • du nombre de jours séparant la date de l’escompte de la date d’échéance de l’effet de commerce
  • de divers frais bancaires (majoration, frais de dossier)

La formule de l’escompte est pour un nombre j de jours séparant la date actuelle de la date

d’échéance : e = V * t *

j 360

Avec :

  • V : la valeur de l’effet de commerce
  • t : le taux d’intérêt appliqué par la banque

Les agios prennent en compte les frais divers en plus de l’escompte (frais de dossier, majoration).

Exemple 1 : Un effet de commerce de valeur nominale 12 000€ à échéance le 12 décembre est présenté à l’escompte le 16 octobre auprès d’une banque. Le taux d’escompte est de 4%. Calculez la valeur de cet effet de commerce à cette date?

e = 12 000 * 0,04 *

57

360 = 76€

Valeur effet de commerce = 12 000 – 76 = 11 924€ La banque versera 11 924€ à l’entreprise qui a escompté auprès d’elle cet effet de commerce. Elle recevra ensuite le 12 décembre 12 000€ de la part de l’entreprise qui a émise cet effet de commerce.

Exemple 2 : Un effet de commerce de nominal 5 000€ à échéance le 5 mai, est présenté à l’escompte le 1er mars. Le taux d’escompte est de 7%.

  1. Quelle est la valeur de l’effet de commerce à cette date? La banque fixe des frais de dossier de 4€ et une majoration de 3 jours. On ne prend pas en compte les taxes.

  2. Calculer le montant des agios et le taux réel de l’escompte.

  3. e = 5 000 * 0,07 * 65 360

= 63,19€

Valeur de l’effet de commerce = 5 000 – 63,19 = 4 936,81€

  1. Agios = 63,19 + 4 + 5 000 * 0,07 *

3

360 = 70,11€

e = V * t * j 360 Je cherche t tel que e = 70,11€, V = 5 000€ et j = 65.

70,11 = 5 000 * t * 65 360

t =

70,11∗ 360

5000 ∗ 65 = 0,0777 = 7,77%

II – Agios

Compte en banque présente un solde négatif  compte à découvert

Deux types de découverts :

  • autorisé : le client peut dépasser d’une certaine limite le solde existant sur son compte
  • non autorisé : le solde dépasse le découvert autorisé  autorisation de la banque moyennant un taux d’intérêt plus élevé.

Les taux d’intérêts sur les découverts sont très élevés (de l’ordre de 10 à 15%).

Le calcul des agios se fait au jour le jour selon la méthode « hambourgeoise » (ou méthode de nombres).

On appelle nombre le résultat de la multiplication entre le solde d’un compte à découvert (débiteur) et le nombre de jour où ce solde est constant.

Pour calculer les intérêts débiteurs d’une période, il faut additionner tous les nombres débiteurs de la période, puis prendre en compte le taux annuel et le nombre de jours qu’a duré le découvert.

Agios = somme des nombres débiteurs *

i 365

Nombre débiteur du deuxième dépassement : 64,77 * 4 = 259, Nombre débiteur du troisième dépassement : 104,77 * 3 = 314,3 1 Agios de dépassement hors commission : (89,56 + 259,08 + 314,31) * 0,15/365 = 0,27€ Agios avec commission = 24,27€ On cherche t tel que : (89,56 + 259,08 + 314,31) * t/365 = 24,27€  t = 13,36 = 1336% !!!

Exemple 2 : Déterminez dans le cas suivant le montant des agios payés sur la période. Le découvert autorisé est de 300€. Les frais de dépassement de découvert autorisé sont de 7€. Le taux d’intérêt débiteur sur les découverts est de 9% sur les soldes inférieurs au montant du découvert autorisé et de 12% pour les soldes supérieurs.

Date opération

Date de valeur

Opération Débit Crédit Solde

Solde début de mois

125,

01/09 01/09 Loyer - 470 - 344, 03/09 03/09 Téléphone mobile

- 19,99 - 364,

07/09 07/09 Retrait distributeur

- 40 - 404,

09/09 10/09 Remise de chèque

600 195,

Calculez le montant des agios et le taux effectif appliqué sur les découverts non autorisés.

