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Art - Il s'agit d'une analyse permettant de mieux comprendre "Art"

Il s'agit d'une analyse permettant de mieux comprendre "Art"
Matière

Littérature française

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Année académique : 2018/2019
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« Art » est une pièce de théâtre de Yasmina Reza paru en 1994 qui raconte l’histoire de trois amis remettant en cause cette même amitié pour une simple histoire de tableau monochrome blanc. Dès sa création, cette comédie reçut un accueil triomphal du grand public. Traduite en une trentaine de langues, elle fut jouée dans presque 57 pays et obtint de prestigieux prix dont deux Molières en France. Cependant dans une interview donnée au magazine Paris-Match, Yasmina Reza affirmait que le metteur en scène de sa pièce « Art » la qualifiait de « tragédie drôle ». Or, le registre dramatique se rapporte à l’action d’une pièce de théâtre où se succèdent les péripéties quand le registre comique a une fonction ludique, burlesque ou encore un rôle dédramatisant. Il s’agit de deux registres qui se mettent en place selon des règles et des codes directifs, mais qui peuvent aussi devenir plus flou à définir lorsqu’ils se combinent et s’entremêlent. Nous nous demanderons comment la pièce « Art » entretient la dualité entre l’effet comique et l’intérêt dramatique. Tout d’abord, nous nous intéresserons aux éléments propres au registre comique de la pièce avant de mettre en lumière la construction dramatique de cette dernière.

Dans toutes les œuvres à caractère amusant on retrouve une multitude d’éléments permettant à l’auteur de faire rire ou au moins de susciter l’amusement chez le public, on parle de procédé comique. Ici, Yasmina Reza n’a pas lésiné sur l’emploi de cet outil afin d’apporter des effets comiques tout le long de la pièce. En effet, on y retrouve l’emploi du comique de mots avec par exemple la répétition de mots grossiers tels que « merde », « emmerder », « con ». (TROUVE LES LIGNES). Ces mêmes mots sont parfois employés d’une manière vive dans certains échanges entre les personnages, ce qui leur confère un effet comique

Dès la scène d’exposition, l’échange entre Serge et Marc est ponctué de procédé comique. En effet, le quiproquo amorcé à la ligne 23 au sujet de Handtington permet de présenter l’origine de la discorde, soit le prix exorbitant du tableau, mais avec légèreté. Par ailleurs, la suite de cet échange conserve cet effet comique compte tenu de la question de Marc ligne 27 qui paraît évident pour lui et le public. La futilité de certains échanges sur la forme concourt à développer l’effet comique de la pièce.

Les personnages présentent tous un caractère relativement exagéré par l’auteur, présenté de manière parfois caricatural. Cela permet notamment à Yasmina Reza de jouer sur le registre comique d’une multitude de manière, parfois plus implicité qu’elle n’y paraissent. En effet la tirade d’Yvan à partir de la ligne ( ???), composé essentiellement de discours rapportés, apporte un effet comique certain compte tenu de la teneur des propos. De plus, la multitude de ces propos rapportés ainsi que leur sens nous laisse comprendre qu’Yvan correspond au bouc émissaire typique, faire valoir influençable et influencée, en plus d’être soumis à la tyrannie matriarcale.

Dès le début de la pièce, l’intrigue se noue autour du fameux monochrome blanc qui provoque la discorde entre Serge et Marc, pour ne se relâcher qu’à la fin de la pièce. Ainsi, l’auteure emploie un procédé particulier qui consiste à recourir presque systématiquement au monologue afin de mener la construction dramatique de la pièce, en plus de sa fine utilisation des dialogues. Ainsi, le monologue a ici une fonction dramatique structurante. En fait, le monologue donne à l'œuvre un rythme particulier au début et ralentit le développement dramatique avant d'effacer le mouvement vers la fin. L'enchaînement des monologues et duos confère à l'œuvre une géométrie assez rigoureuse avec un jeu de la symétrie et de l'asymétrie, suscitant des attentes chez le destinataire, faisant progressivement fermenter des tensions, et l'émergence de séquences explosives notamment à la séquence 16. Au-delà de sa fonction

théâtrale, le la présence de monologues permet de mieux prendre en compte l'isolement du personnage. Elle nous livre ces êtres solitaires, leurs mauvaises intentions et leurs faux prisonniers, et souffre de leurs contradictions.

Le monochrome blanc qui semble être à l’origine du conflit, l’Antrios, n’est en fait que le prétexte au règlement de comptes anciens qui les a amenés à la violence physique, ne blessant cependant qu’Yvan. En effet, Marc reproche à Serge de l’avoir « remplacé par l’Antrios » (ligne ??? vers la page 95 du livre je crois). Cette scène met en évidence l’impression de trahison que ressent Marc qui s’est mis à considérer le tableau comme une personne lui volant l’attention et l’affection de Serge. Cela transforme l’objet (le tableau) en obstacle, en acteur agissant contre Marc. De plus, au-delà de sa fonction théâtrale, la présence du monologue permet de mieux rendre compte de l’isolement des personnages. Elle nous livre ces êtres solitaires prisonniers de leur mauvaise foi et de leurs mensonges, se débattant dans leurs contradictions. L’aspect dramatique de la pièce se voit renforcé par ses éléments décisifs dans la teneur du récit.

