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Cours 3 l'attention - Isabelle blanchette

Isabelle blanchette
Matière

Psychologie cognitive I (PSY1002)

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Année académique : 2018/2019
Partagé par:
Étudiant Anonyme
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Université du Québec à Trois-Rivières

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PSY4001

Aperçu du texte

L’attention

Définir: ● «Tout le monde sait ce qu’est l’attention. C’est quand l’esprit prend possession, sous une forme claire et active, d’un objet ou d’une pensée parmi d’autres qui se manifestent au même moment. Cela implique le retrait de certaines choses pour s’occuper efficacement d’autres choses». James, 1890 ● Aspect volontaire de l’attention: On peut choisir de porter attention sur 1 chose ● La capacité attentionnelle est limitée: C’est pas possible de porter attention à TOUT ● Ignorer est un processus actif: SI on ne porte pas attention à quelque chose, c’est qu'on choisit de porter attention ailleurs, de l’ignorer ● L’attention est difficile à définir comme un concept unitaire car elle semble regrouper une variété de fonctions:

Attention sélective: ● Nécessaire pour ne pas être noyés dans la complexité: implique la sélection des informations utiles et l’inhibition des informations inutiles. ● Deux types de facteurs affectent la sélection: ○ Endogènes (top down, actifs, volontaires) ■ Selon notre objectif: Le mien est d’écouter la prof, lui de quelqu’un d’autre est peut-être de porter attention aux souliers (enquêteur) ○ Exogènes (bottom up, passifs, involontaires) ■ Stimulus qui survient de nulle part, qui apparaît plus intense et plus fort que l’attention que je veux porter à la prof par exemple.

Tâche d’écoute dichotique: ● Le participant doit répéter le message qu’il entend dans une oreille et ignorer le message qui est présenté dans l’autre oreille ● Pour déterminer où se situe le filtre, on vérifie ce que le participant sait du contenu de l’oreille à ignorer ● Tâche visuelle analogue à la tâche d’écoute dichotique ○ Lecture des mots noirs, nos yeux passent quand mêmesur les mots en bleus mais les ignore si notre attention est bonne ● Premier constat: la sélection est efficace ○ Possible de filtrer l’information qui n’est pas pertinente pour la tâche ○ Une grande quantité d’information est filtrée–parvient pas à la conscience (MCT)

Attention sélective: ● À quelle étape, dans le traitement de l’information, la sélection du message à traiter (filtre) se fait-elle? ● Sélection hâtive (traitement perceptuel) ● Sélection tardive (traitement sémantique)

Sélection hâtive: ● Sélection efficace ● Peu d’information conservée sur stimuli ignorés ○ Seule l’information perceptuelle est extraite ○ p. Cherry (1953): changement tonalité / intensité ● Changements pourtant «évidents» pas remarqués ○ Changement de langue ○ Mot répété plusieurs fois ● Ex: La personne qui portait pas attention à l’oreille gauche ne remarquait pas qu’on répétait par exemple 10 fois ouragan, ou si on changeaitde langue

Sélection tardive: ● Certaines informations sémantiques semblent passer le filtre: ○ Percées ■ Liste permanente: ● Cocktail party effect (effet 5 à 7): On est à un party, j’écoute zéro la conversation de la table au fond et je peux entendre mon nom ● Liste de mots qu’on peut entendre de vraiment loin ■ Selon contexte:

○ Cécité au changement (change blindness) ■ Illustre certaines de nos limites de nos représentation mentale ■ Faut pas prendre pour acquis que notre représentation du monde et de la réalité est une sélection, pas un miroir

Cécité attentionnelle: ● Sentiment subjectif: ○ Si on regarde quelque chose, on le voit... ○ Nos représentations mentales correspondent à ce qui existe dans l’environnement. ○ Notre représentation du monde est fidèle et détaillée. ○ Comme lorsque je cherche quelque chose et que quand ma mère arrive, elle le trouve toujours ● Cécité attentionnelle: ○ Lorsque l’attention est dirigée vers autre objet ou tâche – l’observateur ne perçoit pas un objet inhabituel, même s’il apparaît au point de fixation. ○ Représentations mentales sont fortement déterminées par les buts/objectifs.

