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Umberto Boccioni, Formes uniques dans la continuité de l’espace

commentaire sur cette oeuvre d'Umberto Boccioni
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Histoire des arts

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Année académique : 2021/2022
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Umberto Boccioni, Formes uniques dans la continuité de l’espace , 1913, bronze, 111,44 × 88,9 × 40 cm, MoMA, New York.

Licence HAA L2-S3-BCC1-UE2- Apprentissage en HA contemporain SENTUNE Margot groupe 3, licence histoire de l’art numéro étudiant: 42002827

SOMMAIRE

I. Introduction

I. Introduction

  • I. Introduction
  • II. Une continuité des formes par le mouvement
    • a. Une représentation non réaliste de l’homme marchant............................
    • b. Une addition de vue successive...................................................
  • III. Un homme nouveau qui marche vers l'avenir
    • a. Une figure aérodynamiquement déformée par la vitesse.........................
    • b. Un Homme mécanique............................................................
  • IV. Conclusion
  • V. Bibliographie
  • VI. Annexe 8-

qui font partie de l'œuvre. La sculpture prend la forme d’un corps humain en mouvement qui est l’un des sujets principaux du travail de Boccioni. L’artiste, ainsi que la plupart des artistes futuristes, ont un désir de capturer les qualités dynamiques de la vie moderne. Ici, Boccioni arrive tout à fait à représenter le mouvement d’un marcheur avec l'utilisation de formes géométriques et abstraites. On reconnaît que le sujet en lui-même est le mouvement et que l’artiste nous le fait comprendre en utilisant une figure humaine comme support. D'autres artistes, avant lui, ont également travaillé sur ce sujet, notamment Auguste Rodin avec Homme qui marche de 1907 (Cf. Ann. Fig. 4.). Ici, Rodin veut traduire le mouvement à travers une figure humaine, mais, il le fait d’une façon différente, avec un nouveau regard sur la sculpture antique. On parvient à voir cette idée de mouvement par le grand réalisme des muscles qui se tendent pendant qu’il marche. Les deux œuvres abordent la même thématique tout en ayant réalisé leur figure humaine debout, avec un pied en avant, tous les deux sans bras. Cependant, l’idée de mouvement se lit d’une façon complètement différente. Boccioni utilise des formes géométriques et abstraites qui dépassent le volume du corps alors que Rodin exécute son œuvre avec un grand réalisme et un souci du détail dans les muscles pour faire comprendre que son homme marche.

b. Une addition de vue successive...................................................

La figure est tellement déformée et cassée qu’elle disparaît dans un flou de son propre mouvement. Les futuristes cherchent en particulier à exprimer le dynamisme de la vie moderne : ils considèrent que le mouvement et la vitesse sont les phénomènes les plus significatifs du XXe siècle. Le thème traité dans cette œuvre est le pur dynamisme du corps humain, ainsi que la continuité indivisible d'un mouvement. Et c'est avec la chronophotographie, qu’Umberto Boccioni puise ses idées. La chronophotographie est une nouvelle technique scientifique inventée par Étienne Jules-Marey et Eadweard Muybridge en 1882. C’est une technique photographique qui consiste à prendre une succession de photographies à intervalles de temps réguliers, et, qui permet alors de décomposer le mouvement. Dans Course d'un homme , une chronophotographie de 1883 d’Etienne Jules Marey, le corps est complètement décomposé et les mouvements du corps de l’homme sont bien distincts à chaque moment (Cf. Ann. Fig 5.). L'œuvre de Boccioni se caractérise en effet par une fragmentation dramatiquement tendue des surfaces. Il essaye de capturer cette idée de succession d’image afin de transmettre

le mouvement du corps. Ici, toutes ces images se chevauchent comme si elles étaient doublement exposées. La sculpture devient un flou de son propre mouvement. Quand nous regardons la sculpture plus précisément, nous pouvons réellement commencer à décomposer certaines parties du corps en fonction des lignes. Nous avons l’impression de voir un succession de muscles qui se chevauchent et qui se déploient, comme la musculation des ischios jambiers, les mollets ou les muscles fessiers. Les hanches se déplacent d’avant en arrière ainsi que les muscles et membres se répètent. Tous les muscles se tendent et poussent vers l’avant. Il essaye également de capturer une sensation de mouvement dans le visage. Il le simplifie et utilise une forme de croix pour nous rappeler le visage des yeux jusqu'au menton.

III. Un homme nouveau qui marche vers l'avenir

a. Une figure aérodynamiquement déformée par la vitesse.........................