Bien que la pièce soit centrée autour des désaccords respectifs entre les personnages, la pièce peut aussi s’interpréter comme une critique de la société. L’Antrios, en plus d’être un prétexte permettant à Serge et Marc de régler leur différend, il permet aussi de discuter de la situation de l’art pris dans le cadre de la modernité. Mais la comédie s'intéresse plus aux liens entre les gens et aux relations entre amis. Yasmina Reza cherche à expliquer les mécanismes de la société par le dialogue. Les relations sont décrites comme fragiles et tendues. Elle souligne l'importance de la théâtralité dans les amitiés. En effet, les personnages mentent, tombent dans la démesure. Marc et Serge s'acharnent sur leur ami commun pour mieux renouer leur amitié. La parole des personnages semble dominée par le non-dit. On sent qu'il y a plusieurs choses que les amis taisent. Ils ont l'air assez petit. Marc est irrationnel et ridicule, mais Serge veut toujours se démarquer et Ivan est toujours ridiculisé. Les dramaturges montrent que chacun occupe et entretient toujours l'espace.

La pièce « Art » met en scène une discorde entre trois amis autour d’un sujet léger qui du fait de sa construction dans le récit prend une tournure plus profonde bien que parfois burlesque. Ce mélange de registres permet à l’auteur de dépasser la construction du récit en mêlant effet comique et intérêt dramatique. En définitive, il apparaît que la pièce « Art » de Yasmina Reza permet l’alliage de différents registres, en l’occurrence comique et dramatique, afin d’y livrer un regard critique sur la société tout en démystifiant certains aspects de l’humanité teinté d’optimisme.

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« Art » est une pièce de théâtre de Yasmina Reza paru en 1994 qui raconte l’histoire
de trois amis remettant en cause cette même amitié pour une simple histoire de tableau
monochrome blanc. Dès sa création, cette comédie reçut un accueil triomphal du grand
public. Traduite en une trentaine de langues, elle fut jouée dans presque 57 pays et obtint de
prestigieux prix dont deux Molières en France. Cependant dans une interview donnée au
magazine Paris-Match, Yasmina Reza affirmait que le metteur en scène de sa pièce « Art » la
qualifiait de « tragédie drôle ». Or, le registre dramatique se rapporte à l’action d’une pièce
de théâtre où se succèdent les péripéties quand le registre comique a une fonction ludique,
burlesque ou encore un rôle dédramatisant. Il s’agit de deux registres qui se mettent en place
selon des règles et des codes directifs, mais qui peuvent aussi devenir plus flou à définir
lorsqu’ils se combinent et s’entremêlent. Nous nous demanderons comment la pièce « Art »
entretient la dualité entre l’effet comique et l’intérêt dramatique. Tout d’abord, nous nous
intéresserons aux éléments propres au registre comique de la pièce avant de mettre en lumière
la construction dramatique de cette dernière.
Dans toutes les œuvres à caractère amusant on retrouve une multitude déléments
permettant à lauteur de faire rire ou au moins de susciter lamusement chez le public, on
parle de procédé comique. Ici, Yasmina Reza na pas lésiné sur lemploi de cet outil afin
dapporter des effets comiques tout le long de la pièce. En effet, on y retrouve lemploi du
comique de mots avec par exemple la répétition de mots grossiers tels que « merde »,
« emmerder », « con ». (TROUVE LES LIGNES). Ces mêmes mots sont parfois employés
d’une manière vive dans certains échanges entre les personnages, ce qui leur confère un effet
comique
Dès la scène dexposition, léchange entre Serge et Marc est ponctué de procédé
comique. En effet, le quiproquo amorcé à la ligne 23 au sujet de Handtington permet de
présenter lorigine de la discorde, soit le prix exorbitant du tableau, mais avec légèreté. Par
ailleurs, la suite de cet échange conserve cet effet comique compte tenu de la question de
Marc ligne 27 qui paraît évident pour lui et le public. La futilité de certains échanges sur la
forme concourt à développer leffet comique de la pièce.
Les personnages présentent tous un caractère relativement exagéré par lauteur,
présenté de manière parfois caricatural. Cela permet notamment à Yasmina Reza de jouer sur
le registre comique dune multitude de manière, parfois plus implicité quelle ny paraissent.
En effet la tirade dYvan à partir de la ligne ( ???), composé essentiellement de discours
rapportés, apporte un effet comique certain compte tenu de la teneur des propos. De plus, la
multitude de ces propos rapportés ainsi que leur sens nous laisse comprendre quYvan
correspond au bouc émissaire typique, faire valoir influençable et influencée, en plus dêtre
soumis à la tyrannie matriarcale.
Dès le début de la pièce, lintrigue se noue autour du fameux monochrome blanc qui
provoque la discorde entre Serge et Marc, pour ne se relâcher quà la fin de la pièce. Ainsi,
lauteure emploie un procédé particulier qui consiste à recourir presque systématiquement au
monologue afin de mener la construction dramatique de la pièce, en plus de sa fine utilisation
des dialogues. Ainsi, le monologue a ici une fonction dramatique structurante. En fait, le
monologue donne à l'œuvre un rythme particulier au début et ralentit le développement
dramatique avant d'effacer le mouvement vers la fin. L'enchaînement des monologues et duos
confère à l'œuvre une géométrie assez rigoureuse avec un jeu de la symétrie et de l'asymétrie,
suscitant des attentes chez le destinataire, faisant progressivement fermenter des tensions, et
l'émergence de séquences explosives notamment à la séquence 16. Au-delà de sa fonction

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