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LE D10 - Cours sur la passation et l'interprétation du D10
Psychologie
Université Grenoble-Alpes
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cours et notes psychoAperçu du texte
A- introduction
D : dessin 10 : 10 éléments Epreuve graphomotrice crée par LE MEN psychologue, utilisée par les psychologues en France ; Il s’intéresse aux types de traits graphomoteur de l’enfant. On s’intéresse aux traits hyper ou hypotonique. Le D10 est très utilisée chez l’enfant à partir de 6 ans jusqu'à l’adolescence. Il est important d’appliquer rigoureusement le mode d’emploi.
B- consigne
« Dessine-moi un paysage avec : un homme, une route, une femme, des montagnes, un garçon, une maison, une fille, une rivière, un animal, une auto. » « Tu peux disposer de toute la feuille et tu peux ajouter des choses si tu en as envie. » « Quand tu auras terminé tu me raconteras ton dessins! » Ce fait au crayon HB2. Expliquer ce que veut dire paysage. « le paysage c’est tout ce que l’on peut voir dehors, tu arranges les choses pour que cela ressemble à un paysage » Si l’enfant vous dit qu’il ne sait pas dessiner. « Ce n’est pas important, ce qui est important c’est ce que tu vas choisir de dessiner et comment tu vas l’arranger. » On insiste sur l’organisation par le paysage. L’ordre de la consigne est à respecter, consigne très standardisé. Le temps est limité, il faut le noter à la fin. On ne donne pas à disposition du sujet une gomme ou une règle. Noter si l’enfant demande une règle ou une gomme (peur de se tromper, manque de confiance). En gros il faut environ ¼ d’heures. De même on note si l’enfant est droitier ou gaucher. Quand l’enfant a fini lui demander des précisions sur son dessin, ou est l’homme la femme... On note sur le dessin pour : Route : R Rivière : r Femme : F Homme : H Fille : f Garçon :g Dans quel sens coule la rivière : ou
Type 1 : Le niveau le plus élevé. Ce qui est éloignée est plus petit que ce qui est en premier plan. Représentation en perspective.
NORME D’APPARITION :
Entre 7 et 8 ans Type 4 et type 3 Entre 8 et 9 ans Type 3 et type 2 Entre 9 et 10 ans Type 3 et type 2 Entre 10 et 13 ans Type 2 L’adolescence Type 1 Il peut y avoir en ce qui concerne la structuration spatiale des difficultés de type neurologique.
3- Le schématisme
C’est une représentation figurative qui apparaît à un certain âge et qui va évoluer en fonction de celui-ci. Représentation figurative semi-symbolique ( voir les tableaux dans fascicule). Pour bonhomme bras, jambes, tête, cheveux 7/8 ans. Après on aura des différences sexuelles, puis adultes plus grand que les enfants. Il peut y avoir des éléments de régressions qui peuvent apparaître. Il y a régression sur ce qui a été acquis le plus récemment. Exemple : L’adolescent peut être fragilisé, peut faire une maison comme un petit, peut ne pas marquer la perspective. Si bonhomme têtard marque une régression portant sur quelque chose d’ancien, importance de la régression. Point de régression voir les choses qui sont moins bonne. Voir si les décalages sont homogènes ou s’ils portent sur un seul élément.
4- Le dynamisme des personnages
Marquer le mouvement. Avant 6 ans : manque de dynamisme (bonhomme de face, membres raides) jusqu’à 7 ans. Puis vient l’activité de contact (outil, un ballon, un bâton...). On peut percevoir le mouvement à travers un profil. Autres marqueurs du dynamisme : action simple des personnes (agissent pour leur propre compte).
Niveau le plus élevé : action complexe activité commune à plusieurs personnes (scène de pique-nique). Il y a une progression du dynamisme en fonction de l’âge.
Action simple la plus courante jusqu’à l’adolescence, marque d’une adaptation sociale normalement réalisé.
7/8 ans : plus de la moitié des enfants dessinent des personnages de face avec membres raides. Action simple, seulement 8% des dessins, actions complexes inexistantes ; si action complexe, bon potentiel intellectuel. Environ 10 ans : si D10 adynamisme, hypo d’asthénie (pas de tonus). Du mal à accepter un effort d’adaptation. Il peut y avoir des différences de dynamisme entre les différentes personnes. Imago = représentation psychique d’un objet particulier. Le sujet peut représenter l’imago de l’homme comme un bûcheron, l’imago maternelle comme inactive. Opposition actif/passif, thématique activité/passivité au niveau de la différence des sexes, peut renvoyer à une problématique oedipienne. Dynamisme particulier des positions que l’on peut repérer.