Nombre débiteur pour les découverts autorisés : 300 * 9 = 2 700 Nombre débiteur pour les dépassements de découvert autorisés : 44,78 * 2 + 64,77 * 4 + 107,77 * 3 = 662, Agios sur les découverts autorisés = 2 700 * 0,9/365 = 0,66€ Agios sur les découverts non autorisés = 662,95 * 0,12/365 = 0,21€ Agios avec commission = 0,66 + 0,21 + 21 = 21,87€ On cherche t tel que : 662,95 * t/365 = 21,87€  t = 12,04 = 1204% !!!

Compléments cours :

Lorsque le solde de votre compte dépasse le découvert autorisé, vous devrez payer :

  • les agios au taux prévu pour le montant du découvert autorisé
  • des agios majorés sur les montants qui dépassent le découvert autorisé

Exemple : Vous avez un découvert autorisé de 280€ et un solde négatif sur votre compte de 400€, vous paierez :

  • des agios au taux débiteur prévu sur 280€
  • des agios majorés sur 120€

Le taux d’intérêt sur les découverts ne doit pas être supérieur au taux d’usure fixé tous les trimestres par la Banque de France.

Au 3ème trimestre 2019 : taux effectif moyen pratiqué : 10,36%  Taux d’usure applicable au 4ème semestre 2019 : 13,81%

Les banques peuvent aussi facturer des agios forfaitaires (et non proportionnels comme précédemment) en cas de dépassement de découvert ou de découvert autorisé sur une trop longue période (commissions d’intervention, ...)

 Pratique légale bien que dans ce cas, les taux effectifs deviennent alors très largement supérieurs au taux d’usure !!!

Aujourd’hui plafond réglementaire pour les commissions d’intervention :

  • 8€ par opération
  • Plafond total par mois : 80€

Si vous êtes en situation de fragilité financière, le plafond total des commissions est fixé à 25€ par mois. Un client est considéré en situation de fragilité financière :

  • s’il a eu plusieurs incidents de paiement au cours des 3 derniers mois (chèques refusés, carte bancaire retirée).
  • s’il est inscrit au fichier central des chèques depuis plus de 3 mois consécutifs.
  • s’il a été déclaré recevable à une procédure de surendettement.

La banque peut proposer à ses clients en situation de fragilité financière un offre spécifique « client fragile ».  Coût de l’offre : 3€ max par mois  Frais maximum des commissions par opération : 4€  Frais maximum des commissions par mois : 20€  Frais maximum des commissions par an : 200€

Entreprise française 900€ Banque 1000$ Entreprise américaine

900€ 1000$ Marché des changes

Sur le marché des changes, chaque devise est désignée par un code de 3 lettres (code ISO).

Sauf exceptions (l’EUR par exemple ou devise réévalué ou modifiée), les 2 premières représentent le pays et la troisième, la devise.

Quelques exemples : Dollar Américain : USD Livre Anglaise : GBP Yen Japonais : JPY Franc Suisse : CHF Dollar Canadien : CAD Yuan Chinois : CNY Couronne suédoise : SEK Peso Chilien : CLP

Si, par exemple, deux unités de la devise A correspondent à une unité de la devise B (2A = 1B), on peut présenter de couple devises de deux manières :

A/B = 0,5  A est alors la devise directrice et B la devise dirigée B/A = 2  B est alors la devise directrice et A la devise dirigée.

Les principales règles utilisées pour présenter les devises sont : EUR/USD; GBP/USD; USD/JPY; USD/CHF

Pour consulter une cotation, il est préférable d’exprimer l’opération en fonction de la devise directrice.  Au lieu de dire « je veux acheter de l’USD contre EUR », il est préférable de dire « je veux de l’EUR contre USD ».

La valeur des couples de devises ci-dessus est présentée avec 4 décimales sauf pour la valeur USD/JPY qui est présentée avec 2 décimales.

Exemple : EUR/USD = 1,1342  1 EUR = 1,1342 USD USD/JPY = 110,87  1 USD = 110,87 JPY

Pour désigner les dernières décimales des devises, on parle de pips. 1 pip en EUR/USD = 0, 1 pip en USD/JPY = 0,

Les opérateurs sur le marché des changes fournissent des cotations sous la forme de fourchettes de prix.

