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Peinture et mosaique

cours sur les liens entre peinture antique et mosaïque antique
Matière

Histoire de l'art antique (HA0A302V)

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Année académique : 2019/2020
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PEINTURE ET MOSAIQUE

 Les styles pompéiens :

o 4 styles pompéiens définis pas August MAU au 19°s : o 1 er style : de -120 à -  Venu de Grèce  Enduit de stuc travaillé en relief  Imitation d’une ordonnance de grand appareil  Détails : assises des blocs, ciselures, joints...  Ex : maison de Pella / Maison du Faune  Rupture avec la tradition grecque : absence de bandeaux, orthostates dressés, découpage du décor par des pilastres, lien entre les pièces et le décor o 2nd style : de -80 à -  Phase architectonique : -80 / -  Ex : maison des Griffons / Villa des Mystères  Trompe l’œil  Scènes mythologiques  Phase ornementale : -30 / - o 3ème style : de -30 à 40  Ex : Villa Farnésine / Villa de Boscotrecase  Style sous Auguste  Retour à l’age d’or, scènes mythologiques, sacro idylliques, piété rustique, style ornemental  Panneaux plats, monochromie, décors miniatures, tableautins, tableau central, décor sacro idyllique o 4ème style : de 40 à 100  Eléments du II° + du III° style mêlés  Ex : maison des Vetii  Cloisons plates, découpage vertical  Opposition de couleurs  Relief car plinthes marquées  Imitation d’ouvertures et d’éléments architecturaux

 Informations déductibles des sources : o Sources littéraires : biographies (Pline l’Ancien) / notoriété de l’artiste (témoignages archéologiques) / jugement stylistique, couleurs, lignes de contour / choix d’œuvres o Sources indirectes : composition de la scène, schéma, iconographie / gamme chromatique / nombre de protagonistes Ne permet pas de juger du style

 Evolution de la peinture selon Pline l’Ancien : « L’art finit par acquérir sa propre autonomie et découvrit la lumière (lumen) et les ombres (umbrae), le contraste entre les couleurs étant réciproquement souligné par leur juxtaposition. Ensuite vint s’ajouter l’éclat (splendor) qu’il faut distinguer ici de la lumière. L’opposition entre ces valeurs lumineuses et les ombres fut appelée tonos (tension) quant à la juxtaposition des couleurs et au passage de l’une à l’autre, on leur donna le nom d’harmoge (harmonisation). »

 Installation des tableaux : les tableaux étaient encastrés (creux quadrangulaire dans lequel le panneau de bois ou de marbre est placé). Un pinakès ( πιυακες ) est un tableau à volets placé sur les murs. La peinture était aussi parfois insérée dans le revêtement des parois. Il n’y a pas de chromatisme mais le pinceau est manié très délicatement. On montre beaucoup de scènes de la vie domestique : jeux, combats de coqs, contexte champêtre... Les femmes pouvaient elles-aussi être peintres comme on le voit sur certains panneaux peints de l’Antiquité. Selon Clément d’Alexandrie, Irène fille de Cratinus et Anaxandra fille de Néalque étaient peintres comme leur père. On peint beaucoup le dieu Priape ithyphallique.

 Chronologie : o -540 : plaques votives en bois dans la grotte de Pitsa, près de Corinthe Plaques trouvées dans une grotte proche de Sicyum, qui sont le témoignage le plus ancien de l’art de la peinture sur bois de la Grèce ancienne. Il y avait le nom de l’artiste ainsi que sa ville d’origine. Elles sont dédiées aux nymphes. Le peintre a utilisé des pigments minéraux appliqués en aplats de couleur. Cela représente des femmes en himation et chiton. Les silhouettes sont dessinées en rouge ou en noir. Les femmes ont la peau claire et les hommes ont la peau plus foncée. On voit une procession sacrificielle. o V°s av JC : Polygnote, plus célèbre peintre grec du siècle, contemporain du sculpteur Phidias o -430 / -425 : peintures de Zeuxis o IV°s av JC : Zeuxis, peintre le plus célèbre du siècle à l’époque classique o -350 : Tombe du grand Tumulus d’Aigai, peintures de Nicomachos o -336 : frise sur la façade de la tombe de Philippe II o -330 : fin de la céramique figurée Mais ailleurs ça continue : Alexandrie, Sicile... on a des hydries avec des représentations figurées encore. Elles sont dans des nécropoles et étaient des urnes cinéraires. o -197 : arrivée d’artistes grecs à Rome : afflux d’œuvres d’art grecques suite aux conquêtes o -150 / -100 : Mosaïque de la Maison du Faune à Pompéi : bataille d’Issos entre Alexandre le Grand et Darius III d’après une peinture de Philoxénos d’Erétrie.

 Iconographie des tombes de Perséphone et d’Eurydice : ces deux tombes devaient appartenir à des membres féminins de la noblesse en s’appuyant sur l’iconographie. Toutefois, Brékoulaky rappelle que ce sont des documents exceptionnels parce que la plupart des tombes offrent des représentations non- figurées et non-historiées. Peinture funéraires en trompe-l’œil. Décor qui rappelle les activités et les fonctions terrestres de la défunte à travers le caractère personnel des objets représentés. Cela dit, des anthropologues espagnols ont procédé à des relevés : les ossements retrouvés sont ceux de Philippe II de Macédoine. De fait, tombe qui abriterait une personnalité masculine et non féminine. La Fresque de l’enlèvement de Perséphone est à comparer avec la Mosaïque d’Amphipolis : même thématique mais avec la perte de l’économie dans l’iconographie mais la position des personnages assez similaire. Technique de la mosaïque : opus vermiculatum. Hypothèse des anthropologues qui vont à l’encontre de celle selon laquelle on aurait retrouvé des ossements de Philippe II de Macédoine dans la tombe dite de Philippe II de Macédoine.