Change blindness: ● Incapacité à détecter un changement dans une scène visuelle ● Typiquement observé quand un clignement ou une coupure survient dans la recherche visuelle... ● Lien entre regard et attention - Hollingworth and Henderson (2002): ○ Technique de traquage oculaire (eye-tracking ) ○ Si pas de fixation – pas de détection. Mais la fixation n’est pas suffisante: ■ 60% des changements ne sont pas détectés même avecfixation. ■ Pas de lien entre détection et nombre de fixations. ○ Ça arrive qu’on regarde quelque chose mais qu’on ne porte pas attention

Cécité au changement: ● Introduction d’un délai Occlusion, coupure, saccades visuelles, clignement, etc. ○ Saccades visuelles: On change l’image lorsque la personne regarde ailleurs

● On présente une image, on la change avec une image qui a quelque chose de différent, ça prend du temps à le remarquer

● On est dans la mémoire ● Simons & Levin (1998) ○ Pas seulement pour des changements anodins ○ Étude de la porte où le gars demande des directions

Résumé: ● La cécité attentionnelle se produit quand un stimulus qui a été traité d’un point de vue sensoriel n’est pas traité d’un point de vue attentionnel ● La cécité au changement survient lorsque des changements, simples ou complexes, ne sont pas détectés ● Ces phénomènes illustrent les limites de notre représentation mentale du monde; comment notre attention sélectionne seulement une partie de l’information présente; que nos représentations mentales ne sont pas des copies conformes de ce qui est présent dans l’environnement et peuvent manquer des détails importants. ● Il existe une différence entre ce que l’on regarde et ce que l’on voit.

L’attention divisée

● Est-ce possible d’effectuer deux tâches en même temps? ○ Oui, c’est possible mais on économise pas de temps ■ On fait pas vraiment les tâches en même temps, on alterne entre les deux, donc ça allonge notre temps de réaction ● Les théories proposées pour expliquer la performance en double tâche mènent à des prédictions différentes: ○ La théorie du canal unique NON ○ La théorie du bassin de ressources générales OUI ○ La théorie des ressources multiples OUI,.

La théorie du canal unique: ● Il existe un goulot d’étranglement dans le traitement de l’information dans lequel les items doivent être traités un à la fois ● Il est donc impossible de faire deux tâches en même temps: le traitement de la 1ère tâche doit être terminé avant de pouvoir réaliser la 2e tâche.

Théorie canal appuyée, entre autres, par deux phénomènes psychologiques:

○ A: S1:1er stimulus sonor S2: 2ème stimulus image ■ Entre les 2 stimuli c’est plus long ○ B: ■ L’allongement du temps de réaction est dû au fait que nos ressources cognitives sont alloués au stimulus auditif. Il y aurait un temps de réaction plus long ensuite ○ Pour déterminer la durée de la période réfractaire psychologique, il faut comparer le temps de réponse au deuxième stimulus (TR2) obtenu dans les deux conditions Lorsque l’intervalle inter-stimuli est court, le deuxième stimulus doit attendre 100 ms avant de commencer à être traité. ■ Intervalle long : TR2 = 300 ms Intervalle court : TR2 = 400 ms Dans cet exemple, la période réfractaire psychologique est de 100 ms ○ Le traitement du 2e stimulus doit attendre la fin du traitement du 1er stimulus Plus S2 est présenté tôt, moins le traitement de S1 est avancé, donc plus TR est long

○ Limite structurale: ■ L’interférence survient due à une limite au niveau de la structure du système ■ Existence d’un goulot dans le traitement de l’information

■ Une seule opération peut être exécutée à la fois ■ Comme au garage, tant que l’information est pas traité (l’autre auto), d’autre peuvent pas rentrer

Résumé: ● Selon l'hypothèse du canal unique, il y a une limite fondamentale au traitement de l'information. Une seule information (nécessitant des ressources attentionnelles) peut être traitée à la fois. ● Le clignement attentionnel illustre comment il est possible de ne pas être conscient de stimuli qui pourtant ont été présentés visuellement. ● La période réfractaire psychologique montre aussi que le traitement de deux stimuli (très simples) doit se faire de façon sérielle.

Bassin de ressources générales ● Un réservoir central de ressources attentionnelles à allouer à toutes les activités ○ Quantité peut varier avec le niveau d’activation ○ Allocation en fonction des buts ● Possible de faire plusieurs tâches si demandes n’excèdentpas quantité de ressources ○ Si au-delà des ressources = performance ↓

○ Capable de faire 2 tâches si ça excède pas mes ressources ○ Peut varier d’une personne à l’autre, d’un contexte à l’autre

La technique de la tâche secondaire ● Deux tâches exécutées simultanément ● Baisse de performance à la 2e tâche = indicateur des ressources exigées par la première

● Si la tâche principale ne requiert pas toutes ces ressources, des ressources peuvent être allouées à une seconde tâche, faite simultanément. ● Les expériences utilisant des tâches secondaires (subsidiaires) permettent d’étudier les ressources requise par une tâche cognitive, en mesurant la performance résiduelle.

