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Fiche Bilan SUR LA Poesie

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Français

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DiplômeClasse

Bac Général

Première
Année académique : 2018/2019
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Université Paris-Saclay

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FICHE BILAN SUR LA POESIE

Définition : Le terme « poésie » vient du grec « poîsis », du verbe « poiein » signifiant « faire », « créer ». A l’origine, la poésie est un texte chanté accompagné de musique (la lyre), propre ̀ exprimer des sentiments, notamment l’amour.

I. La versification

La versification est l'ensemble des techniques employées dans l'écriture poétique traditionnelle, qui obéissent ̀ des usages : l’utilisation du vers, le regroupement en strophes, le jeu des rythmes et des sonorités... 1) Les types de vers. Le vers : mot qui vient du latin versus, « le sillon, la ligne d'écriture », historiquement « ce qui retourne ̀ la ligne ». On peut repérer le vers gr̂ce ̀ un retour ̀ la ligne indépendant de la bordure de la page. Il ne faut pas confondre la phrase et le vers : une phrase peut s'étendre sur plusieurs vers et, inversement, un seul vers peut comporter plusieurs phrases. Ex extrait d’un pòme de Verlaine :

Il pleure sans raison (vers 1) Dans ce cœur qui s'écœure. (vers2)

En fonction du nombre de syllabes contenues dans un vers, on identifie la longueur du vers. Les vers les plus répandus sont les suivants :

 L’alexandrin (vers de 12 syllabes) : tr̀s utilisé dans la poésie classique,

Ex : « Quand / le /ciel/ ba/s et/ lourd /p̀se/ com./me un /cou/ver/cle »

 - le décasyllabe (vers de 10 syllabes)

 - l’octosyllabe (8 syllabes)

 - l’hexasyllabe (6 syllabes)

Les vers les plus répandus sont des vers pairs, mais il existe également des vers impairs, plus rarement utilisés :

 - les hendécasyllabes : vers de 11 syllabes

 - les ennéasyllabes : vers de 9 syllabes

 - les heptasyllabes : 7 syllabes

 - les pentasyllabes : cinq syllabes.

Lorsque l’on compte les syllabes, il faut faire attention ̀ deux cas particuliers : - le « e »muet : en fin de mot, il ne se prononce pas si le mot suivant commence par une voyelle ; en revanche, il se prononce si le mot suivant commence par une consonne. -le hiatus : est formé lorsque deux voyelles sont en contact ̀ l’intérieur d’un mot ou d’un vers. Deux possibilités de prononcer un hiatus : on peut faire entendre 2 syllabes, c’est la diér̀se. Ex extrait d’alexandrins de V. Hugo : « A/veu/gle/s et/ boi/teux/ vin/rent,/ et/ leurs/ hu/ées Rail/laient /le /noir/ clai/ron/ son/nant/ sous/ les /nu/ées »

On peut aussi ne faire entendre qu’une syllabe, c’est ce qu’on appelle une synér̀se. Ex dans un pòme de Ronsard : « Vous/ se/re(z)/z au/ fo(y)/yer/ u/ne/ viei/lle a/ccrou/pie, Re/gret/tant/ mon/ a/mour/ et /vo/tre/ fier/ dé/dain. »

2) Rimes et sonorit́s

La rime est le retour d’un m̂me son en fin de vers. La qualité de la rime dépend du nombre de sons communs : pour un son, elle est dite « pauvre » (bijou/caillou) ; pour deux sons, elle est dite « suffisante » (lion/émotion) ; pour trois sons, elle est dite « riche » (village / volage)

  • La rime est «féminine» quand elle se termine par un e muet (ange/fange), dans tous les autres cas, elle est masculine (l̂cheté/bonté) Les rimes peuvent suivre différentes dispositions, voici les plus courantes :

  • rime plates (AABB) -rimes croisées :(ABAB)

  • rimes embrassées (ABBA

  • rimes redoublées (AAA) A l’intérieur des vers, les pòtes peuvent jouer sur les sonorités, en répétant par exemple le son d’une voyelle, ce qu’on appelle une assonance : « tout m’afflige et me nuit et conspire ̀ me nuire » (Racine). On peut également répéter le son d’une consonne, ce qu’on nomme une allitération : « Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos t̂tes ». (Racine).

