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L'art de la Renaissance : la peinture maniériste en Italie

Cours d'HDA moderne de 2me année.
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Histoire de l'art : commentaire d'oeuvre

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Année académique : 2019/2020
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L’art de la Renaissance du Maniérisme au Classicisme, en Italie et en France.

03/02 La peinture maniériste en Italie.

Comment un artiste, qui a pour lui la longévité, va traverser les siècles, en faisant évoluer sa manière et celle des autres?

Raphaël pratique la citation, jusqu’à L’Ecole d’Athènes , sommet en peinture de cette célébration d’un idéal classique, jusqu’à la personnification même de célèbres penseurs (Platon, etc .) et lui-même ainsi que ses contemporains. Également, perfection dans portraits.

Ce Raphaël qui sera repris, le grand classicisme de la Haute Renaissance, qui ira habiter jusqu’à Ingres, Boucher, Poussin, etc. Raphaël, à partir de 1512, est influencé par M-A, ex : Chambre d’Héliodore , 1511-1514, premières impressions michelangelesques. Le Triomphe de Galatée , 1513, palais de la Farnésine, Rome. S’inscrit dans esthétique classique par le sujet et la manière mais également dans esthétique de M-A par torsion des corps, musculatures des tritons.

Raphaël apprend vite pour dépasser largement. Va faire évoluer sa manière, jusqu’à La Transfiguration , 1516-1520, musée du Vatican. Pas dans distorsion michelangelesque, mais a emprunté voie. Leçon conservée de Raphaël : inclinaison classique. « Quand Raphaël mourut, la peinture disparut avec lui. Quand il ferma les yeux, elle devint aveugle », Vasari, Le Vite.

Déformation que nous retrouvons dans portrait, ex : le Hallebardier, 1537, musée Paul Guetty, Malibu, rapport inhabituel entre les éléments. Créer curiosité dans déséquilibre choisi. Joseph en Egypte, National Gallery, Londres, reprends représentation savante du monde antique i ange qui remplace statue, mise en perspective dévoyée, distorsions assumées de l’image pour lesquelles, le Parmesan ira bien plus loin encore.

Composition de plus en plus complexe, ex : Io et Jupiter , 1531-32, Vienne, leçon donnée sur tous stéréotypes sociaux i devenir de la femme et le désir que l’on peut exprimer vis-à-vis de celle-ci, ainsi que la manière de la qualifier. Virtuosité et sophistication sans pour autant remettre en cause représentation des corps, de manière classique. Renversement avec génération suivante, tel qu’avec Pontormo (1495-1557), ex : Saint Jean l’évangéliste , ~1525, Florence, disproportion du dos, outrance musculaire, exagérée par drapé. Personnage qui occupe tout le tondo. Référence évidente à la barbe michelangelesque. La Visitation , ~1528, joue avec le spectateur, rencontre Marie/Elizabeth, corps gigantesques, prennent toute la composition, insiste sur ventre des personnages. Composition étrange, avons les personnages à la fois de profil et de face. Protagonistes de la scène nous regarde alors que la narration s’effectue. Saint Jérôme pénitent , 1527, se martèle le torse, devant sa croix de prière, torsion, musculature, corps disproportionné // M-A. Artistes abandonnent manière classique pour investir nouvelle manière. Déposition , ~1528, sommet du maniérisme à la fois dans la révérence faite envers le maître avec le corps porté // Christ de la Pietà de Saint Pierre de Rome, mêlée de corps // Jugement dernier , personnages très allongés, personnages qui se tournent, se tiennent de manière étonnante, référence classique // pied grec. Beauté singulière.

En ce début du XVIe siècle, d’autres artistes vont s’exprimer à sa manière, tel qu’Andrea Del Sarto (1486-1531). Perfection post- Vinci, dans la suite de Raphaël, et aussi, déjà la force et la puissance de M-A, ex : Madone à l’Enfant avec saint Jean- Baptiste enfant. Essaye de faire du Raphaël et du M-A. Plus avançons, plus citations des grands maîtres fréquentes. Également, allongement progressif des membres, ex : La Vierge avec saint Georges , 1530, Corrège. Phénomène primant, érotisation des corps, ex : Vénus et Amour découverts par un satyre , 1524, Corrège, Louvre. Prétexte antique permet nudité des corps, notamment féminin, et voyeurisme.

