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Cours catégorisation - Isabelle blanchette
Psychologie cognitive I (PSY1002)
Université du Québec à Trois-Rivières
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PSY4001Aperçu du texte
Catégorisation: ● Reliée à l’organisation de la mémoire sémantique ● Une des façons pour organiser nos connaissances ● Processus nécessaire, naturel. ● Permet d’avoir des attentes, avoir des comportements appropriés ● L’organisation des connaissances permet usage efficace ● Les catégories simplifient la réalité et permettent des prédictions ● Catégorisation: ○ Concept: représentation mentale générale, abstraite d’une catégorie, idée générale ■ Unité conceptuelle fondamentale: ne représente pas un objet en particulier Permet de catégoriser des objets ○ Catégorie: Toutes les unités, tous les exemplaires du monde réel reliés à un concept. ■ Catégorie regroupe tous les exemplaires individuels ■ Attributs de définition ● Pourquoi catégoriser?..éduit la complexité de notre environnement ○ Identification ■ Pas nécessaire d’apprendre le nom spécifique de chaque nouvel objet. ○ Attentes, comportements et prédictions ■ On peut inférer les caractéristiques du nouvel objet à l’aide des caractéristiques de la catégorie. ■ Simplification des attentes et sélection des comportements appropriés = améliore performance dans la majorité des situations ○ Organisation ■ Facilite la mémorisation notamment en permettant le groupement des informations.
Résumé: ● La catégorisation est un mécanisme fondamental impliqué dans plusieurs tâches cognitives. ● La catégorisation permet de regrouper nos connaissances, d’y accéder plus facilement et de faire des « économies cognitives » en traitant des stimuli comme membres d’une catégorie plutôt que comme entité unique. ● Les concepts sont une unité de connaissance impliquant un degré d’abstraction. La catégorie inclut tous les exemplaires.
Approche classique
Approche classique: ● Catégorie définie par règle ○ Ex.: Célibataire = homme, pas en couple, adulte ○ Triangle = figure géométrique à trois côtés
○ Nombre impair = ne se divise pas par deux ● Différentes règles logiques ● Apprentissage de catégories ○ Hypothèse concernant règle ○ Test de cette hypothèse
WCST: ● Wisconsin Card Sorting Test ○ Formation de concept ○ Flexibilité mentale ○ Adaptation / persévérance ● Fonctionne bien comme test de function frontale ○ ... categorisation?
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○ Hypothèse: Catégorie déterminée en fonction de la forme, du nombre d’item... ○ Au début, les sujets forment des hypothèses et plus ça se confirme, ça donne une règle. Sauf que en plein milieu, les expérimentateurs changent la règle et les sujets doivent refaire une hypothèse et une règle. ○ Par exemple, on montre les 2 croix, à force de réussir, les sujets comprennent que la règle serait de 2 items (#2). Il change la règle ensuite sans le dire aux sujets. Ceux qui ont un problème vont répéter la règle du début 10-15 fois tandis qu’une personne correct 3 fois.
Limites de l’approche classique (catégorisation par règles logiques) ● Concepts artificiels et dimensions arbitraires ○ Validité écologique ○ Transmission et partage des catégories d’un individu à l’autre? ■ Un chien et un humain peuvent être loyale, donc quoi les 2 chiens? ● Attributs de définition? ○ Quel est l’attribut commun à tous les membres d’une catégorie? ○ Plusieurs catégories simples n’ont pas d’attribut de définition ■ Ex: Sports, musique, ami, animal domestique, chaise... ● L’appartenance à une catégorie sur la base d’une règle est dichotomique: soit on fait partie de la catégorie ou non.