3) Strophes et formes fixes La strophe est le regroupement de vers en un paragraphe, séparé du reste du pòme par des blancs. Il existe différentes sortes de strophes, selon le nombre de vers qu’elle comporte ; les plus courantes sont :

  • le distique : contient 2 vers. ; le tercet : contient 3 vers. ; le quatrain : contient 4 vers. ; le quintil : contient 5 vers. ; le sizain : « » 6 vers. ; le dizin : 10 vers

On distingue différentes formes fixes de pòme : des pòmes dont la structure en paragraphes, la composition restent les m̂mes de sìcle en sìcle.

La ballade : forme de pòme tr̀s utilisée au Moyen ̂ge ; il repose sur trois strophes qui comportent les m̂mes rimes et un refrain. On retrouve ce refrain dans l’envoi (la strophe qui marque la cl̂ture du pòme). Ex : « Ballade de celui qui chanta dans les supplices » d’Aragon. Le sonnet : créé au XIV°s par l’italien Pétrarque, il est tr̀s fréquemment utilisé dans la poésie fraņaise ̀ partir du XVI°s. Il se compose de deux quatrains (rimes embrassées) et de deux tercets. Le sonnet se divise généralement en deux parties : les quatrains forment une unité ; les tercets en forment une autre. Le derniers vers est appelé la « chute », il forme la conclusion du pòme. Ex : « Le dormeur du val » de Rimbaud. La chanson : pòme d’inspiration populaire dont les vers sont répartis en strophes, ou couplets et qui comporte un refrain. Ex : « Chanson » de V. Hugo L’ode : pòme lyrique hérité de l’Antiquité, composé de plusieurs groupes de trois strophes ayant la m̂me longueur, qui cél̀bre un personnage ou un événement. Ex : « A Elvire » de Lamartine. Le rondeau : forme apparue au XV°s, le rondeau comprend quinze vers répartis sur trois strophes ; son refrain apparât au premier vers, ̀ la fin de la deuxìme strophe et au dernier vers. Ex : « Ou vous savez tromper bien finement » de V. Voiture Le pantoum : genre d’origine malaise, écrit en quatrains ; le deuxìme et le quatrìme vers de chaque strophe se rép̀tent au premier et au troisìme vers de la strophe suivante. Ex : « Harmonie du soir » de Baudelaire. Le calligramme :

écriture poétique sous le signe de la technique et de la raison. Jean de la Fontaine dans ses Fables utilise son écriture poétique pour porter un regard satirique sur l’homme et la société de son temps. 5) Le XVIII°s : la pósie en recul. La création poétique connât au XVIII°s un certain repli, au profit d’autres genres littéraires. La réflexion philosophique l’emporte sur l’expression lyrique (Les Lumìres). 6) Le XIX°s : Les ŕvolutions de l’́criture pótique Les ruptures du Romantisme : En réaction au culte de la science et de la raison des Lumìres, ce mouvement se concentre sur l’individu et sur sa subjectivité. Le monde est décrit ̀ travers les sentiments et les questionnements du pòte. Les pòtes cherchent ̀ se libérer des r̀gles classiques trop contraignantes (r̀gles sur l’alexandrin, cf V. Hugo). La forme poétique va se moderniser, notamment gr̂ce ̀ C. Baudelaire qui conserve les formes classiques telles le sonnet en inventant des images nouvelles, fondées sur des associations inattendues (cf Les Fleurs du mal). Dans Le Spleen de Paris, il introduit le pòme en prose. De nombreux pòtes s’affranchissent de la forme versifiée (Verlaine avec un vers impair) pour développer des pòmes en vers libres. Les mouvements de la fin du sìcle, le Parnasse et le Symbolisme témoignent de la richesse de la réflexion et de la création. L’œuvre d’Arthur Rimbaud, br̀ve et fulgurante, regroupe ces expérimentations tout en ouvrant des voies explorées encore aujourd’hui.

XX°s : la pósie en libert́.

Toute contrainte formelle a disparu. Chaque pòte peut imposer ses propres r̀gles, tel Apollinaire avec ses Calligrammes. Les pòtes exploitent toutes les ressources du langage, jouant avec les sens et les sonorités des mots, comme Jacques Prévert le fait. Les surréalistes explorent le réel, tels André Breton ou Desnos qui se penchent sur leurs r̂ves, leur inconscient.