Interférence sélective: ● Les processus interfèrent entre eux davantage s’ils partagent des ressources communes ● Tâche de détection (stimuli visuels ou auditifs) & tâche d’imagerie mentale (visuelle ou auditive) ○ Adapté de Segal and Fusella (1970)

Ressources multiples ● Ressources attentionnelles distinctes pour différents processus / modalités ● Lien avec théories du goulot – reliées au registre sensoriel

Attention divisé résumé: ● Canal unique: Il existe une limite structurale empêchant l’être humain de traiter plus d’un stimulus à la fois. Ceci est illustré par les phénomènes de clignement attentionnel et de période psychologique réfractaire. ● Bassin de ressources générales: Il est possible d’effectuer deux tâches simultanément sans coût à la performance, en autant que la quantité de ressources attentionnelles exigée par les tâches n’excède pas la capacité totale du bassin ● Bassin de ressources multiples: Deux tâches peuvent être effectuées en même temps sans coût à la performance si celles-ci ne sollicitent pas le même type de ressources

Processus automatiques et contrôlés

Processus contrôlés ● Lents ● Demandent ressources attentionnelles ● Traitement en série ● Accessibles à la conscience ● Peuvent êtres utilisés de façon flexible (interrompus, inhibés, etc.) ● Exemples...?

Processus automatiques: ● Rapides ● Ne requièrent pas d’attention ou d’intention ● Traitement parallèle ● Pas accessibles à la conscience ● Inévitables (si stimulus approprié présenté, toujours enclenchés, même si en dehors du focus de l’attention) ● Très difficiles à modifier une fois appris ● Exemples... ○ Processus biologique: Respirer ○ Réaction spontané: Rire ○ Reconnaître son nom ○ Écrire, conduire, lecture (au début, processus contrôlés)

● Tâche: identifier la couleur des mots présentés ● Deux traitement possibles pour un même stimulus: ○ Identifier la couleur du stimulus (tâche donnée aux participants) ○ Lire le mot (extraire le sens) ○ On compare le temps de réaction (et les erreurs) ○ Stimuli congruents (couleur = sémantique) ○ Stimuli incongruents (couleur ≠ sémantique) ● N. C’est une tâche extrêmement populaire, dont il existe de nombreuses variantes. ● Parce qu’il est automatique, il s’enclenche tout suite, la lecture ne peut pas être contrôlé ● Les résultats ne seraient pas les mêmes si c’étaient des enfants, des analphabets

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L’attention
Définir:
«Tout le monde sait ce qu’est l’attention. C’est quand l’esprit prend possession, sous
une forme claire et active, d’un objet ou d’une pensée parmi d’autres qui se manifestent
au même moment. Cela implique le retrait de certaines choses pour s’occuper
efficacement d’autres choses». James, 1890
Aspect volontaire de l’attention: On peut choisir de porter attention sur 1 chose
La capacité attentionnelle est limitée: C’est pas possible de porter attention à TOUT
Ignorer est un processus actif: SI on ne porte pas attention à quelque chose, c’est qu'on
choisit de porter attention ailleurs, de l’ignorer
L’attention est difficile à définir comme un concept unitaire car elle semble regrouper une
variété de fonctions:
Attention sélective:
Nécessaire pour ne pas être noyés dans la complexité: implique la sélection des
informations utiles et l’inhibition des informations inutiles.
Deux types de facteurs affectent la sélection:
Endogènes (top down, actifs, volontaires)
Selon notre objectif: Le mien est d’écouter la prof, lui de quelqu’un d’autre
est peut-être de porter attention aux souliers (enquêteur)
Exogènes (bottom up, passifs, involontaires)
Stimulus qui survient de nulle part, qui apparaît plus intense et plus fort
que l’attention que je veux porter à la prof par exemple.
Tâche d’écoute dichotique:
Le participant doit répéter le message qu’il entend dans une oreille et ignorer le
message qui est présenté dans l’autre oreille
Pour déterminer où se situe le filtre, on vérifie ce que le participant sait du contenu de
l’oreille à ignorer
Tâche visuelle analogue à la tâche d’écoute dichotique
Lecture des mots noirs, nos yeux passent quand même sur les mots en bleus
mais les ignore si notre attention est bonne
Premier constat: la sélection est efficace
Possible de filtrer l’information qui n’est pas pertinente pour la tâche
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