○
Résumé: ● L’approche classique proposait que la catégorisation humaine repose sur l’utilisation de règles logiques suivant des définitions selon des critères ● En fait, il est très difficile de trouver des attributs de définition pour la plupart des catégories ● Différents exemplaires peuvent satisfaire les critères de la règle, mais être considérés comme plus ou moins représentatifs de la catégorie ● De façon générale l’approche classique ne semble pas pouvoir rendre compte de la catégorisation humaine de façon écologiquement valide
Catégories naturelles Catégories naturelles: ● « Un air de famille » ○ Limites floues (moins formel que règles logiques) ○ Dimensions continues ■ Question de degré plutôt que oui ou non ○ Pas d’attribut de définition ■ Attributs typiques ○ Certains membres sont plus représentatifs
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● Organisation des catégories entre elles ○ Approche hiérarchique (taxonomie) ● Organisation interne des catégories ○ Approche des prototypes
○ Approche des exemplaires
Démonstration: ● Identifiez à voix haute le plus rapidement possible l’image présentée.
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○ Semble y avoir un niveau de base qui est privilégié par la plupart
Organisation hiérarchique: ● Chaque objet peut être catégorisé à différents niveaux ● Plus une catégorie est inclusive, plus elle possède un haut niveau d’abstraction: ○ Supérieure : instrument de musique, meuble, véhicule ○ De base : guitare, chaise, voiture ○ Subordonnée : guitare sèche, chaise longue, voiture sport ● Y a-t-il un niveau d’abstraction psychologiquement privilégié?
Rosh et al. (1976) ● Tâche d’identification ○ Des images sont présentées au participant ○ Pour chaque image, le participant doit indiquer le nom de l’objet qui est présenté ● Pour 98% des images, le niveau de base est spontanément utilisé pour décrire l’objet ○ Instrument de musique ○ Guitare X
● Cohérence élevée ○ Les membres d’une catégorie partagent beaucoup d’attributs communs ● Caractère distinct élevé ○ Les membres d’une catégorie partagent peu d’attributs avec les membres des autres catégories
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● Assez précis ○ Possibilité de se former une image mentale ● Assez inclusif ○ Permet de regrouper plusieurs objets Diminue la charge cognitive
Expertise et niveau de base ● Tanak & Taylor, 1991, exp. 3 ● Tâche d’identification ○ Trois niveaux: subordonné, de base et supérieur ● Experts (+ de 10 ans d’expérience) dans deux domaines: ○ Ornithologie (expert en oiseau) ○ Experts canins
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○ Si on présente à un expert la question: Est-ce que c’est un husky ou est-ce que c’est un chien, le temps de réaction est le même
Résumé: ● L’approche des catégories naturelles suggère que les catégories ont des limites floues, fonctionnent selon des attributs typiques, plutôt que des règles. ● Les catégories sont organisées de façon hiérarchique; le niveau de base a un statut psychologique particulier ○ Distinctivité et similarité ○ Statut privilégié pour catégorisation & apprentissage ● Le niveau de base est affecté par l’expertise ● La mesure des temps de réaction dans les tâches d’identification et de vérification peut nous renseigner sur l’organisation des catégories
Prototypes et typicalité
Typicalité: ● Items typiques: ○ Produits plus souvent, plus rapidement ○ Catégorisés plus rapidement ○ Plus de traits en commun avec autres membres de la catégorie ○ Vérification d’énoncés: ■ Une pomme est un fruit vs. Une datte est un fruit ● Ce qui est typique c’est que plus un item a plusieurs traits à la catégorie, plus il va être typique.
Prototypes: ● Le prototype est la « moyenne » des membres de la catégorie. ○ Représentation concrète dans la mesure où on peut se faire une image mentale ○ Il regroupe tous les attributs typiques ○ Représentation abstraite, souvent inexistante.