Dans Formes uniques de continuité dans l’espace (Cf. Ann. Fig 1;2;3.), la figure est aérodynamiquement déformée par la vitesse. Boccioni a exagéré le dynamisme du corps pour qu’il incarne l’envie de progresser. La figure est modélisée à partir de l'air, ce qui crée ainsi un corps aérodynamique. Boccioni met en évidence les effets formels et spatiaux du mouvement plutôt que leur source. Si on reprend l’exemple des sculptures de Rodin ou des grands maîtres du classicisme antique, les sources du mouvement sont rendues visibles par les muscles tendus, la contorsion des corps et une grande expressivité. Ici, Boccioni nous montre réellement l’effet spatial du mouvement; ce qui se passe dans l’espace plutôt que d'où vient le mouvement. Il va donc décomposer des blocs de mouvement et les convertir en courbes qui dépassent la forme d’un corps humain, avant de les rassembler comme une figure en marche vers l’avant. Comme l’artiste lui-même l’a déclaré, les formes uniques de continuité dans l’espace étaient une «continuité synthétique» du mouvement; une image de l'homme marchant continuellement vers un nouveau monde, vers le futur mouvement compose un espace essentiellement dynamique, continuellement transformé par l’action humaine. Cette œuvre témoigne d’une continuité des formes, dans et par le mouvement. Elle exprime l’immédiateté sensible du présent en montrant l’impossibilité de le saisir pleinement par une découpe en instants.

Bien plus encore, cette sculpture exprime la vitesse, la lumière, le temps et l’espace qui préfigure l’être. La sculpture de Boccioni n’est pas la représentation d’un corps humain

est né de ce bloc de matière métallique qui se rapporte au progrès, à la science ou encore la technologie.

IV. Conclusion

Formes uniques dans la continuité de l’espace résulte de la superposition des mouvements et de la compénétration des formes. La figure humaine représentée peut être vue comme une idéalisation de l’homme futuriste, un pied dans un présent qu’il fuit, et l’autre dans un avenir qu’il conquit. Le futurisme va influencer d’autres mouvements qui reprendront l’idée du dynamisme et de la machine. En France par exemple, Raymond Duchamps-Villon met en relation la machine et l’espèce vivante (ici, le cheval). Dans Le cheval majeur en 1914 (Cf. Ann. Fig. 7.), il décompose la modèle à la manière cubiste mais en transforme les parties en éléments mécaniques. Formes uniques dans la continuité de l’espace est une des plus célèbres sculptures italiennes. Si célèbre qu’elle est reproduite au verso de la pièce italienne de 20 centimes de 2002 à 2007(Cf. Ann. Fig. 8).

Bibliographie

Ouvrages:

LISTA Giovanni, Le futurisme , Paris, Fernand Hazan, 1985.

LISTA Giovanni, Le Futurisme, textes et manifestes 1909-1944, s, Champ Vallon, 2015.

Catalogues d’expositions:

CLIMENT-DELTEIL Pascal, « Ecriture et création artistique chez Umberto Boccioni » , Ligeia, Paris, vol. 19, n° 69-72, Jul-Dec 2006, p. 27-34, 256. www-proquest-com.ressources-electroniques.univ-lille/citedreferences/MSTAR_ 51317619/F30DC8DB3B31480CPQ/1?accountid=14563(consulté le 30 Sep. 2021)

DELACROIX Bertrand, « La perspective dynamique », Ligeia, Paris, 2008 vol. 21, n° 81-84, 2008, p. 8-20,239. proxy.scd.univ-lille3/login?url=www-proquest-com-electroniques. univ-lille/scholarly-journals/la-perspective-dynamique/docview/1237172836/se-2?accounti d=14563. (consulté le 3 oct 2021)

LISTA Giovanni, « Vitesse, technologie, photographie dans le futurisme », Ligeia, Paris, vol. 30, n° 153-156, Jan-Jun 2017, p. 46-72. www-proquest-com.ressources-electroniques.univ-lille/docview/1869320385/fulltex t/8A156B2C336A4AB9PQ/1?accountid=14563(consulté le 29 sept 2021)

TOURNAY Virginie. « Introduction. - L’institution. Formes uniques de continuité dans l’espace », Penser le changement institutionnel. Essai sur la logique évolutionnaire, Presses Universitaires de France, Paris, Hors collection, 2014, p. 3-38. cairn/penser-le-changement-institutionnel--9782130594499-page-3.htm ( consulté le 3 oct 2021)

Annexe

Figure 4: Auguste Rodin, Homme qui marche , 1907, bronze, 213,5 x 71,7 x 156,5 cm, musée Rodin, Paris © Agence photographique du musée Rodin - Jérome Manoukian

Figure 5: Étienne-Jules Marey, Walking , 1883. Chronophotographie ©Zeno

Figure 6: Marcel Duchamp, Nu descendant l’escalier n°2, 1912, Huile sur toile, 146X89 cm, Philadephia Museum of Art © Khan Academy.

Figure 7: Raymond Duchamp-Villon, Le Cheval majeur, 1914 / 1976, bronze, 150 x 97 x 153 cm, centre Pompidou © Philippe Migeat

Figure 8: Pièce de vingt centimes d’euro, Or nordique, Italie, 2002- © Ma collection de monnaies

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Umberto Boccioni, Formes uniques dans la continuité de l’espace, 1913, bronze, 111,44 ×
88,9 × 40 cm, MoMA, New York.
Licence HAA L2-S3-BCC1-UE2- Apprentissage en HA contemporain
SENTUNE Margot
groupe 3, licence histoire de l’art
numéro étudiant: 42002827
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