III. Les principaux registres emploýs en pósie

Les registres lyrique et ́ĺgiaque. Le registre lyrique fait référence ̀ la lyre, l’instrument de musique utilisé par Orphée pour accompagner ses chants. Ce registre qualifie les textes qui expriment les sentiments personnels de l’auteur : l’amour, la tristesse... Les marques de ce registre sont : l’utilisation de la premìre personne (singulier ou pluriel), les interjections et exclamations (qui expriment la force des émotions); les figures rhétoriques d’insistance (anaphore, hyperbole...) ; le champ lexical des émotions...

Le registre élégiaque est une sous-catégorie du registre lyrique : il désigne plus particulìrement l’expression de la plainte (amoureuse), de la déploration. Ce registre est tr̀s présent chez les Romantiques. On retrouve les m̂mes procédés caractéristiques, auxquels s’ajoute le vocabulaire de la plainte. Ces registres sont souvent associés au registre pathétique car le but est de faire éprouver de la compassion au lecteur, en lui faisant des confidences.

Le registre satirique. La poésie n’est pas forcément lyrique, elle peut également chercher ̀ délivrer un message au lecteur, afin de défendre une cause, c’est ce qu’on appelle la poésie engagée. Pour cela, le pòte adopte souvent la satire qui consiste ̀ critiquer quelqu’un ou quelque chose en s’en moquant. Ex : « Chanson » de Hugo.

Le registre ́pique. Ce registre est moins répandu que les précédents, mais il désigne des récits de combats dans lesquels un héros s’illustre par son courage et sa vaillance. On le retrouve par exemple dans l’épopée écrite d’Hom̀re.

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Définition : Le terme « poésie » vient du grec « poisis », du verbe « poiein » signifiant « faire », «
créer ». A l’origine, la poésie est un texte chanté accompagné de musique (la lyre), propre &
exprimer des sentiments, notamment l’amour.
I. La versification
La versification est l'ensemble des techniques employées dans l'écriture poétique traditionnelle, qui
obéissent & des usages : l’utilisation du vers, le regroupement en strophes, le jeu des rythmes et des
sonorités... 1)
Les types de vers. Le vers :
mot qui vient du latin versus, « le sillon, la ligne d'écriture », historiquement « ce qui retourne & la
ligne ». On peut repérer le vers gr*ce & un retour & la ligne indépendant de la bordure de la page. Il
ne faut pas confondre la phrase et le vers : une phrase peut s'étendre sur plusieurs vers et,
inversement, un seul vers peut comporter plusieurs phrases. Ex extrait d’un po-me de Verlaine :
Il pleure sans raison (vers 1)
Dans ce cœur qui s'écœure. (vers2)
En fonction du nombre de syllabes contenues dans un vers, on identifie la longueur du vers. Les vers
les plus répandus sont les suivants :
L’alexandrin (vers de 12 syllabes) : tr-s utilisé dans la poésie classique,
Ex : « Quand / le /ciel/ ba/s et/ lourd /p-se/ com./me un /cou/ver/cle »
- le décasyllabe (vers de 10 syllabes)
- l’octosyllabe (8 syllabes)
- l’hexasyllabe (6 syllabes)
Les vers les plus répandus sont des vers pairs, mais il existe également des vers impairs, plus
rarement utilisés :
- les hendécasyllabes : vers de 11 syllabes
- les ennéasyllabes : vers de 9 syllabes
- les heptasyllabes : 7 syllabes
- les pentasyllabes : cinq syllabes.
Lorsque l’on compte les syllabes, il faut faire attention & deux cas particuliers : - le « e »muet : en fin
de mot, il ne se prononce pas si le mot suivant commence par une voyelle ; en revanche, il se
prononce si le mot suivant commence par une consonne. -le
hiatus : est formé lorsque deux voyelles sont en contact & l’intérieur d’un mot ou d’un vers.
Deux possibilités de prononcer un hiatus : on peut faire entendre 2 syllabes, c’est la diér-se. Ex
extrait d’alexandrins de V. Hugo : « A/veu/gle/s et/ boi/teux/ vin/rent,/ et/ leurs/ hu/ées
Rail/laient /le /noir/ clai/ron/ son/nant/ sous/ les /nu/ées »