5- L’étude du trait
On va regarder la pression du crayon (hypertonique ou hypotonique). Si pression très faible asthénie (sans tonus). On peut avoir des traits courts, peu marqués sujet inquiet, anxieux, inhibé. En clinique projective on fait des hypothèses par rapport aux indices. Trait court anxieux, cette hypothèse doit se retrouver ailleurs par exemple, un micro graphisme, tableau clinique d’émotivité importante. On réunit les éléments intra test et inter test. Sujet recouvre le trait court manque d’émotivité, par exemple, maison coupée. Trait court, marqué sujet tonique. Trait normalement appuyé sujet sait contrôler ses émotions. Trait régulier rigidité, obsessionnel ( ex : tuiles du toit très organisé). Trait long, fin qui vise à l’indispensable, forme général de l’objet angles peu marqués, détails très peu marqués sujet normalement contrôlé avec une certaine asthénie. Trait long effilés, sujet qui dépasse le but, non contrôlé, coup de crayon qui se superposent instabilité affective. Trait court appuyé, irrégulier impulsivité. Faux départ, recommence un trait anxieux, inquiet, manque de confiance en soi. Noircissement du trait anxiété, agressivité projeté ou vécue chez l’autre.
6- Les ajouts et les oublis
LA MAISON :
(sans fumée, sans fenêtre, barricadée, cachée derrière la montagne, dans un village, relié par un chemin, indice de relation socialisée, isolée, sans accès). Sans accès, tout âge, 20% des sujets. 60% de 7 à l’adolescence veulent marquer le moyen d’accès, renvoie à la qualité des rapports sociaux. Sans accès sujet qui vit couper des autres, la réciproque n’est pas vrai car ça peut être le désir de rentrer en communication même sans rencontrer des difficultés. Quasiment aucun sujet avec maison sans porte (5%) problème familial important pour le sujet, repli sur soi, difficultés de contact grave. Absence d’ouverture alarmant. La maison, c’est le foyer, le moi, ça protége l’intimité de l’occupant, refuge contre les dangers extérieurs, sécurité affective, certains enfants peuvent en faire quelque chose de social pour les autres ( des tours). Elle pose une dialectique de contenant/contenu. Problématique des limites véhiculées par la maison. On peut voir des barreaux aux fenêtre, un château fort désir de résister aux agressions, personnes fragiles qui a besoin d’hyper protection pour se rassurer, il peut y avoir des tonalités persécutoires, paranoïaques. Maison de type chaumière, de conte de fée chez les adolescents. Par exemple, Façade décorée désir de montrer à l’autre. On peut avoir des maisons de type centre commercial maison pour tout le monde, pas de lieu à eux, sentiment d’abandon, d’insécurité. Ou être bien en France? Ou se situer? Si maison à la limite de tomber sur montagne peur de la chute, prototype de l’angoisse. Si maison avec beaucoup de symétrie axe du corps, sentiment de solidité, de stabilité, la recherche de symétrie sur la maison, soucis de l’ordre pour faire face à l’angoisse. Symétrie : double de soi même donc pas de différence, pas de conflit appui donc anxiété. Si maison coupée dissimulation de la vie affective qui pose problème.
LA RIVIERE :
Vie affective, c’est le temps qui passe. On ne peut pas rattraper le temps perdu. L’homme dans son déroulement, qui change mais qui reste le même. Source de vie, fertilité. Peut être néfaste ( marécage...). Si oubli problème affectif important. Symptôme intra utérin. Mais oubli rare. Si rivière se termine en lac, en marre ; odorante immobile (rivière qui ne coule pas ) sans dynamisme intérieur aspect dépressif. Si rivière large importance et affirmation de la vie affective. Si la rivière déborde difficulté de contrôle, de maîtrise de la vie affective (trop dans le subjectif). Souvent chez l’adolescent sentimental. Si rivière minuscule inhibition, n’exprime pas sa vie affective. Si barricadée sur les berges impulsivité, zones d’interdit affectivité très marquée. Si rivière en cascade le sujet ressent cela fortement. Source très marquée relation mal vécue face à la mère, banal oedipe de la mère ( hypothèse). Si rivière noircie anxiété lié à la vie affective Si rivière avec baigneur désir de protection maternelle. Si sens de la rivière peu logique désir de régression.