.

Fiorentino, élève d’Andréa del Sarto, influencé par Raphaël, conçoit la Madone avec quatre saints. Personnages très humains, deux petits anges en bas de l’œuvre // Raphaël. Déposition , 1521, éclate composition, personnages placés autour de l’œuvre = chacun y va de son œuvre. Ici, travaille géométrique, sur les couleurs. Va aller très loin dans ses références à M-A, ex : Moïse défendant les filles [...] // Bataille de Cascina de M-A et Bataille d’Anghiari de de Vinci. Souvent, attitudes troubles des personnages, recherchées chez les maîtres, toujours érotisme masculin.

Bronzino (1503-1572), élève et amant de Pontormo, Portrait de deux amis , avec représentation passage sur amitié de Cicéron dans les mains. Manière de transformer personnage dans esthétique appréciée de l’époque. Personnages dans attitudes savantes afin de montrer érudition. Esthétique de l’insolite ainsi que de l’érudition, notamment en faisant appel aux personnages issus de la mythologie, ex : Le triomphe de Vénus ou Allégorie de l’Amour , public restreint, ciblé, dont les tableaux étaient détruits car osées, transgressifs, comme ici, qui va jusqu’à l’inceste, entre Cupidon et sa mère. Peinture à la fois abouti sur plan technique, complexe sur le plan anatomique.

Erotisation de plus en plus prégnante dans art de la première moitié du XVIe siècle a failli couter cher à certains artistes, notamment Jules Romain (1492-1546), élève de Raphaël. Avait illustré tout un atlas érotique qui lui coute d’être viré de Rome en 1524. S’en va et créait le Palais du Té (1526-1534) où il laisse libre cours à ses talents de peintre et où il multiplie les références à M-A et Raphaël. Même peintre qui va concevoir la Salle des géants , et notamment les dieux de l’Olympe sur le plafond de celle-

ci. Dans sa colère, Zeus jette des Titans sur Terre. Vision de la déstructuration de l’esthétisme classique par le maniérisme.

Vasari (1511-1574), disciple de M-A ; qui se représente en Saint Luc peignant la Vierge dans Saint Luc peignant la Vierge , 1565, empreinte de maniérisme.

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L'art de la Renaissance : la peinture maniériste en Italie

Matière: Histoire de l'art : commentaire d'oeuvre

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L’art de la Renaissance du Maniérisme au Classicisme, en Italie et en France.
03/02
La peinture maniériste en Italie.
Comment un artiste, qui a pour lui la longévité, va traverser les siècles, en faisant évoluer sa
manière et celle des autres ?
Raphaël pratique la citation, jusqu’à L’Ecole d’Athènes, sommet en peinture de cette célébration
d’un idéal classique, jusqu’à la personnification même de célèbres penseurs (Platon, etc.) et lui-même
ainsi que ses contemporains. Également, perfection dans portraits.
Ce Raphaël qui sera repris, le grand classicisme de la Haute Renaissance, qui ira habiter jusqu’à
Ingres, Boucher, Poussin, etc. Raphaël, à partir de 1512, est influencé par M-A, ex : Chambre
d’Héliodore, 1511-1514, premières impressions michelangelesques. Le Triomphe de Galatée, 1513,
palais de la Farnésine, Rome. S’inscrit dans esthétique classique par le sujet et la manière mais
également dans esthétique de M-A par torsion des corps, musculatures des tritons.
Raphaël apprend vite pour dépasser largement. Va faire évoluer sa manière, jusqu’à La
Transfiguration, 1516-1520, musée du Vatican. Pas dans distorsion michelangelesque, mais a emprunté
voie. Leçon conservée de Raphaël : inclinaison classique. « Quand Raphaël mourut, la peinture disparut
avec lui. Quand il ferma les yeux, elle devint aveugle », Vasari, Le Vite.