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Le roi est-il empereur en son royaume
Matière: Histoire du Droit et des Institutions
192 Documents
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Université: Université Paris II Panthéon-Assas
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Madeleine Bel
Le Roi est-il empereur en son Royaume ?
«!Le Roi est empereur en son Royaume!» est un adage dont les sources sont
confuses. En effet on l’accorde tantôt à des légistes du Roi capétien Philippe II Auguste
tantôt à Philippe IV le Bel. D’autres voient dans cette maxime une référence à Ulpien, juriste
romain du IIIème, qui avait déjà écrit «!Quod principi placuit legis habet vigorem!» (ce qui
plait au prince a force de loi). Cependant il parait plus souhaitable de le rattacher aux
légistes de Philippe Auguste. Ainsi cet adage -du XII ou XIIIème siècle- qui affirme la
supériorité du Roi n’est pas nouveau.
Il est clair par cette citation que le Roi a la pleine autorité sur son Royaume, tout
aussi bien qu’un empereur. Pourtant au XIIIème siècle le Royaume de France est une
monarchie féodale c’est-à-dire que le roi entretient des échanges avec ses vassaux
inférieurs, ainsi que ses vassaux ont des vasseaux. Ainsi il n’est pas dans la même position
qu’un empereur qui lui est clairement au dessus de tout ses fonctionnaires, administrateurs
et qui n’entretient pas d’échanges avec eux. De plus un empire contrairement au royaume
est constitué de différents territoires qui gardent leur spécificités ethniques, et notamment
une certaine autonomie; ainsi qu’un Empire sous entend un désir de conquérir de nouvelles
terres. Ce sujet s’applique pour les rois capétiens allant de Philippe II Auguste à Philippe IV
le Bel.
Ainsi la monarchie féodale des capétiens est bien différente d’un empire car le roi ne
détient pas le pouvoir religieux, législatif et militaire, cependant c’est sous son règne que la
monarchie évolue vers une monarchie absolue. En effet par la politique du roi, différentes
réformes et sa volonté le Royaume se transforme.
Cet adage s’avère-t-il véridique concernant le Royaume de France ?
Premièrement dans la monarchie féodale des Capétiens les pouvoirs du roi ne font
que grandir (I), de plus l’empire romain est érigé en modèle (II).
I. Les pouvoirs grandissants du Roi dans la monarchie féodale
Le Roi Philippe le Bel souhaite voir ses pouvoirs ordinaires s’agrandir (A), il puise son
inspiration dans le Saint Empire (B).
A. Le Roi et ses pouvoirs ordinaires
Le Roi de France dans un système féodal par son titre détient certains pouvoirs
concernant l’armée, la législation, les finances, ainsi que ses sujets. Il détient l’autorité
suprême, l’auctoritas. Ainsi par cette autorité il peut donner des mandements, qui sont des
ordres destinés à ses fonctionnaires, des agents locaux. De plus avec Philippe II Auguste
(1180-1223) apparaissent les ordonnances, ce sont des textes écris adressé à tout sujet. En
effet ce roi est un grand législateur , car ces ordonnances ont une portée générale. C’est un
moyen de réformer le Royaume. Il y a notamment les Chartes par lesquels les rois et autres
souverains peuvent émettre des ordres, des privilèges ou des principes généraux à
respecter. Le roi va tout de même chercher à étendre son pouvoir législatif, à l’écart des
différents seigneurs qui sont ses vassaux.
Ainsi les rois de France ont des pouvoirs législatifs conséquent. C’est d’ailleurs par la
législation que Philippe II Auguste accroit son pouvoir dans le Royaume. Cela affaiblit par
conséquence le pouvoir des hauts personnages du Royaume, vassaux du roi, et donc la
féodalité. Il y a une réelle augmentation de l’autorité suprême sous le règne des capétiens à
partir de Philippe Auguste. Cependant le pouvoir du roi est tout de même limité par rapport à
l’Empereur dans l’Empire Romain. En effet ce dernier pouvait influencer tout son Empire par
ses édits, décrets, mandats et rescrits qui avaient respectivement une influence sur tout le
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