LES PERSONNAGES :
Si personnages grossit désir d’attachement, admiration, ce sont des représentations ( un seul personnage grossit). La miniaturisation d’un seul personnages lié à la charge agressive qui lui est lié psychiquement, crainte, inquiétude, la miniaturisation permet de réduire cela. Réduire la charge menaçante. Peut exprimer l’anxiété par rapport à ce vécu agressif. La garçon ou la fille pour un enfant le représente c’est l’alter ego. Si sujet se représente en miniature le sujet vis un important sentiment d’infériorité, de mésestime de soi, d’impuissance. Agressivité retourné contre soi. Pour l’adolescent se sera à la fois l’homme et le garçon. Les relations qui réunissent les personnages sont généralement un lien de famille. Projection directe le fait que l’enfant dessine en général sa famille (extrêmement rare) se voit plus chez les jeunes enfants. Au-delà de 10 ans pas bon signe car l’enfant ne distingue pas le réel de l’imaginaire, perturbation importante. Confusion réel imaginaire est un signe de régression infantile. Distance à l’espace projectif que l’on doit retrouver au-delà de 10 ans. Isolement de l’un des personnages peut être le rejet, l’agressivité ou l’inaccessibilité ou bien la frustration de quelqu’un qui est perçu comme lointain,si c’est l’alter ego qui est isolé alors isolement, abandon. Si exclu et miniaturisé alors impuissance prononcée.
LA BARRIERE
Protége, fait obstacle.
D- Les syndromes
1- Isolement
Ou constellation d’isolement, isolement de l’alter ego ou d’un des personnages. Pas assez de dynamisme ( en fonction de l’âge ), tracé anxieux, douteur, doute de soi quand barre quelque chose.
2- Abandon
Séparation de l’alter ego par rapport aux autres personnages, syndrome d’abandon bien souvent avec une rivière stagnée, absence de dynamisme, tracé anxieux. On peut retrouver un schématisme infantile des personnages. Sujet peut faire apparaître une constellation d’abandon mais vont avoir une revendication ( incendie, volcan ) par rapport à l’autre. Ou constellation d’ abandon qui ne sont pas dans cette revendication de dynamisme mais de passivité. Tracé léger du nid, du terrier, de la maison...
3- Infantilisme affectif
Persistance d’un type de relation inférieure à l’âge réel, rester dans la dépendance. Modalité de la relation à l’autre d’un enfant plus jeune. Au moins 3 facteurs obligatoire pour dire infantilisme affectif. Structuration de l’espace inférieur. Schématisme des personnages infantile ( pas de marqueur sexuel chez un enfant de 10 ans...). Absence de dynamisme chez un enfant de 10 ans. Représentation d’ une relation de dépendance dans le D10 ( dépendance avec bébé dans landau, animal tenu en laisse).
4- Anxiété
Noircissement exagéré, répétition d’un même élément, tracé douteur ou indécis. Personnage sur le fil ( posé sur le fil de la route, de la rivière ).
5- Introversion
Sujet trop replié, dynamisme trop important des personnages combinaison riche, investissement de la tâche. Eloignement du paysage. En général on a des traits d’anxiété ( noircit...). Maison non relié à l’écart des gens, dans un coin. Alter ego isolé. Introversion trop marqué coupure relationnelle trop forte.
E- Evolution du D10 en fonction de l’âge
1- 7 à 8 ans
Mauvaise utilisation de la feuille, structuration de l’espace type 3 ( 42%), la structuration de type 4 commence à diminuer. Seul 22% donne une structuration de type 2 signe de précocité intellectuelle. 75% différencie le sexe des personnages, 54% ne marque aucun dynamisme, le % restant apparition du profil, ballon action complexe, oubli est rare.
2- 8 à 9 ans
Structuration de l’espace de type 2 ( 56%), structuration de type 4 est très défavorable. Dynamisme peut être marqué avec profils, activité de contact 56%. 30% qui ne représente aucun dynamisme.
3- 9 à 10 ans
Type 2 ( 57%), type 4 extrêmement péjorative, type 3 pas très satisfaisant. Type 1 ( 7%) précocité intellectuelle. Représentation de la perspective rare, indifférenciation sexuel rare 17%. Dynamisme plus marqué.
4- 10 à 11 ans
Structuration de l’espace de type 2 ( 61%), 22% sont de type 1. Le dynamisme est important à cette âge, dessin riche en 88% des enfants font au moins 6 à 7 ajouts désir d’enjoliver.
5- 13 à 18 ans
LE D10 - Cours sur la passation et l'interprétation du D10
Matière: Psychologie
Université: Université Grenoble-Alpes
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