Exemple : EUR/USD = 1,2435/37 que l’on traduit par 1,2435/1,2437.  L’opérateur est d’accord pour acheter de l’EUR contre de l’USD à 1,2435 et pour vendre de l’EUR contre de l’USD à 1,2437.  Autrement dit, vous pouvez vendre vos EUR contre de l’USD à 1,2435 et acheter des EUR contre USD à 1,2437.

! Il y a 2 pips de spread bid-ask (offre-demande)!

Exemple 1 : Vous souhaitez échanger 1000€ contre des dollars. Votre banque vous propose la cotation suivante : EUR/USD = 1,1916/1,

  1. Combien y a-t-il de pips de spread? Il y a 3 pips de spread bid-ask.

  2. Que signifie cette cotation? Votre banque achète des EUR contre USD au taux : 1€ = 1,1916$. Votre banque vend des EUR contre USD au taux : 1€ = 1,1919$.

Autrement dit : Vous pouvez vendre vos EUR contre USD au taux : 1€ = 1,1916$ Vous pouvez acheter des EUR contre USD au taux : 1€ = 1,1919$

  1. Combien de dollars allez-vous obtenir? Je vends 1000€ contre $ : 1€ = 1,1916$  1000€ = 1191,6$ Exemple 2 : Vous souhaitez échanger 2 500$ contre des livres anglaises. Votre banque vous propose la cotation suivante : GBP/USD = 1,2675/1,2679.

  2. Combien y a-t-il de pips de spread? Il y a 4 pips de spread bis-ask.

  3. Que signifie cette cotation? Votre banque achète des GBP contre USD au taux : 1£ = 1,2675$. Votre banque vend des GBP contre USD au taux : 1£ = 1,2679$.

Autrement dit : Vous pouvez vendre vos GBP contre USD au taux : 1£ = 1,2675$ Vous pouvez acheter des GBP contre USD au taux : 1£ = 1,2679$

  1. Combien de dollars allez-vous obtenir? J’achète des livres anglaises contre 2500$ : 1£ = 1,2679$  2 500$ = 1971,76$

On dit que l’on est long d’EUR/USD (ou long EUR et short USD) lorsque l’on est créditeur sur son compte EUR et débiteur sur son compte USD. Dans le cas inverse, on dit que l’on est court (ou short) d’EUR/USD.

II – Achat et vente de devises sur le marché des changes

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leTechniques bancaires
Objectif du cours
Comprendre comment les banques :
- déterminent les mensualités sur les prêts bancaires (immobiliers…)
- déterminent les intérêts versés sur les livrets bancaires
- calculent les agios sur les découverts
- pratique l’escompte
- gèrent leur bilan
Chapitre I : Le rôle des banques dans l’économie
Les banques jouent un rôle fondamental dans le fonctionnement de nos économies.
- Pourquoi les banques existent ?
- A quoi servent les banques ?
I - Les banques mutualisent les coûts de transaction
Définition : Les coûts de transaction sont les coûts liés à la réalisation d’une transaction sur
un marché.
Exemple : Si vous souhaitez acheter une action à la bourse :
- nécessité de rechercher des informations sur les différentes actions que vous souhaitez
vous procurer
- passer un ordre en bourse a un coût
- nécessité de surveiller l’évolution de la santé des entreprises dont vous avez acheté des
actions
Coût en temps et en argent
Les banques :
- ont des employés spécialisés dans la recherche d’informations financières et la surveillance
des produits financiers (moins onéreux que si chaque épargnant faisait ces recherches
individuellement)
- passent d’importants ordres en bourse (moins onéreux que si chaque épargnant passait des
ordres individuellement)
Il peut être économe en temps et financièrement de confier son épargne à une banque.
II – Les banques peuvent bien davantage diversifier leur portefeuille de titres financiers
Définition : La diversification consiste à acheter des titres financiers variés afin de limiter les
risques (ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier).
Si un épargnant place son argent, il ne pourra acheter que quelques titres financiers et si
l’un de ces titres perd de la valeur, il risque de perdre une grosse partie de son épargne.
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