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Titre 3-Chap1- la démocratie
Matière: Droit constitutionnel (JSD221)
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Université: Université de Franche-Comté
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Titre III : Le pouvoir dans la démocratie : la souveraineté du peuple
La notion de démocratie est simple si l’on se contente de son sens étymologique, sens idéologique,
en Grèce au 5e siècle av JC. Du mot Grec Démocratia : demos (peuple) et kratein (commander).
De ce point de vu la démocratie est le régime pol dans lequel le pv, cad, la souveraineté appartient
et est exercé par le peuple.
Cette idée est traduite par l’art 2 de la C de 1958 citation de Lincoln : « Gouvernement du peuple, par
le peuple et pour le peuple », cet article 2 est relatif à la république.
Cette formule est explicitée, développée, par l’article 3 de la C selon lequel : « la souveraineté
nationale appartient au peuple qu’il exerce par ses représentant et par la voie du référendum ».
Le peuple titulaire de la souveraineté (« gouvernement du peuple ») l'exerce directement à
l'occasion de référendums ou indirectement par ses représentants élus (« par le peuple ») pour le
bien commun (« pour le peuple »).
Le mot démocratie est cependant galvaudé, usurpé par un certain nombre d’Etats qui s’en
réclament tout en bafouant ses principes les plus élémentaires. Certains pays s’autoproclament
démocratie mais n’en sont pas en réalité.
Exemple : les démocraties populaires d’Europe de l’Est qui se réclamaient du régime marxisme-
léninisme : démocratie socialiste qui pour le coup ne répond pas à la définition de la démocratie
(omnipotence d’un parti unique, négation de l’égalité et de la liberté) ou certains Etats africains dont
le régime politique se prétend démocratique, inscrivant même les conditions de la démocratie dans
leur constitution, mais qui sont en réalité tout bonnement des régimes autoritaires. Une famille, un
parti ou une ethnie détient le pouvoir. L’opposition politique n’a pas droit de cité ou alors lorsque le
pluralisme des partis politiques est officiellement reconnu, tout est fait pour l’écarter du pouvoir
(trucage des urnes, illégalités en tout genre, intimidations et pressions, emprisonnement,
assassinats…) le signe qui ne trompe pas d’un régime autoritaire est le maintien d’un même individu
à la tête de l’Etat pendant des décennies.
L’alternance politique est en effet le propre de la démocratie libérale. L’alternance pol, cad, le pv
change de main dans un pays en fonction des élections, c’est le propre des démocraties libérales, telle
qu’on l’entend en Occident, démocratie libérale.
La définition de la démocratie qui s’est imposée en Occident retient deux composantes :
- la souveraineté du peuple (le principe de légitimité démocratique)
- la protection des droits et liberté des hommes (principe libéral). Droits et libertés tels qu’ils
résultent des traditions constitutionnelles des états occidentaux, cad, les droits et libertés qu’on
retrouve dans les C de tous les Etats C. Ils résultent de certains textes internationaux comme la CEDH
et la DUDH.
Ce sont les deux composantes de la définition libérale de la démocratie. Au fond, pouvoir du peuple
et limites à ce pouvoir, les droits.
Nous ne nous intéressons pas à la démocratie antique telle quelle était pratiquée à Athènes mais à la
naissance et au développement de la démocratie moderne à partir de la fin XVIIIe siècle en France.
Pendant longtemps, on a considéré que l’origine du pouvoir était divine, c’était Dieu, une
transcendance divine. Cette idée a fondé la monarchie de droit divin et le principe dynastique, idée
remise en cause par les théories de l’origine contractuelle de l’état et aussi par la philosophie des
lumières (c’est la raison sur la croyance, la superstition et l’ignorance). Cette dernière quant à elle
introduit l’idée au XVIIe et XVIIIe siècle que la source du pouvoir se situait dans les hommes, le