 Tombe de Philippe II de Macédoine : iconographie totalement différente. Fresque de chasse ou cynégétique. Chasse royale parce que l’on a la présence du roi des animaux : le lion, ainsi qu’un ours et bien sûr des chevaux, marque de l’aristocratie, de la noblesse et la chasse est un loisir des gens de la haute-société. Façade de la tombe : imitation de la façade d’un temple avec une porte à double battant, de part et d’autre des demi-colonnes encastrées dans le mur de styles dorique à fut cannelé qui s’ammincit du bas vers le haut. A l’extrémité de part et d’autre, pilastres avec chapiteau accueillant l’entablement et une frise dorique à métopes nus et triglyphes. Sur le dessus, une très fine frise de motifs appelés oves, répliquée au-dessus de la fresque. Composition avec de nombreux personnages à pied ou à cheval ; en Macédoine puisque portent la kausia, couvre-chef. Fresque intéressante sur plusieurs points : fresque qui s’inscrit dans un espace tridimensionnel – quelques éléments figurés de manière plus ou moins nette avec un arbre plus sombre permettant d’induire une certaine profondeur. Des arbres, la grotte, l’antre, des monticules rocheux ; pour ce qui est de l’hypothèse : scène de chasse qui se déroulerait dans un espace sacré de part l’installation au pilier angulaire surmonté de 3 formes rectilignes suggérant la représentation de statuts au loin et l’arbre possède des bandelettes qui fait penser à l’espace sacré. Style pictural : utilisation de la ligne et de la couleur pour évoquer le volume et les formes. Iconographie de la chasse, à l’époque abondance du gibier et grande variété du gibier très prisé des aristocrates et des nobles macédoniens. En formant le jeune enfant à l’art de la chasse on l’initiait quelque part à l’activité guerrière : activité physique. Selon la nature du gibier auquel ils avaient affaire, ils chassaient seuls ou chassaient en groupe. Ils utilisaient pour la pratique de la chasse des pièges mais aussi des chiens. Lors de l’expédition d’Alexandre Le Grand en Asie : chasse royale très opulente où les rois chassaient dans des régions, réserves. Chasse comme source d’inspiration artistique : manière de se distinguer, gage de prestige, de statut social. Retrouver la chasse en contexte funéraire signifie qu’elle possédait une place privilégiée dans la conception de la vie après la mort.

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PEINTURE ET MOSAIQUE
Les styles pompéiens :
o4 styles pompéiens définis pas August MAU au 19°s :
o1er style : de -120 à -80
Venu de Grèce
Enduit de stuc travaillé en relief
Imitation d’une ordonnance de grand appareil
Détails : assises des blocs, ciselures, joints…
Ex : maison de Pella / Maison du Faune
Rupture avec la tradition grecque : absence de bandeaux, orthostates dressés,
découpage du décor par des pilastres, lien entre les pièces et le décor
o2nd style : de -80 à -30
Phase architectonique : -80 / -40
Ex : maison des Griffons / Villa des Mystères
Trompe l’œil
Scènes mythologiques
Phase ornementale : -30 / -20
o3ème style : de -30 à 40
Ex : Villa Farnésine / Villa de Boscotrecase
Style sous Auguste
Retour à l’age d’or, scènes mythologiques, sacro idylliques, piété rustique, style
ornemental
Panneaux plats, monochromie, décors miniatures, tableautins, tableau central, décor
sacro idyllique
o4ème style : de 40 à 100
Eléments du II° + du III° style mêlés
Ex : maison des Vetii
Cloisons plates, découpage vertical
Opposition de couleurs
Relief car plinthes marquées
Imitation d’ouvertures et d’éléments architecturaux
Informations déductibles des sources :
oSources littéraires : biographies (Pline l’Ancien) / notoriété de l’artiste (témoignages
archéologiques) / jugement stylistique, couleurs, lignes de contour / choix d’œuvres
oSources indirectes : composition de la scène, schéma, iconographie / gamme chromatique /
nombre de protagonistes
Ne permet pas de juger du style
Evolution de la peinture selon Pline l’Ancien : « L’art finit par acquérir sa propre autonomie et
découvrit la lumière (lumen) et les ombres (umbrae), le contraste entre les couleurs étant
réciproquement souligné par leur juxtaposition. Ensuite vint s’ajouter l’éclat (splendor) qu’il faut
distinguer ici de la lumière. L’opposition entre ces valeurs lumineuses et les ombres fut appelée tonos
(tension) quant à la juxtaposition des couleurs et au passage de l’une à l’autre, on leur donna le nom
d’harmoge (harmonisation). »
Installation des tableaux : les tableaux étaient encastrés (creux quadrangulaire dans lequel le panneau
de bois ou de marbre est placé). Un pinakès ( πιυακες ) est un tableau à volets placé sur les murs. La
peinture était aussi parfois insérée dans le revêtement des parois. Il n’y a pas de chromatisme mais le
pinceau est manié très délicatement. On montre beaucoup de scènes de la vie domestique : jeux,
combats de coqs, contexte champêtre… Les femmes pouvaient elles-aussi être peintres comme on le
voit sur certains panneaux peints de l’Antiquité. Selon Clément d’Alexandrie, Irène fille de Cratinus
et Anaxandra fille de Néalque étaient peintres comme leur père. On peint beaucoup le dieu Priape
ithyphallique.