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○ On a en bas à droite la moyenne des 2 carrés en hautà gauche (bleu, orange) ○ Le concept c’est l’idée abstraite de la catégorie ○ Lorsqu’on a très peu d’item dans notre catégorie, la moyenne peut bouger rapidement
Prototype:
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Exemplaire:
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Cohen, Nosofsky, & Zaki, 2001 ● 1. Phase d’apprentissage : présentation d’items à catégoriser ○ La catégorie A est composée de couleurs très variables ○ La catégorie B est composée de couleurs très similaires ● Item-test ○ Couleur se situe entre la couleur moyenne de la catégorie A et la couleur moyenne de la catégorie B
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Prédiction: Prototype: ● Modèle du prototype: l’item-test devrait être catégoriséA 50% du temps et B 50% du temps. ● Il ressemble autant au prototype (couleur moyenne) A qu’au prototype B.
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● L’exemple du cercle au milieu est ce qui est intéressant, car c’est la moyenne
Prédiction: Exemplaire ● Modèle des exemplaires : l’item-test devrait être catégorisé A plus souvent. ● Variabilité propre à chaque catégorie ● L’item cible est plus près de la zone d’acceptation de la catégorie A, car celle-ci est plus grande
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● Les items de A étaient beaucoup plus différent et B beaucoup plus semblable. Donc en voyant l’item prototype de la moyenne des 2 catégories résultent plus de réponse dans la A
Résultats: ● 73% des participants identifient l’item-test comme faisant partie de la catégorie A. ● Variabilité à l’intérieur d’une catégorie affecte catégorisation ● Suggère que l’individu compare le nouvel objet à plusieurs exemplaires lors de la catégorisation
Exemplaire: ● Limite des représentations selon prototype ○ Info sur la moyenne seulement ● Perd info sur... ○ Variabilité, grosseur, corrélation entre attributs, etc. ○ ex.: petits oiseaux plus susceptibles de chanter
Résumé:
○ Le langage nous permet de décrire les couleurs de façon différente, et permet ainsi de changer notre perception. On perçoit les couleurs de façon différente parce qu’on a une description différente.
Conséquences: ● Façon de partitionner l’expérience continue en entités discrètes ● Catégoriser: penser à objet X en fonction de son appartenance à une catégorie / un groupe social ○ Augmente similarité perçue à l’intérieur d’un groupe ○ Augment différence perçue entre les groups ● Simplification à outrance ● Activation automatique des concepts/catégories
Réseaux sémantiques
Réseaux sémantiques: ● Compréhension implique récupération d’information en mémoire sémantique. ● Comment est organisée cette information ○ Comment sont organisées nos connaissances sur le monde? ● Concepts = nœuds ● Relations = arcs (lignes) ○ Partie (p), type (t), caractéristique (c), mène à (m)...
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● Façon de formaliser comment les connaissances peuvent être représentés
Diffusion de l’activation ● Noeud=concept ● Arcs ○ Longueur et proximité sémantique ○ Longueur et typicalité ○ Augmente avec la distance, et diffère par leur typicalitéentre eux ● Diffusion d ’activation ○ Atténuation avec distance ○ Atténuation avec le temps
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Amorçage sémantique (priming) ● Dire le plus rapidement possible si le mot en NOIR est un vrai mot ou NON ● On demande aux gens de faire une tâche de décision lexicale
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IAT: Implicit association Test
identifier les limites. Comprendre comment l’approche des catégories naturelles diffère de l’approche classique; pouvoir décrire comment la catégorisation fonctionne selon l’approche des catégories naturelles. Connaître les caractéristiques du niveau de base. Expliquez en quoi il est psychologiquement particulier. Distinguer le prototype de l’exemplaire et être en mesure d’expliquer les études tentant de départager entre ces deux explications de la catégorisation. Connaître les concepts de base des réseaux sémantiques et leur fonctionnement; comprendre commentl’étude de l’amorçage peut nous renseigner sur l’organisation de ces réseaux sémantiques. Connaître la définition des schémas et donner des exemples de leur utilité. Comprendre les différentes tâches utilisées pour étudier la catégorisation, incluant le Implicit Association Test, les tâches de vérification, d’identification, le priming, etc
Cours catégorisation - Isabelle blanchette
Matière: Psychologie cognitive I (PSY1002)
Université: Université du Québec à Trois-Rivières
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