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commentaire article 16
Matière: Droit Constitutionnel
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Université: Université de Tours
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Commentaire : article 16 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de
1789 : « Toute société dans laquelle la garantie des Droits n’est pas assurée, ni la
séparation des Pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution » .
“Il n’y a point encore de liberté si la puissance de juger n’est pas séparée de la puissance
législative et de l'exécutrice ” - Montesquieu. L’idée de séparation des pouvoirs en France
vient de l’auteur Montesquieu. Dans son livre “L’esprit et des lois”, il opère une distinction
entre trois pouvoirs : judiciaire, exécutif et législatif. Mais Montesquieu n’est pas à l’origine
de ce principe. Le principe de séparation des pouvoirs puise ses origines dans le pouvoir
constitutionnel britannique, dans sa recherche constante de limiter les pouvoirs royaux. Dès
le XIIIème siècle, en Angleterre, la grande charte Magna Carta établit une réelle limite au
pouvoir du roi ce qui marque la naissance de la séparation des pouvoirs. Au XVIIème siècle,
c’est l’anglais John Lock qui affirme ce principe. Pour lui, il faut modérer la puissance du
souverain et les conditions de son exercice en développant la théorie des checks and
balances pour ne pas tomber dans un État totalitaire. Il faut donc un pouvoir législatif pour
déterminer les fins de la société et organiser les diverses institutions de l’État afin de
préserver la société. Mais aussi un pouvoir exécutif pour gérer quotidiennement l’État en
mettant à l’exécution les droits. Et enfin, un pouvoir confédératif qui préside l’instauration
des relations internationales. Il est nécessaire pour Lock que le pouvoir confédératif et
législatif soient réunis. En revanche, le pouvoir exécutif et législatif doivent être séparés.
Cette théorie est donc reprise par Montesquieu, mais en apportant des modifications. Pour
l’auteur il n’existe pas de différence entre le pouvoir exécutif et le pouvoir confédératif, ce qui
implique que la conduite des relations extérieures de l’État doit appartenir à la même
autorité que celle qui est chargée de l’exécution des lois. Il présente le pouvoir judiciaire qui
doit résoudre les litiges entre les citoyens. Il est nécessaire pour lui une réelle séparation
des pouvoirs aussi bien dans sa théorie que dans son exercice. Les révolutionnaires
reprennent dans une large mesure les travaux de Montesquieu, ainsi l’article 16 de la
Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen dispose « Toute société dans laquelle la
garantie des Droits n’est pas assurée, ni la séparation des Pouvoirs déterminée, n’a point de
Constitution »
.
La Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen a été écrite au lendemain de la
révolution française de 1789 par l’Assemblée Constituante mais reste la volonté du peuple.
La DDHC a comme objectif d’être le préambule de la future constitution, qui vient limiter les
pouvoirs du roi et la garantie des droits et libertés des citoyens. La DDHC fait partie du bloc
de constitutionnalité de la Constitution du 4 octobre 1958, elle fait donc partie du plus haut
niveau de la hiérarchie des normes en France. Mais ce principe de séparation des pouvoirs
et de garantie des droits et libertés des citoyens était-il bien respecté par la Constitution
actuelle ? Pour répondre à cette question, nous allons étudier si notre Constitution assure le
respect de nos droits et libertés puis nous verrons si il existe bien une réelle séparation des
pouvoirs en France,un point clé de la démocratie.
I) Le respect de nos droits et libertés
“La garantie des droits n’est pas assurée (...)n'a point de Constitution
”, le respect des droits
est un principe de la Constitution selon l’article 16. Mais cette garantie est-elle bien
respectée en France ? Pour cela nous verrons le principe des droits et libertés
fondamentaux puis nous verrons son respect grâce au contrôle de constitutionnalité.
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